LONDRES: Reporters sans frontières a écrit lundi dernier au nouveau rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan, Richard Bennett, l’exhortant à agir rapidement pour défendre les journalistes et la liberté de la presse dans le pays.
«Au moment où le régime continue d’arrêter des journalistes et de renforcer sa pression sur les médias, la situation de la liberté de la presse en Afghanistan ne doit pas échapper au radar de la communauté internationale», déclare Antoine Bernard, directeur des activités de plaidoyer et d’assistance chez RSF.
«Nous attendons la plus grande implication possible de la part du nouveau rapporteur spécial de l’ONU sur l’Afghanistan, Richard Bennett, en faveur d’une presse libre, pluraliste et indépendante.»
M. Bennett, un universitaire qui possède la double nationalité britannique et néo-zélandaise, a été nommé au poste de rapporteur par le Conseil des droits de l’homme des nations unies le 27 mars.
La lettre de RSF avertit M. Bennett de la détérioration considérable de la liberté de la presse en Afghanistan et des arrestations arbitraires de journalistes, qui subissent ensuite des restrictions médiatiques.
La nouvelle réglementation en Afghanistan comprend une loi qui interdit aux chaînes de télévision privées de retransmettre des programmes d’information fournis par des diffuseurs internationaux, parmi lesquels la BBC, Voice of America et Deutsche Welle, dans des langues locales comme le dari, le pachto et l’ouzbek.
Contacté par RSF, un porte-parole du ministère impute cette interdiction au «problème de la tenue vestimentaire des présentatrices, après plusieurs avertissements».
Depuis la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans, à la mi-août de l’année dernière, les journalistes et les correspondants des médias afghans vivent dans une peur croissante en raison des rapports qui font régulièrement état de détentions arbitraires, d’arrestations et de perquisitions au domicile des journalistes.
Au moins cinquante professionnels des médias ont été arrêtés par la police et les services de renseignement afghans depuis. Par ailleurs, plus de trois cents médias ont fermé leurs portes et de nombreux employés ont fui le pays.
Reporters sans frontières a classé l’Afghanistan à la 122e place sur 180 pays dans son classement mondial de la liberté de la presse pour l’année 2021.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
RSF appelle l’ONU à agir rapidement pour défendre les journalistes afghans
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RSF appelle l’ONU à agir rapidement pour défendre les journalistes afghans
- Depuis la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans à la mi-août de l’année dernière, les journalistes et correspondants des médias afghans vivent dans une peur croissante
- Reporters sans frontières a classé l’Afghanistan à la 122e place sur 180 pays dans son classement mondial de la liberté de la presse pour l’année 2021
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