Le gouvernement saoudien appelle de nouveau à une conférence mondiale en faveur de l'économie du Yémen

C'est au palais Al-Salam, à Djeddah, que le roi Salmane a présidé la session du Cabinet mardi. (@spagov).
C'est au palais Al-Salam, à Djeddah, que le roi Salmane a présidé la session du Cabinet mardi. (@spagov).
Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, lors de la séance du Conseil des ministres, mardi, au palais Al-Salam, à Djeddah (@spagov).
Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, lors de la séance du Conseil des ministres, mardi, au palais Al-Salam, à Djeddah (@spagov).
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Publié le Mercredi 13 avril 2022

Le gouvernement saoudien appelle de nouveau à une conférence mondiale en faveur de l'économie du Yémen

  • Les ministres ont réitéré le soutien du Royaume au nouveau Conseil présidentiel yéménite pour dénouer la crise qui secoue ce pays déchiré par la guerre
  • Le Royaume a confirmé qu'il était prêt à épauler la communauté internationale pour prévenir tout danger lié à l'évolution de la pandémie

RIYAD: Le gouvernement saoudien a appelé à nouveau à organiser une conférence internationale pour soutenir l'économie du Yémen et lui fournir des dérivés du pétrole, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les ministres ont réitéré le soutien du Royaume au nouveau Conseil présidentiel yéménite pour dénouer la crise qui secoue ce pays déchiré par la guerre.

Le gouvernement a passé en revue les décisions prises lors de la 151e réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s’est tenue sous la présidence du Royaume. Ils se sont penchés sur l'évolution des actions conjointes et des dossiers régionaux et internationaux ainsi que sur les efforts consentis pour combattre le terrorisme.

Le gouvernement a souligné que la décision d'augmenter à 1 million le nombre de pèlerins autorisés à faire le Hajj cette année permet à un grand nombre de musulmans dans le monde d'accomplir leurs devoirs religieux.

À propos des décisions arrêtées par les organismes financiers arabes au terme de leurs réunions annuelles conjointes, le Cabinet a affirmé que l'Arabie saoudite continuerait à appuyer l'action arabe conjointe et à renforcer les relations économiques entre les pays arabes par le biais des institutions régionales. Le Royaume est également déterminé à offrir son aide pour affronter les situations d'urgence et les crises humanitaires ainsi qu’à soutenir le processus de développement, mais aussi les efforts destinés à améliorer la situation sociale.

Sur la question de la pandémie de Covid-19, le Royaume a confirmé lors de la conférence des donateurs de la Covax qu'il était prêt à épauler la communauté internationale pour prévenir tout danger lié à l'évolution de la pandémie.

Au niveau local, le Cabinet a salué le lancement du projet de développement le plus important de l'histoire de la mosquée de Quba, à Médine, qui s'étend sur 50 000 mètres carrés et porte la capacité de la mosquée à 66 000 fidèles.

Le gouvernement saoudien s'est également félicité du succès de la campagne nationale de collecte de dons qui s'est déroulée de manière sécurisée via la plate-forme Ehsan.

Cette campagne a été initiée par un don de 30 millions de riyals saoudiens (SAR) fait par le roi Salmane et par un autre de 20 millions de SAR effectué par le prince héritier, Mohammed ben Salmane (1 SAR = 0,25 euro).

Les dons collectés depuis le lancement de la plate-forme Ehsan s'élèvent à plus d’1,78 milliard de SAR.

C'est au palais Al-Salam, à Djeddah, que le roi Salmane a présidé la séance de mardi.

Le roi a par la suite accueilli les princes, les érudits et les citoyens qui sont venus lui présenter leurs vœux. Tout le monde s'est réuni autour d'un sahur organisé en présence du prince héritier et de hauts fonctionnaires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'Arabie saoudite condamne l'interdiction par Israël des activités de l'Unrwa 

Un garçon palestinien passe devant un véhicule de l'ONU au centre de santé japonais de l'Unrwa à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 octobre 2024. (AFP)
Un garçon palestinien passe devant un véhicule de l'ONU au centre de santé japonais de l'Unrwa à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministère saoudien des AE a réitéré le soutien indéfectible de l'Arabie saoudite à la mission humanitaire de l'Unrwa 
  •  Il affirme que le mandat de l'agence est ancré dans la résolution 194 du CSNU, adoptée en 1948, qui consacre le droit au retour des réfugiés palestiniens

RIYAD: Les autorités saoudiennes ont condamné, mardi, une décision du Parlement israélien qui interdit à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa) de travailler en Israël et dans la région occupée de Jérusalem-Est, la qualifiant de «violation flagrante du droit international».

Ces critiques, adressées par le ministère saoudien des Affaires étrangères, interviennent un jour après que les législateurs israéliens ont voté, à une écrasante majorité, l'interdiction des activités de l'Unrwa dans ces régions.

Dans une déclaration publiée par l'Agence de presse saoudienne, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que cette décision constituait une atteinte directe à la légitimité internationale, qu'elle ne tenait pas compte de la «catastrophe humanitaire sans précédent» dont le peuple palestinien est victime et qu'elle entravait le rôle de l'ONU dans la fourniture de services essentiels.

«Le Royaume affirme son rejet catégorique des pratiques continues et systématiques des autorités d'occupation israéliennes qui ciblent politiquement et militairement les agences des Nations unies et ses organisations humanitaires», a ajouté le ministère.

