Marine Le Pen appelle à «l'alternance»

Marine Le Pen s'adresse aux partisans du parti après les premiers résultats du premier tour de la Présidentielle à Paris, le 10 avril 2022 (Photo, AFP).
Marine Le Pen s'adresse aux partisans du parti après les premiers résultats du premier tour de la Présidentielle à Paris, le 10 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 avril 2022

Marine Le Pen appelle à «l'alternance»

  • Devant plusieurs centaines de partisans réunis au Parc floral à Paris, Marine Le Pen a appelé à une «grande alternance»
  • C'est la troisième fois que l'extrême droite parvient au second tour d'une présidentielle en France

PARIS: Marine Le Pen a appelé à "l'alternance" dimanche soir après s'être qualifiée pour la deuxième fois au second tour de la présidentielle en récoltant entre 23 et 24% des voix, davantage qu'en 2017 (21,3%), mais derrière Emmanuel Macron, donné entre 28 et 29%, selon les estimations.

C'est la troisième fois que l'extrême droite parvient au second tour d'une présidentielle en France, après son père et ancien chef du Front national Jean-Marie Le Pen en 2002, puis elle-même déjà, il y a cinq ans.

Devant plusieurs centaines de partisans réunis au Parc floral à Paris, qui scandaient "on va gagner!", la candidate du Rassemblement national (RN) a appelé à une "grande alternance", invitant "tous ceux qui n'ont pas voté" pour Emmanuel Macron, de droite comme de gauche, à la "rejoindre", alors que Jean-Luc Mélenchon, en 3e position, a réuni plus de 20% des voix.

Entre champagne et jonquilles, les partisans de Marine Le Pen la voient déjà victorieuse

Avec du champagne marqué "Marine présidente", les partisans de Marine Le Pen ont fêté son accession au second tour en se projetant déjà vers sa victoire sur Emmanuel Macron, qualifié de "petit coq".

"Avec le boulot qu'elle a fait Marine, extraordinaire! On va gagner!" s'exclame Catherine Lenormand, retraitée, "folle de joie" à l'annonce des estimations du premier tour, qui placent la candidate RN (entre 23 et 24%) derrière le président sortant (28 à 29%).

Plusieurs centaines de militants et des dizaines de cadres endimanchés s'étaient réunis au Pavillon de la Chesnaie, dans le parc Floral de Paris, au milieu des parterres de jonquilles et des cerisiers du Japon en fleurs.

Elle a défendu sa vision d'un "rassemblement des Français autour de la justice sociale et de la protection, garantie par un cadre fraternel autour de l'idée millénaire de nation", qu'elle a opposée à "la division, l'injustice et le désordre imposés par Emmanuel Macron au profit de quelques-uns".

"Elle est prête, c’est son moment. Elle est arrivée à maturité", a salué Valentin Rebuffet, 24 ans, collaborateur du maire RN de Bruay-La-Buissière Ludovic Pajot, non loin d'un buffet où des bouteilles de champagne avaient été marquées "Marine présidente 2022".

Démocratie

Marine Le Pen retrouvera au second tour le 24 avril le même adversaire qu'en 2017, qu'elle affrontera lors d'un débat le 20 avril. Une joute à laquelle elle se prépare, soucieuse de ne pas la rater comme il y a cinq ans, et d'apparaître crédible, notamment sur l'économie.

Elle a franchi la barre du premier tour malgré une abstention élevée (entre 24 et 26,5% environ), la concurrence d'Eric Zemmour, donné entre 6,5 et 7,1%, et l'invasion de l'Ukraine lancée par Vladimir Poutine, avec qui elle s'était affichée en 2017.

Son rival d'extrême droite Eric Zemmour, qui avait dit ne pas croire à sa victoire, a "appelé" à voter pour elle. L'ancien polémiste l'a gênée, voire dépassée dans les sondages à l'automne avant de la faire apparaître recentrée par la radicalité de ses propos.

A droite, la candidate LR Valérie Pécresse, donnée autour de 5%, a dit qu'elle voterait "en conscience" pour M. Macron, mais le député LR Eric Ciotti a refusé de donner une consigne de vote.

