A Shanghai, premiers morts du Covid-19 depuis le confinement

De nombreux habitants de Shanghai, confinés, ont des difficultés ces dernières semaines à s'approvisionner en produits frais, notamment en raison du manque de personnes pour livrer les marchandises.   Des vidéos, non vérifiées, de chiens battus à mort car suspectés de pouvoir transmettre le virus ont par ailleurs provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. (AFP).
De nombreux habitants de Shanghai, confinés, ont des difficultés ces dernières semaines à s'approvisionner en produits frais, notamment en raison du manque de personnes pour livrer les marchandises. Des vidéos, non vérifiées, de chiens battus à mort car suspectés de pouvoir transmettre le virus ont par ailleurs provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. (AFP).
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Publié le Lundi 18 avril 2022

A Shanghai, premiers morts du Covid-19 depuis le confinement

  • Capitale économique du pays, peuplée de 25 millions d'habitants, Shanghai est touchée depuis plusieurs semaines par une flambée épidémique
  • La mairie de Shanghai a fait état lundi de la mort de trois personnes, âgées de 89 à 91 ans, précisant qu'elles souffraient de maladies sous-jacentes

SHANGHAI: Shanghai a annoncé lundi que seules trois personnes étaient mortes du Covid-19 dans la ville depuis le début d'un confinement strict fin mars, malgré plusieurs centaines de milliers de cas positifs ces dernières semaines.


La Chine n'a rapporté depuis le début de la pandémie que 4.641 décès officiellement liés au coronavirus, un chiffre extrêmement faible eu égard au nombre d'habitants du pays le plus peuplé du monde (1,4 milliard d'habitants).


Une réussite sanitaire attribuée à sa stratégie zéro Covid: confinements dès l'apparition de cas, isolement des personnes testées positives, visas délivrés au compte-goutte, quarantaine à l'arrivée sur le territoire ou encore traçage des déplacements.


Capitale économique du pays, peuplée de 25 millions d'habitants, Shanghai est touchée depuis plusieurs semaines par une flambée épidémique liée au variant Omicron, très contagieux. Elle a entraîné un confinement partiel fin mars, puis total depuis début avril.


Malgré des centaines de milliers de cas positifs enregistrés ces dernières semaines, aucun décès n'avait été rapporté jusqu'alors, suscitant certaines interrogations au vu du faible taux de vaccination chez les seniors - une population très exposée.


La mairie de Shanghai a fait état lundi de la mort de trois personnes, âgées de 89 à 91 ans, précisant qu'elles souffraient de maladies sous-jacentes.


Les deux précédents décès annoncés en Chine l'avaient été mi-mars dans la province du Jilin (nord-est), frontalière de la Corée du Nord. Ils étaient les premiers depuis plus d'un an.

Faible vaccination

De nombreux habitants de Shanghai, confinés, ont des difficultés ces dernières semaines à s'approvisionner en produits frais, notamment en raison du manque de personnes pour livrer les marchandises.


Des vidéos, non vérifiées, de chiens battus à mort car suspectés de pouvoir transmettre le virus ont par ailleurs provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.


Beaucoup de Shanghaïens redoutent également d'être envoyés dans les centres de quarantaine, à l'hygiène aléatoire, où les personnes testées positives, même asymptomatiques, sont envoyées pour y être isolées.


Faute de place, les autorités ont dans certains cas réquisitionné des logements de particuliers pour y placer ces personnes, ce qui a provoqué la semaine dernière des heurts entre policiers et habitants.


Shanghai ne prévoit toutefois aucun assouplissement des restrictions.


Le service de santé municipal a rapporté lundi 22.248 nouveaux cas - à près de 90% asymptomatiques. Faibles comparés au reste du monde, ces chiffres sont très élevés pour la Chine.


Le Parti communiste chinois (PCC) fait du faible nombre de décès un argument politique, montrant qu'il place la vie des habitants au-dessus des considérations économiques, à l'opposé des démocraties occidentales où le coronavirus a emporté d'innombrables vies.


De son côté, le ministère de la Santé souligne qu'un assouplissement trop important des restrictions risquerait de submerger le système sanitaire et de provoquer des millions de morts. Notamment car le taux de vaccination reste faible parmi les seniors: seulement un peu plus de la moitié des plus de 80 ans ont reçu une dose de rappel.

«Année sensible»

Mais des considérations politiques sont également en jeu, selon de nombreux experts.


Le PCC, qui tire en partie sa légitimité de sa gestion de l'épidémie, organisera fin 2022 une grande réunion au cours de laquelle Xi Jinping, le président chinois, devrait obtenir sauf cataclysme un troisième mandat de cinq ans à la tête du Parti. 


"C'est une année sensible et cruciale pour le régime", analyse Lynette Ong, professeur de sciences politiques à l'Université de Toronto (Canada).


"La Chine accorde toujours énormément d'importance à la stabilité sociale. Et une crise sanitaire serait potentiellement très perturbatrice dans ce contexte".


Un élément politique forcément pris en compte par les autorités de Shanghai.


Afin d'assurer l'isolement des personnes testées positives, elles ont installé ces dernières semaines des dizaines de milliers de lits dans des centres d'exposition ou des structures préfabriquées.


Les autorités ont toutefois assoupli une politique, très controversée, consistant à séparer les enfants positifs au coronavirus de leurs parents testés négatifs. 


Le confinement de Shanghai, où transite une grande partie du commerce extérieur chinois, continue de peser lourdement sur l'économie, notamment en matière de production et de transport. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.