Biden annonce une nouvelle aide militaire massive à l'Ukraine

Joe Biden à Menlo, Iowa, le 12 avril 2022 (Photo, AFP).
Joe Biden à Menlo, Iowa, le 12 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

Biden annonce une nouvelle aide militaire massive à l'Ukraine

  • Des véhicules blindés, de l'artillerie, des hélicoptères: Joe Biden a donné son feu vert mercredi à une nouvelle aide militaire massive à l'Ukraine
  • Le président américain lui a annoncé avoir débloqué une nouvelle tranche d'aide d'une valeur de 800 millions de dollars

WASHINGTON: Des véhicules blindés, de l'artillerie, des hélicoptères: Joe Biden a donné son feu vert mercredi à une nouvelle aide militaire massive à l'Ukraine, avec des équipements plus lourds que ceux livrés jusqu'ici.

Lors d'un coup de fil mercredi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président américain lui a annoncé avoir débloqué une nouvelle tranche d'aide d'une valeur de 800 millions de dollars, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Ces nouvelles livraisons américaines comprendront certains des équipements "très efficaces que nous avons déjà livrés" à l'Ukraine, mais aussi "de nouvelles capacités", dont notamment "des systèmes d'artillerie" et des "véhicules de transport de troupes blindés", a précisé l'exécutif américain.

Le porte-parole du Pentagone John Kirby a publié une liste des équipements, précisant qu'ils proviennent des stocks de l'armée américaine et qu'ils sont tous disponibles immédiatement et seront livrés "dès que possible".

Il s'agit de 18 canons M777 Howitzer, des pièces d'artillerie de dernière génération utilisées encore récemment par l'armée américain en Afghanistan, accompagnés de 40.000 obus de 155mm, de 10 radars anti-artillerie mobiles AN/TPQ36 et de deux radars anti-aériens AN/MPQ64 "Sentinel".

Par ailleurs, cette nouvelle tranche comprend 300 drones "kamikazes" Switchblade, ainsi que 500 missiles Javelin et "des milliers d'autres systèmes antichars", auxquels s'ajoutent 200 véhicules blindés de transport de troupes M113 et 100 blindés légers Humvee, a indiqué M. Kirby. 

Joe Biden a aussi donné son feu vert au transfert d'hélicoptères supplémentaires. Il s'agit de 11 hélicoptères Mi-17 de fabrication soviétique qui étaient destinés à l'armée afghane, avant qu'elle ne capitule devant les talibans.

Certains médias américains ont assuré que ces hélicoptères avaient été retirés de la liste après y avoir figuré, et la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a pris soin de noter que ces hésitations étaient dues à la partie ukrainienne et non à Washington.

"Pendant un moment, ils n'ont pas été très clairs sur leur désir de recevoir d'autres hélicoptères", a-t-elle déclaré à la presse. "Aujourd'hui, ils ont dit qu'ils les voulaient".

Un croiseur russe en feu après des tirs de missiles ukrainiens Selon Kiev

Des tirs de missiles ukrainiens ont provoqué un incendie à bord du croiseur russe Moskva, ont affirmé mercredi les autorités ukrainiennes.

"Des missiles Neptune qui protègent la mer Noire ont causé d'importants dégâts à ce navire russe", a affirmé le gouverneur ukrainien de la région d'Odessa (sud) Maxime Martchenko.

"Il brûle avec intensité. Maintenant. Et avec cette mer agitée, il est impossible de savoir quand ils seront capables de recevoir de l'aide", a dit Oleksiï Arestovitch, un conseiller du président ukrainien, assurant que "510 membres d'équipage" étaient à bord. 

Donbass

C'est la première fois que l'administration Biden fournit de l'artillerie à l'Ukraine, a noté M. Kirby, expliquant que la bataille du Donbass sera différente de celle de Kiev, car les forces russes sont moins dispersées qu'au début de l'invasion et que le terrain dans l'est du pays est différent.

"Cette partie de l'Ukraine ressemble un peu au Kansas, c'est un peu plus plat, un peu plus ouvert" que dans le nord, a-t-il expliqué. "C'est le genre d'endroit où on peut s'attendre à ce que les Russes utilisent des chars et de l'artillerie lourde pour atteindre leurs objectifs avant d'envoyer les soldats".

Kiev a appelé la population de ces régions à fuir au plus vite, avant que l'armée russe ne lance un grand assaut pour le contrôle total du Donbass, que les troupes ukrainiennes et leurs ennemis séparatistes prorusses se partagent depuis 2014.

Au moment où l'armée russe est en passe de prendre le contrôle du port stratégique de Marioupol, sur la mer d'Azov, et risque d'étendre son offensive à partir de la mer Noire, la nouvelle tranche d'aide militaire de Washington comprend également des navires de défense côtière sans équipage, dont le nombre n'est pas précisé. 

Ces "drones" flottants, dont l'US Navy commence juste à s'équiper, sont notamment conçus pour le dragage antimine, mais ils peuvent aussi être équipés de capteurs pour la surveillance maritime et sous-marine.

Les Etats-Unis avaient jusqu'ici rechigné à livrer les équipements lourds demandés par les Ukrainiens, faisant valoir que cela ne ferait qu'alimenter encore les tensions entre Washington et Moscou, avec le risque que les Américains soient considérés comme partie prenante à la guerre.

La Maison Blanche a toutefois semblé abandonner récemment la distinction qu'elle faisait entre la livraison d'équipements "défensifs", qu'elle autorisait, et "offensifs", qu'elle refusait au contraire de fournir.

Les Etats-Unis ont donné à l'Ukraine le plus gros de l'aide militaire internationale reçue par Kiev depuis l'automne.

Le montant total de cette assistance militaire, avant l'annonce de mercredi, atteignait 2,4 milliards de dollars.

Des analystes estiment que le président russe Vladimir Poutine, embourbé face à la résistance acharnée des Ukrainiens, veut obtenir une victoire dans le Donbass avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis en 1945.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.