Il a accusé les autorités israéliennes de tenter d'effacer l'identité palestinienne par le biais d'un «nettoyage ethnique» et d'entraver les efforts visant à établir un processus de paix global.

Le ministère a réitéré le soutien indéfectible de l'Arabie saoudite à la mission humanitaire de l'Unrwa et a souligné que le mandat de l'agence est ancré dans la résolution 194 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 1948, qui consacre le droit au retour des réfugiés palestiniens.

L'Unrwa, dont la création remonte à 1949, fournit une aide vitale, notamment en matière d'éducation, de soins de santé et de services sociaux, aux réfugiés des territoires palestiniens et des pays voisins.

Outre l'interdiction des activités de l'Unrwa, la nouvelle législation israélienne interdit aux fonctionnaires israéliens de coopérer avec l'agence ou ses employés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: les habitants de Baalbeck fuient en masse après un appel israélien à évacuer

C'est la première fois que toute la ville de Baalbeck et ses environs sont concernés par un ordre d'évacuation depuis le début des frappes intensives israéliennes sur le Liban le 23 septembre. (AFP)
C'est la première fois que toute la ville de Baalbeck et ses environs sont concernés par un ordre d'évacuation depuis le début des frappes intensives israéliennes sur le Liban le 23 septembre. (AFP)
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  • "Pour votre sécurité et celle de votre famille, vous devez évacuer immédiatement vos habitations et vous déplacer hors de la ville et des villages", a écrit sur X le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee
  • Des voitures de la Défense civile ont sillonné la ville, qui abrite un site classé au patrimone de l'Unesco, appelant par haut-parleurs les habitants à partir, selon selon le correspondant de l'AFP.

BAALBECK: Des habitants de Baalbeck fuient en masse mercredi la ville millénaire de l'est du Liban, après un appel à évacuer lancé par l'armée israélienne, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place.

L'armée israélienne a appelé les habitants de Baalbeck et plusieurs localités environnantes dans l'est du Liban à évacuer, disant vouloir mener des opérations militaires contre des installations du mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah dans la zone.

C'est la première fois que toute la ville de Baalbeck et ses environs sont concernés par un ordre d'évacuation depuis le début des frappes intensives israéliennes sur le Liban le 23 septembre.

"Pour votre sécurité et celle de votre famille, vous devez évacuer immédiatement vos habitations et vous déplacer hors de la ville et des villages", a écrit sur X le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, à côté d'une carte indiquant les routes à emprunter pour l'évacuation.

 


Liban: Naïm Qassem élu nouveau chef du Hezbollah

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.  Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".  Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source. Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire". Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi
  • "Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé mardi avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro-iranienne en guerre contre Israël, plus d'un mois après la mort de son secrétaire général Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne.

"Le conseil de la Choura", organe dirigeant du Hezbollah, "s'est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem, 71 ans, secrétaire général du Hezbollah", a annoncé la formation islamiste chiite dans un communiqué.

Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi.

Le Conseil de la Choura regroupe désormais cinq membres, dont Naïm Qassem, après la mort de deux d'entre eux dans des frappes israéliennes: Hassan Nasrallah et son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a indiqué à l'AFP cette source qui a requis l'anonymat.

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.

Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".

Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Hachem Safieddine, un cousin de Nasrallah, a été tué dans une autre frappe israélienne début octobre. Sa mort a été confirmée le 23 octobre. Plusieurs autres chefs, notamment militaires, ont été tués par Israël au cours des dernières semaines.

Naïm Qassem faisait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982, créé sous l'impulsion de l'Iran dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.

Et c'est en 1991 qu'il était devenu secrétaire général adjoint du mouvement, dont Hassan Nasrallah a pris les rênes un an plus tard.

Depuis la mort de Nasrallah, il était apparu lors de trois allocutions pré-enregistrées diffusées par la chaîne du Hezbollah, al-Manar.

Il avait alors assuré qu'il n'y avait pas de vide à la tête de la puissante formation et qu'elle continuait à fonctionner malgré les tentatives d'Israël de la décapiter.

Loin des dossiers militaires

Loin des questions militaires, il gérait les dossiers politiques et les dossiers parlementaires et gouvernementaux, confie à l'AFP une source de son entourage.

Après un an d'échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël, l'armée israélienne a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives au Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah.

Depuis, plus de 1.700 personnes ont été tuées, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé.

Israël affirme vouloir mettre fin aux tirs visant son territoire et permettre le retour des habitants chez eux, alors que le Hezbollah continue de revendiquer des attaques quotidiennes contre le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban.

Lors de sa dernière allocution, le 15 octobre, Naïm Qassem avait affirmé à l'adresse des Israéliens que "la solution" qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d'Israël était "un cessez-le-feu", menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël.

Dans un communiqué, le Hamas palestinien a salué l'élection de Naïm Qassem, affirmant y voir "un signe de la résilience" du Hezbollah.

"Nous réitérons notre soutien à la nouvelle direction du Hezbollah", a ajouté le Hamas.

C'est pour soutenir le mouvement islamiste palestinien que le Hezbollah avait ouvert le front du Liban contre Israël, au lendemain de l'attaque sur le sol israélien menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a déclenché la guerre à Gaza.