Son ancien allié en 2017, Nicolas Dupont-Aignan, a appelé à "tout faire pour faire barrage" à Emmanuel Macron.

L'écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo ont, à l'inverse, exhorté à voter pour le président sortant, "contre l'extrême droite".

Présidentielle: le projet de Marine Le Pen s'adresse à tous selon Chenu du Rassemblement National

"On s'adresse à tout le monde, gens de gauche et de droite. Plus personne ne croit que Marine Le Pen est d'extrême droite", a-t-il affirmé sur la chaîne BFMTV. "Ce n'est pas une histoire de parti mais de rapport aux Français."

Le député du Nord a dit espérer voir Mme Le Pen "à la tête d'une majorité et d'un gouvernement d'union nationale."  

Désormais, "deux familles politiques s'opposent", entre "les mondialistes et ceux qui croient en la nation", a-t-il développé, saluant le fait que Marine Le Pen ait amélioré son score par rapport au premier tour de 2017.

Serré

Marine Le Pen devrait poursuivre sa campagne de "terrain" dans des petits meetings en province, laisser l'immigration au second plan pour continuer à se concentrer sur le pouvoir d'achat, thème qui a trouvé un écho dans son électorat populaire, et qui avait amorcé le mouvement des "gilets jaunes".

Elle tiendra mardi une conférence de presse sur la "démocratie" et "l'exercice du pouvoir", avant un meeting jeudi à Avignon.

Entre "chats" et confidences, Mme Le Pen a aussi beaucoup lissé son image et édulcoré certaines propositions. 

Frédéric Dabi, directeur de l'institut Ifop, évoque la "métamorphose" d'une candidate "chiraquisée", devançant même M. Macron sur la capacité à rassembler. 

"Tout ça annonce un second tour particulièrement serré", dit-il alors que selon des sondages réalisés dimanche soir, Emmanuel Macron l'emporterait avec un score entre 51% et 54%.

Le projet de Mme Le Pen reste pourtant aussi "radical" sur l'immigration et l'islamisme, selon la Fondation Jean-Jaurès.

La candidate du RN veut inscrire dans la Constitution le principe de "priorité nationale", qui rompt avec le principe constitutionnel d'égalité, ainsi que la primauté du droit français sur le droit européen, ce qui conduit à un Frexit de fait, selon les spécialistes.

Outre la crédibilité de son projet, Mme Le Pen sera jugée au second tour sur sa stature internationale, alors que la Russie a déclaré la guerre à l'Ukraine, où Moscou est accusé d'exactions.

Elle a tenté de contrer toute idée de proximité avec Vladimir Poutine, en amendant ses propos et en renonçant, à ce stade, à une "entente" militaire avec Moscou. Elle a également proposé d'accueillir les réfugiés ukrainiens. Mais elle reste opposée aux sanctions économiques contre la Russie qui grèveraient le budget des ménages.


Adieu déchirant à Lina, dans son village alsacien

C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale. (AFP)
C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, l'église de Plaine est trop petite et nos coeurs sont trop petits pour exprimer ce que nous voudrions dire", a déploré le prêtre lors des obsèques, en présence de centaines de proches et de voisins
  • "La disparition de Lina a provoqué une onde de choc dans notre vallée", a-t-il ajouté, avant de remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pendant les 13 mois de recherches, formant un "faisceau lumineux" pour ses proches

PLAINE: Après "l'onde de choc" de la disparition de Lina, le village de Plaine (Bas-Rhin) a rendu un hommage déchirant vendredi à l'adolescente, dont le corps a été retrouvé la semaine dernière après plus d'un an de recherches.

"Aujourd'hui, l'église de Plaine est trop petite et nos coeurs sont trop petits pour exprimer ce que nous voudrions dire", a déploré le prêtre lors des obsèques, en présence de centaines de proches et de voisins.

"La disparition de Lina a provoqué une onde de choc dans notre vallée", a-t-il ajouté, avant de remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pendant les 13 mois de recherches, formant un "faisceau lumineux" pour ses proches.

