Rencontre Blinken-Choukri pour discuter des relations bilatérales et stratégiques

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, rencontre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, à Washington. (Twitter/@SecBlinken)
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, rencontre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, à Washington. (Twitter/@SecBlinken)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, rencontre l'envoyé américain en Iran, Robert Malley, à Washington. (Twitter/@MfaEgypt)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, rencontre l'envoyé américain en Iran, Robert Malley, à Washington. (Twitter/@MfaEgypt)
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, rencontre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, à Washington. (Twitter/@SecBlinken)
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, rencontre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, à Washington. (Twitter/@SecBlinken)
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

Rencontre Blinken-Choukri pour discuter des relations bilatérales et stratégiques

  • La rencontre de Sameh Choukri avec Antony Blinken a eu lieu lors d'une visite à Washington pour marquer le centenaire des relations diplomatiques entre leurs pays
  • M. Choukri a également rencontré Robert Malley, l'envoyé américain en Iran, pour des entretiens sur la situation actuelle au Moyen-Orient, ainsi que des représentants de la Chambre de commerce américaine

LONDRES: Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a rencontré mercredi le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, en visite à Washington pour marquer le centenaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
«Il y a beaucoup de choses dans notre histoire commune, mais, je l'espère, beaucoup de bonnes choses que nous pouvons réellement faire ensemble dans les mois et les années à venir», a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse commune avant leur rencontre.
Les deux hommes ont passé en revue divers aspects des relations bilatérales et stratégiques, ils ont discuté d'un certain nombre de questions internationales et régionales et ils ont affirmé l'importance de poursuivre les consultations et la coordination, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères.


Antony Blinken a précisé qu'il s'était entretenu avec M. Choukri quelques semaines auparavant, dans la région du Néguev en Israël, lors d'une réunion avec leurs homologues d'Israël, des Émirats arabes unis (EAU), de Bahreïn et du Maroc.
Selon M. Blinken, la réunion a reflété «une réalité qu'il aurait été difficile d'envisager il y a seulement quelques années, mais l'Égypte, elle, aurait pu l’imaginer. Car l'Égypte a été, de très nombreuses années auparavant, pionnière dans sa relation avec Israël et, depuis lors, elle a été à bien des égards au cœur de la stabilité dans la région, œuvrant pour la paix, la sécurité, dans le cadre d'un partenariat stratégique avec les États-Unis, ce que nous apprécions profondément.»
Sameh Choukri a souligné que le partenariat stratégique qui existe entre l'Égypte et les États-Unis depuis plus de quatre décennies «a été mutuellement bénéfique et je crois qu'il y a encore énormément de travail à faire pour nos deux pays afin de renforcer davantage cette relation, et également pour faire face aux différents défis que, je crois, nous ne pouvons relever qu'en poursuivant notre coopération et nos échanges».


Il a ajouté que l'un des objectifs de sa visite à Washington est de souligner l'importance que l'Égypte attache «à la relation multiforme et très profonde» qu'elle entretient avec les États-Unis, et que son pays s'engage à travailler au renforcement de cette relation et à trouver de nouveaux domaines de coopération.
À l'issue de la réunion, le département d'État américain a indiqué que les deux parties avaient discuté de la stabilité régionale et de la coopération en matière de sécurité, ainsi que des prochaines étapes à franchir pour tirer parti du succès de la conférence ministérielle du Néguev.
Ahmed Hafez, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a déclaré que, durant son séjour à Washington, M. Choukri et l'envoyé américain en Iran, Robert Malley, se sont rencontrés pour discuter de la situation actuelle au Moyen-Orient.


Sameh Choukri a également rencontré des représentants de la Chambre de commerce américaine, a précisé M. Hafez, pour discuter des relations économiques et commerciales entre les deux pays, de l’essor du développement global que connaît l'Égypte et de la participation des entreprises américaines aux efforts de développement durable en Égypte, notamment dans les secteurs des énergies propres et renouvelables. Ils ont également discuté de la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) qui doit se tenir à Charm el-Cheikh en novembre, et de l'importance du rôle du secteur privé pour relever les défis liés au changement climatique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

(Photo AFP)
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  • Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
  • « La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

KHAN YOUNES, TERROIRES PALESTINIENS : Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.

« Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c'était aussi délicieux que du veau », explique Majida Qanan, qui surveille les morceaux de viande rouge mijotant sur un feu de bois.

« Certains en ont mangé, d'autres pas. »

Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d'habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.

« La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l'aide. Le mouvement palestinien dément ces accusations et accuse en retour Israël d'utiliser « la famine comme arme de guerre ».

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), la bande de Gaza est aujourd'hui probablement plongée dans « la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu'ils en étaient parfois réduits à se nourrir d'aliments pour animaux ou d'herbe, et à boire l'eau des égouts.

Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d'augmenter les livraisons humanitaires, jusqu'au nouveau blocage israélien du 18 mars, suivi de la reprise de ses opérations militaires.

Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c'est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, affirme Abdul Halim Qanan.

« S'il n'y avait pas de famine, on n'en mangerait pas, mais il faut bien compenser le manque de protéines avec quelque chose ».


Le président syrien reçoit un membre républicain du Congrès américain

Le président Al-Sharaa rencontre Cory Mills, membre du Congrès américain, à Damas. (Courtesy : SANA)
Le président Al-Sharaa rencontre Cory Mills, membre du Congrès américain, à Damas. (Courtesy : SANA)
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  • En janvier, les États-Unis ont annoncé un allègement temporaire des sanctions pour « ne pas entraver » la fourniture de services essentiels à la population syrienne. Ils ont cependant précisé qu'ils n'envisageraient pas d'assouplir davantage les sanctions
  • C'est la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

DAMAS : Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, ce qui constitue la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre du parti de Donald Trump.

Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, ce qui constitue la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre du parti de Donald Trump.

Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Peu après l'arrivée d'Ahmed Chareh, Washington avait annoncé ne plus proposer de récompense pour son arrestation, après avoir reçu des « messages positifs » lors de la première visite officielle de diplomates américains à Damas après l'éviction de M. Assad.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile.

Toutefois, certains pays souhaitent attendre de voir si les nouvelles autorités vont respecter les droits humains. 

En janvier, les États-Unis ont annoncé un allègement temporaire des sanctions pour « ne pas entraver » la fourniture de services essentiels à la population syrienne. Ils ont cependant précisé qu'ils n'envisageraient pas d'assouplir davantage les sanctions tant que des progrès sur des priorités telles que la lutte contre le « terrorisme » n'auront pas été constatés.

Les sanctions économiques ont un impact lourd sur le pays, où 90 % des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Une délégation ministérielle syrienne et le gouverneur de la Banque centrale doivent participer à des réunions avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale à Washington la semaine prochaine, ont récemment indiqué deux sources proches des participants.

La visite des deux élus américains intervient alors que les États-Unis ont annoncé le retrait prochain d'environ un millier de soldats américains déployés en Syrie pour lutter contre les jihadistes.

Washington a également mis en garde le même jour contre le risque d'attaques « imminentes » en Syrie, selon un message diffusé sur le site de l'ambassade américaine, fermée depuis 2012.


Les États-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie

Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie, a rapporté le New York Times jeudi. (AFP/File)
Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie, a rapporté le New York Times jeudi. (AFP/File)
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  • Cette décision intervient près de trois mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui est défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et prône un retour à une politique isolationniste des États-Unis.
  • La présence américaine en Syrie va être ramenée « à moins d'un millier de soldats dans les mois prochains », sur environ 2 000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

WASHINGTON : Les États-Unis ont annoncé vendredi qu'ils allaient réduire de moitié leur présence militaire en Syrie, estimant avoir lutté avec « succès » contre le groupe État islamique (EI), même si des groupes djihadistes demeurent actifs dans un pays encore fragile.

Cette décision intervient près de trois mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui est défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et prône un retour à une politique isolationniste des États-Unis.

Les États-Unis sont présents sur le sol syrien depuis des années, notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l'EI.

La présence américaine en Syrie va être ramenée « à moins d'un millier de soldats dans les mois prochains », sur environ 2 000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

« Cette consolidation démontre les progrès considérables réalisés pour réduire l'attrait et les capacités opérationnelles du groupe Etat islamique, tant dans la région que dans le monde », a-t-il dit, évoquant plus globalement « le succès des États-Unis contre l'EI ».

Arrivé au pouvoir à Washington le 20 janvier, Donald Trump est depuis longtemps sceptique sur la présence militaire en Syrie. Et la chute fin décembre de Bachar al-Assad, remplacé à la tête du pays par une coalition menée par des islamistes, n'a pas changé la donne.

La prise de contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak par l'EI à partir de 2014 a déclenché l'intervention d'une coalition internationale menée par les États-Unis, dont l'objectif principal était de soutenir les unités de l'armée irakienne et les Kurdes qui combattaient l'EI au sol par les airs.

Mais Washington a alors aussi déployé des milliers de ses soldats pour soutenir ces troupes locales et mener ses propres opérations militaires.
« L'armée américaine va rester prête à mener des frappes contre ce qu'il reste de l'EI en Syrie », a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, qui dit maintenir « des capacités importantes dans la région ».

Les États-Unis disposent actuellement d'environ 2 500 soldats en Irak, un chiffre appelé à diminuer.

La sécurité en Syrie reste précaire depuis la chute de Bachar al-Assad, après près de 14 ans d'une guerre déclenchée par la répression violente de manifestations antigouvernementales en 2011.

À la tête de forces de sécurité dominées par d'anciens rebelles islamistes, les autorités syriennes de transition ont la lourde tâche de maintenir la sécurité dans un pays multiethnique et multiconfessionnel où de nombreux groupes armés, parmi lesquels des djihadistes, sont encore présents.