Le Pen et Macron critiqués pour leur programme climat

Une manifestante tient une pancarte indiquant «Macron, quelques actions», pour appeler les candidats à la présidentielle à prendre en compte l'urgence climatique, le 12 mars 2022. (Photo, AFP)
Une manifestante tient une pancarte indiquant «Macron, quelques actions», pour appeler les candidats à la présidentielle à prendre en compte l'urgence climatique, le 12 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 avril 2022

Le Pen et Macron critiqués pour leur programme climat

Une manifestante tient une pancarte indiquant «Macron, quelques actions», pour appeler les candidats à la présidentielle à prendre en compte l'urgence climatique, le 12 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Les deux candidats au duel final n'ont pas convaincu les défenseurs de l'environnement et militants contre le changement climatique dans leur capacité à appliquer les réformes nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris
  • Le dernier rapport des experts de l'ONU pour le climat (Giec) a également mis en avant la nécessité d'agir dans les toutes prochaines années pour espérer contenir le réchauffement climatique

PARIS: Le prochain quinquennat sera crucial pour la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, un défi qui, jusqu'à présent, n'est pas relevé par les deux finalistes de l'élection présidentielle, regrettent des observateurs. 

« Ces résultats du premier tour de l'élection présidentielle 2022 sont une défaite pour le climat et plus largement pour l'environnement »: le constat de Greenpeace France, sur Twitter, est cinglant.  

Les deux candidats au duel final, le président sortant Emmanuel Macron et la représentante du Rassemblement national Marine Le Pen, n'ont pas convaincu les défenseurs de l'environnement et militants contre le changement climatique dans leur capacité à appliquer les réformes nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Soit pour la France, une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990. 

« Il va appartenir au prochain gouvernement de lancer la nation sur une trajectoire cohérente avec les Accords de Paris. Si on n'y parvient pas dans les cinq ans qui viennent, on peut les mettre à la corbeille », met en garde Matthieu Auzanneau, du think tank The Shift Project. 

Le dernier rapport des experts de l'ONU pour le climat (Giec) a également mis en avant la nécessité d'agir dans les toutes prochaines années pour espérer contenir le réchauffement climatique. 

Plusieurs organisations ont interrogé les candidats sur leurs intentions, ou à défaut épluché leurs programmes. 

Ces deux candidats « n'avaient pas bien intérêt à ce qu'on rende visible le réchauffement climatique dans cette campagne, ils y sont en partie parvenus », observe Simon Persico, maître de conférences à Sciences Po Grenoble. 

Sous la prochaine mandature, la France va plancher sur la première loi de programmation quinquennale sur l'énergie et le climat (LPEC), pour fixer les priorités des politiques climatiques et énergétiques du pays. 

Avec une ambition européenne relevée à 55% de réductions d'émissions d'ici à 2030, la France devra vraisemblablement accélérer son propre rythme. 

Recours massif au nucléaire 

Emmanuel Macron table notamment sur la « poursuite de la construction de six premières centrales nucléaires nouvelle génération, la multiplication par 10 de notre puissance solaire et l'implantation de 50 parcs éoliens en mer d'ici 2050 ». Il ambitionne aussi de « bâtir une filière française de production des énergies renouvelables », défend l'hydrogène et la voiture électrique. 

L'institut I4CE -- qui a interrogé les candidats sur le budget qu'ils consacreront à la transition écologique -- considère dans une note toutefois que le programme de M. Macron « ne contient pas de mesures fiscales et très peu de mesures règlementaires pour inciter les ménages et les entreprises à investir pour le climat ».  

Réseau Action Climat estime qu'« aucune mesure allant dans le sens d'un verdissement du budget de l'Etat n'est avancée » et déplore sa volonté de pérenniser la baisse des impôts de production liée au plan de relance post-Covid, « toujours sans contrepartie environnementales ou sociales ». 

Dans son livret programme sur l'écologie, Marine Le Pen affirme de son côté que « la France répondra aux engagements de l'Accord de Paris, par les moyens qu'elle aura choisis, au rythme et selon les étapes dont elle aura décidé ». 

L'une de ses mesures phares est un « moratoire » sur les éoliennes et le photovoltaïque, en plus de démanteler les sites éoliens existants, préférant tabler côté renouvelable sur l'hydroélectricité et la géothermie. 

Pour lutter contre la précarité, elle défend « la détaxation partielle de la taxe sur les carburants », une mesure « carrément contre-productive » pour la transformation du système de transports, selon Greenpeace France. 

Marine Le Pen comme Emmanuel Macron s'appuient largement sur le nucléaire pour décarboner la production d'électricité. Mais The Shift Project souligne que les capacités avancées par la première (100 GW) ne sont pas réalistes par rapport aux prévisions de l'industrie d'ici à 2050. 