Le cercueil de Lina avait fait son entrée peu auparavant dans la petite église au son des cloches, tandis que sa mère, très éprouvée, gagnait l'édifice aux bras de proches.

C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale.

En ce 23 septembre 2023, elle se rendait à 3 km de là afin de prendre un train pour Strasbourg, où l'attendait son petit ami.

"Je te laisse à jamais un morceau de mon coeur, toi qui a su m'offrir un morceau du tien", a déclaré ce dernier lors de la cérémonie.

Le corps de Lina a été enfin retrouvé la semaine dernière, puis restitué, après une autopsie, à la famille.

"Nous avions tant de choses à partager, tant de projets, mais le destin en a voulu autrement", a déploré la famille dans l'avis de décès paru mardi dans les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA). La jeune fille aurait eu 16 ans le 10 août dernier.

Si la cérémonie religieuse est ouverte à tous, les avocats des parents ont requis dans un communiqué que soient respectées "la solennité de ce moment et la douleur de la famille".

Des hauts-parleurs permettent de suivre la cérémonie à l'extérieur de l'édifice, où plus d'une centaine de personnes sont présentes, en plus des 300 places de l'église.

Le corps de Lina sera ensuite inhumé "dans la plus stricte intimité familiale".

"A Plaine, on se connaît tous, donc on s'est dit assez naturellement qu'on ferait notre part quand la mairie a demandé l'aide de volontaires pour l'organisation", déclare Jean, 68 ans.

Vêtu d'une chasuble, ce volontaire souligne le silence ambiant dans la commune, comme une "marque de respect" envers la famille endeuillée.

 

- Suicide du suspect -

 

La disparition de la jeune fille avait donné lieu à d'intenses recherches.

Dans les jours suivants, plusieurs battues sont organisées dans le secteur, auxquelles des centaines de volontaires participent.

Une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours" est ouverte.

Quelques mois plus tard, les enquêteurs de la section de recherche de Strasbourg repèrent dans les enregistrements des caméras de surveillance un véhicule suspect qui se trouvait à proximité du lieu de disparition.

En juillet dernier, le parquet de Strasbourg annonce une "avancée majeure": le "profil génétique" de Lina a été détecté dans le véhicule retrouvé près de Narbonne.

Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans antécédent judiciaire et identifié comme le conducteur de la voiture volée, devient le principal suspect de l'enquête.

Mais les multiples questions sur son rapport avec la disparition de Lina resteront sans réponse: Samuel Gonin se suicide le 10 juillet chez lui à Besançon.

Après de nouvelles recherches menées dans les Vosges et en Haute-Saône dans l'espoir de localiser la jeune fille, le corps de l'adolescente est finalement retrouvé dans un cours d'eau à Sermoise-sur-Loire, dans la Nièvre, à près de 500 kilomètres du lieu de sa disparition.

De premières analyses avaient permis de déterminer qu'il s'agissait du corps de Lina.

Mais "les expertises médico-légales se poursuivent de manière active et toute conclusion sur les causes de la mort est prématurée à ce stade", écrit le procureur de la République de Strasbourg par intérim, Alexandre Chevrier, dans un communiqué vendredi.

Cette communication fait suite à une information "infondée" qui ne repose "sur aucun élément du dossier" et publiée dans "certains médias", selon laquelle "Lina serait décédées des suites d'une asphyxie à l'aide d'un sac plastique", a indiqué M. Chevrier.

Le parquet communiquera à nouveau "dès lors que les conclusions des experts seront rendues et que les parties civiles en auront été préalablement avisées".

 


Un jeune homme grièvement blessé par balles à Vénissieux

La victime est connue des services de police, notamment pour détention de stupéfiants, mais "il est difficile de dire si tout cela est lié au trafic de stupéfiants", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier. Photo d'illustration (AFP).
La victime est connue des services de police, notamment pour détention de stupéfiants, mais "il est difficile de dire si tout cela est lié au trafic de stupéfiants", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier. Photo d'illustration (AFP).
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  • Les pompiers sont intervenus aux alentours de 01h00 du matin dans un parking du quartier des Minguettes, et la victime a été transportée à l'hôpital en urgence absolue
  • "Son pronostic vital est à cette heure toujours engagé", a indiqué dans l'après-midi le parquet de Lyon à l'AFP. Une enquête du chef de tentative de meurtre en bande organisée a été ouverte

LYON: Un homme de 20 ans a été grièvement blessé par balles dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, en banlieue de Lyon, et son pronostic vital est toujours engagé, a-t-on appris de sources concordantes.

