SAN FRANCISCO: Elon Musk, le patron de Tesla et principal actionnaire de Twitter veut racheter le réseau social où il compte près de 82 millions d'abonnés et suscite de nombreuses controverses.
Retour sur les tweets les plus marquants de l'homme le plus riche au monde
Le vrai Musk
"C'est bien moi", tweete Elon Musk le 4 juin 2010, pour couper court au flot de messages d'un imposteur: "Merci d'ignorer les tweets précédents, car il s'agissait de quelqu'un se faisant passer pour moi :)"
Jusqu'en 2017, il reste relativement discret, publiant moins de 1 000 tweets par an, selon des données compilées par visualcapitalist.com. Le rythme des messages s'est ensuite intensifié à environ 3 000 tweets par an depuis 2019.
L'entrepreneur aux multiples casquettes s'exprime avant tout sur Tesla (voitures électriques) et SpaceX (vols spatiaux), puis sur ses start-up, comme Neuralink (implants cérébraux) et The Boring Company (tunnels), mais aussi sur ses centres d'intérêts.
«Mec pédo»
Le 15 juillet 2018, il traite le spéléologue britannique Vernon Unsworth de "mec pédo" ("pedo guy") dans un tweet, qui sera supprimé par la suite.
Vernon Unsworth accusait le milliardaire d'avoir fait un "coup de pub" en envoyant un sous-marin de sa conception pour secourir des enfants prisonniers d'une grotte en Thaïlande.
Cela vaudra à Elon Musk un procès en diffamation devant un tribunal de Los Angeles. Il sera acquitté en décembre 2019.
La colère du gendarme boursier
Le 7 août 2018, il annonce disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de Wall Street à 420 dollars l'action, sans en apporter la preuve.
En conséquence, le régulateur de la Bourse américaine, la SEC, lui impose de céder la présidence du conseil d'administration de Tesla, de payer une amende de 20 millions de dollars et exige par la suite que ses tweets directement liés à l'activité de Tesla soient pré-approuvés par un juriste compétent.
Elon Musk a contesté cette dernière mesure devant un tribunal début mars.
Blagues
"Au moins 50% de mes tweets sont rédigés sur le trône (...)", déclare en novembre le dirigeant qui raffole des plaisanteries douteuses.
En octobre, il tweete qu'il aimerait ouvrir une université baptisée "Texas Institute of Technology & Science", suscitant l'hilarité de ses nombreux fans, car l'acronyme, "TITS", signifie "nénés".
Quelques semaines plus tard, une employée de Tesla dépose une plainte évoquant une "culture du harcèlement sexuel" au sein de l'usine californienne.
Sondage
Le 6 novembre 2021, Elon Musk lance un sondage pour savoir s'il devait ou non vendre 10% de ses actions Tesla. Environ 58% des 3,5 millions de votants répondent favorablement.
D'après le Wall Street Journal, la SEC a ouvert une enquête pour déterminer si le patron et son frère Kimbal n'ont pas commis des délits d'initiés autour de la vente d'actions.
Le cours du titre avait reculé dans le sillage du sondage.
Crypto
En mai 2021, il annonce que Tesla va accepter les paiements en bitcoin, le plus célèbre des cryptoactifs, mais il fait ensuite marche arrière, citant l'impact environnemental du minage (technique de création des cryptomonnaies).
Il passe également par Twitter pour faire l'apologie du Dogecoin, une cryptomonnaie à l'origine parodique, contribuant à faire s'envoler le cours.
Duel contre Poutine
"Je défie Vladimir Poutine dans un combat d'homme à homme. L'enjeu est l'Ukraine", a lancé Elon Musk le 14 mars, trois semaines après le début de l'offensive russe.
"Acceptez-vous ce combat?", a-t-il ajouté dans un autre message, en russe, adressé au Kremlin.
Amour vache
Elon Musk adore critiquer Twitter. Il a enchaîné les remarques désobligeantes ce weekend, avant de refuser un siège au conseil d'administration de l'entreprise.
Il s'est par exemple demandé si le réseau social était "en train de mourir", en mentionnant des comptes très suivis mais peu actifs et a proposé de "convertir le siège de Twitter à San Francisco en abri pour les SDF puisque personne n'y va de toute façon".
Ses tweets ont depuis disparu de son profil.
Il a aussi récemment publié le résultat d'un sondage où il demandait à ses abonnés s'ils estimaient que l'entreprise respectait "rigoureusement" la liberté d'expression.
Plus de 70% des 2 millions de votants ont répondu "non".
"Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire?", s'était aussi interrogé l'homme d'affaires.