« Toute stratégie de sortie des énergies fossiles doit être très solide sur l'emploi, l'équité, la sobriété et la gouvernance. Pour l'heure, on ne sait presque rien de ce que les candidats proposent sur ces axes fondamentaux », insiste Matthieu Auzanneau.  


Propos sur l'histoire coloniale en Algérie : Aphatie annonce qu'il ne reviendra pas à RTL

Le journaliste français Jean-Michel Aphatie pose sur le tapis rouge lors de la deuxième journée du 42e Festival du film américain de Deauville, le 3 septembre 2016, dans la station balnéaire de Deauville, dans le nord-ouest de la France. Le 9 mars 2025, (Photo par CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Le journaliste français Jean-Michel Aphatie pose sur le tapis rouge lors de la deuxième journée du 42e Festival du film américain de Deauville, le 3 septembre 2016, dans la station balnéaire de Deauville, dans le nord-ouest de la France. Le 9 mars 2025, (Photo par CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Également chroniqueur dans Quotidien sur TMC, Jean-Michel Aphatie intervenait régulièrement dans la matinale de RTL. Ses propos ont suscité plusieurs signalements auprès de l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, qui, comme habituellement en pareil cas,
  • Le journaliste dit attacher « un prix particulier à la question de la présence française en Algérie entre 1830 et 1962 », confiant avoir été « horrifié » par ce qu'il a « lu dans les livres écrits par des historiens méticuleux ».

PARIS : Le journaliste Jean-Michel Aphatie a annoncé dimanche sur BFM TV qu'il ne reviendrait pas à RTL, estimant ne pas avoir fait de faute en tenant des propos à l'antenne fin février sur des « Oradour-sur-Glane en Algérie » qui auraient été commis par la France.

« Je ne reviendrai pas à RTL. C'est ma décision. »  écrit sur le réseau X le journaliste, qui avait été "mis en retrait" de l'antenne pendant une semaine par la radio.

« Chaque année, en France, on commémore ce qui s'est passé à Oradour-sur-Glane, c'est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie. Est-ce qu'on en a conscience ? », avait-il déclaré le 25 février, au sujet de la conquête de l'Algérie par la France au XIXᵉ siècle.

À Oradour-sur-Glane, village martyr du Limousin, une unité de la Waffen SS Das Reich remontant vers le front en Normandie massacra 642 habitants le 10 juin 1944.

« On n'a pas fait Oradour-sur-Glane en Algérie », a d'abord rétorqué le présentateur Thomas Sotto. Mais « on s'est comporté comme des nazis ? », a-t-il ensuite interrogé. « Les nazis se sont comportés comme nous », a répondu Jean-Michel Aphatie.

« Mes propos sur la colonisation algérienne ont créé le débat », admet Jean-Michel Aphatie sur X, qui explique avoir été suspendu d'antenne la semaine suivante, une décision qu'il a d'abord comprise puis perçue comme une « punition ».

« Même décidée dans le cadre d’un dialogue serein (...), une punition reste une punition. Si je reviens sur l’antenne de RTL, je la valide, donc je reconnais avoir fait une faute. C’est un pas que je ne peux pas franchir. »

Le journaliste dit attacher « un prix particulier à la question de la présence française en Algérie entre 1830 et 1962 », confiant avoir été « horrifié » par ce qu'il a « lu dans les livres écrits par des historiens méticuleux ».

« Pour cette raison (...), je ne peux pas accepter d’être puni (...). Je regrette la situation qui s’est créée", affirme-t-il, ajoutant avoir « passé de belles années professionnelles à RTL, une radio que j’aime ».

Également chroniqueur dans Quotidien sur TMC, Jean-Michel Aphatie intervenait régulièrement dans la matinale de RTL.

Ses propos ont suscité plusieurs signalements auprès de l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, qui, comme habituellement en pareil cas, a ouvert une instruction le 26 février pour déterminer si la radio a commis un manquement à ses obligations.

Ces échanges interviennent alors que les tensions entre la France et l'Algérie sont vives.


Le 8 mars est également un jour de manifestations pour plus d'égalité entre les femmes et les hommes

Des manifestants brandissent des pancartes lors d’une manifestation appelant aux droits des femmes en Afghanistan, sur la place du Parlement à Londres, le 8 mars 2024, à l’occasion de la Journée internationale de la femme (Photo, AFP).
Des manifestants brandissent des pancartes lors d’une manifestation appelant aux droits des femmes en Afghanistan, sur la place du Parlement à Londres, le 8 mars 2024, à l’occasion de la Journée internationale de la femme (Photo, AFP).
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  • Des dizaines de milliers de personnes se préparent à manifester samedi partout en France pour réclamer des mesures en faveur de l'égalité femmes-hommes.
  • À temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,2 % à celui des hommes, selon l'Insee.

PARIS : Des dizaines de milliers de personnes se préparent à manifester samedi partout en France pour réclamer des mesures en faveur de l'égalité femmes-hommes, notamment au travail, à l'heure où les associations féministes s'inquiètent d'une « montée » des « discours masculinistes ».

Sur la scène politique comme sur les réseaux sociaux, « on assiste à une propagation des discours masculinistes », qui infériorisent les femmes et les cantonnent aux rôles d'épouse et de mère, a commenté Anne Leclerc, membre du Collectif national pour les droits des femmes, lors d'une conférence de presse.

Selon les associations, cette tendance est plus visible encore depuis l'élection de Donald Trump. Elles leur font craindre des discriminations au travail et des restrictions en matière d'IVG.

Une cinquantaine d'organisations, dont des associations et des syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), appellent à manifester dans plus d'une centaine de villes, en ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

À Paris, le cortège partira à 14 heures de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation.

La présence annoncée du collectif identitaire Némésis a été unanimement dénoncée par les associations féministes.

Vendredi soir, à Paris, plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux militants de la cause pro-palestinienne, se sont rassemblées pour une marche « féministe radicale », finalement autorisée in extremis par la justice après avoir été d'abord interdite.

- « On patine » -

Les manifestantes protesteront notamment samedi contre les écarts de revenus vis-à-vis des hommes.

En 2023, le salaire moyen des femmes dans le secteur privé était encore de 22,2 % inférieur à celui des hommes, selon l'Insee. Cette différence, qui s'est réduite d'un tiers depuis 1995, s'explique en partie par un volume de travail moindre.

Temps partiel imposé, carrière à trous, difficulté d'accès aux postes à responsabilité... « Les carrières des femmes sont semées d'embûches », dénonce Myriam Lebkiri, de la CGT.

À temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,2 % à celui des hommes, selon l'Insee.

« On patine, on avance extrêmement lentement, c'est insupportable », a déploré samedi sur France Inter la numéro un de la CFDT, Marylise Léon. L'index qui mesure l'égalité femmes-hommes au sein des entreprises « ne permet pas véritablement » de mettre en lumière ces écarts de salaire. « On va donc considérer qu'ils n'existent pas », a-t-elle ajouté, appelant à « réviser » cet index.

Face à ces inégalités salariales persistantes, la Cour des comptes estimait dans un rapport publié en janvier que le ministère du Travail devait « s'impliquer davantage » pour revaloriser les métiers majoritairement féminins, comme le réclament les associations. Plus globalement, l'institution étrillait la politique en faveur de l'égalité menée par le gouvernement, qui peine à produire des « effets probants ».

Conséquence des inégalités professionnelles : les femmes ont généralement des pensions inférieures à celles des hommes.

Le 8 mars doit aussi être l'occasion d'une mobilisation pour l'abrogation de la réforme des retraites, qui pénalise plus particulièrement les femmes, a récemment estimé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

- Violences « partout »

Pour renforcer l'égalité entre les sexes, le gouvernement a lancé en 2023 un plan quinquennal qui met l'accent sur plusieurs thématiques, dont la lutte contre les violences.

Dans ce cadre, il a notamment renforcé le soutien financier à la ligne d'écoute associative 3919, qui a connu en 2024 une « année record », avec plus de 100 000 appels pris en charge.

Le gouvernement a également développé le nombre de maisons des femmes, qui accompagnent les victimes. Il poursuit le déploiement des téléphones « grave danger » et des bracelets anti-rapprochement.

Des mesures loin d'être suffisantes aux yeux des associations.

Affaires Pelicot, Le Scouarnec, Bétharram : autant d'exemples dans l'actualité qui montrent que les violences sexistes et sexuelles sont encore « présentes partout », a souligné Salomé Hocquard de l'Unef. « Elles ne relèvent pas uniquement de faits isolés, mais traduisent un système patriarcal oppressif ».

Pour les éradiquer, les associations réclament un investissement de trois milliards d'euros ainsi qu'une « loi-cadre intégrale » allant de l'éducation à la justice ou à la santé. Des demandes restées à ce stade lettre morte.


Face à Trump, Bayrou virulent, Macron en diplomatie

Le président français Emmanuel Macron (à droite) et le Premier ministre français François Bayrou (à gauche) assistent aux commémorations marquant les 10 ans de l'attentat islamiste contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris, le 7 janvier 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à droite) et le Premier ministre français François Bayrou (à gauche) assistent aux commémorations marquant les 10 ans de l'attentat islamiste contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris, le 7 janvier 2025. (AFP)
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  • Le ton offensif de François Bayrou contraste avec celui plus modéré d'Emmanuel Macron
  • Jeudi soir, à l'issue d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne à Bruxelles sur la défense et l'Ukraine, Emmanuel Macron a même assuré que la France était un "allié loyal et fidèle" de Washington

PARIS: Deux partitions françaises vis-à-vis de Donald Trump ou chacun dans son rôle ? Le ton offensif de François Bayrou contraste avec celui plus modéré d'Emmanuel Macron, qui négocie tous azimuts sur l'Ukraine pendant que son Premier ministre prépare l'opinion à un budget très ardu, orienté défense.

Dans son allocution télévisée mercredi soir, le chef de l'Etat a visé nommément son homologue russe Vladimir Poutine mais n'a pas cité Donald Trump. Et s'il a alerté sur la "menace russe", il ne s'est pas attardé sur les risques créés par une administration américaine en plein rapprochement avec Moscou.

Jeudi soir, à l'issue d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne à Bruxelles sur la défense et l'Ukraine, Emmanuel Macron a même assuré que la France était un "allié loyal et fidèle" de Washington, et qu'elle avait "respect et amitié" pour Donald Trump - une manière aussi de "réclamer la même chose" en retour.

Son Premier ministre s'est lui montré beaucoup plus pugnace, devant le Parlement puis vendredi sur Europe 1 et CNews, en accusant le milliardaire républicain d'opérer un "renversement des alliances".

Sans aller jusqu'à le qualifier d'ennemi, François Bayrou lui a "donné tort" de "renverser les lois qui faisaient que nous vivions en paix" et de "faire de ses alliés des adversaires et des ennemis".

Il s'est aussi demandé si on pouvait encore qualifier le président américain d'allié, dès lors qu'il a décidé "de passer dans le camp" des "adversaires" de l'Europe, en provoquant une "destruction de l'ordre international".

- "Plus mollo" -

Chacun joue sa partition naturelle, plus diplomatique pour le chef de l'Etat, plus tournée vers l'opinion française pour le Premier ministre.

"La parole qui fait foi sur l'international c'est celle du président", rappelle l'entourage d'Emmanuel Macron.

Pour l'Elysée, la priorité est de mettre en accusation la Russie, réelle "menace existentielle" pour les Européens à ses yeux, tandis que les États-Unis, eux, "n'attaquent pas la France" malgré les bouleversements géopolitiques en cours.

Surtout, Emmanuel Macron doit garder le contact et l’oreille de Donald Trump pour arracher une place à la table des négociations entre le président américain et Vladimir Poutine, et un accord de paix "durable" que les Européens et l'Ukraine veulent assorti de solides "garanties de sécurité".

Après le sommet extraordinaire de l'Union européenne sur la défense et l'Ukraine, le président français a encore téléphoné à son homologue américain.

Le chef de l'Etat "a une obligation d’y aller plus mollo parce c'est son domaine réservé", explique l'entourage de François Bayrou, qui défend une relation de "co-responsabilité" avec le président dont il respecte les prérogatives sur la politique étrangère et la défense.

"Un certain nombre de gens aimeraient qu'il y ait une querelle, une guerre" au sommet de l'État, mais "c'est impossible (...) parce que la situation du pays est trop grave", a assuré le chef du gouvernement vendredi.

- "Bad cop" -

Le Premier ministre joue au "bad cop", le rôle du méchant, pour "établir un rapport de force", avance le spécialiste en communication politique Philippe Moreau-Chevrolet.

Il a aussi "besoin de maximiser" la menace géopolitique "pour faire passer l'agenda budgétaire, arriver à contenir le Rassemblement national et plus marginalement le Parti socialiste", ajoute-t-il.

Or, de l'aveu même de François Bayrou, le prochain budget pour 2026 relève de la "quadrature du cercle" car il devra intégrer une hausse importante des dépenses militaires tout en réduisant le déficit public. Et sans augmenter les impôts, a martelé mercredi Emmanuel Macron.

Le chef du gouvernement veut "garder son équilibre politique" pour rester en place et "faire en sorte que l’Ukraine ne soit plus un sujet de discussion, afin qu'on soit tous embarqués contre nos adversaires", explique M. Moreau-Chevrolet.

La patronne du Rassemblement national Marine Le Pen, dont la base électorale est divisée sur Donald Trump, a jugé, elle, vendredi que "la première des menaces" pour la France n'était pas la Russie mais "le fondamentalisme islamiste", saluant un président américain qui "tient ses promesses".