Les pompiers sont intervenus aux alentours de 01h00 du matin dans un parking du quartier des Minguettes, et la victime a été transportée à l'hôpital en urgence absolue.

"Son pronostic vital est à cette heure toujours engagé", a indiqué dans l'après-midi le parquet de Lyon à l'AFP. Une enquête du chef de tentative de meurtre en bande organisée a été ouverte.

Aucun suspect n'a été interpellé à ce stade, et les investigations visent désormais à "déterminer les raisons et mobiles de ce passage à l'acte et en identifier les auteurs", ajoute le ministère public.

La victime est connue des services de police, notamment pour détention de stupéfiants, mais "il est difficile de dire si tout cela est lié au trafic de stupéfiants", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier.

Dimanche, un homme de 24 ans a été retrouvé mort dans un appartement du centre-ville situé au niveau d'un point de deal. Il présentait deux blessures à la tête et une arme de poing a été découverte près de son corps.


Inondations: Barnier dans le Rhône pour dévoiler le plan d'adaptation au changement climatique

Les intempéries de la semaine dernière ont frappé plusieurs départements du Centre-Est et du Sud-Est. Au total, un millier de personnes avait été évacué, l'autoroute et la ligne ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne fermées et des communes, comme Annonay en Ardèche, particulièrement touchées. (AFP)
Les intempéries de la semaine dernière ont frappé plusieurs départements du Centre-Est et du Sud-Est. Au total, un millier de personnes avait été évacué, l'autoroute et la ligne ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne fermées et des communes, comme Annonay en Ardèche, particulièrement touchées. (AFP)
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  • Le Premier ministre va rencontrer, en début d'après-midi, à Givors, des commerçants et des entreprises victimes des intempéries des 17 et 18 octobre
  • "400 habitations" ont été touchées dans la commune, ainsi que "110 commerces" de la zone commerciale "ravagée", selon le maire Mohamed Boudjella

GIVORS: Des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et une facture qui s'alourdit: Michel Barnier se rend vendredi dans le Rhône auprès de sinistrés durement touchés par les inondations la semaine dernière, l'occasion de dévoiler le nouveau plan national d'adaptation au changement climatique, attendu de longue date.

Le Premier ministre va rencontrer, en début d'après-midi, à Givors, des commerçants et des entreprises victimes des intempéries des 17 et 18 octobre.

"400 habitations" ont été touchées dans la commune, ainsi que "110 commerces" de la zone commerciale "ravagée", selon le maire Mohamed Boudjella.

"On a surtout besoin de beaucoup de financements à titre exceptionnel", ajoute l'élu. "Givors et une ville dont la population a de faibles revenus, donc reconstruire leur vie va être long" pour les habitants.

Huit jours plus tard, les traces des inondations étaient toujours visibles dans la zone commerciale, en partie toujours recouverte de boue, et les services de nettoyage étaient encore à pied d'oeuvre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les intempéries de la semaine dernière ont frappé plusieurs départements du Centre-Est et du Sud-Est. Au total, un millier de personnes avait été évacué, l'autoroute et la ligne ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne fermées et des communes, comme Annonay en Ardèche, particulièrement touchées.

Michel Barnier se rendra ensuite à Eveux au bord de la Brévenne, un sous-affluent de la Saône, afin d'observer les aménagements récemment construits pour éviter les crues.

Les épisodes très pluvieux se multiplient en France depuis la fin de l'année 2023.

De fortes pluies sont de nouveau attendues dans le Gard et le Var, placés en vigilance orange ce vendredi. "Les cours d’eau peuvent réagir très rapidement en lien avec des sols parfois déjà saturés", a mis en garde la préfecture du Gard, appelant la population à "une extrême vigilance".

 

- "Mobiliser en dehors de l'Etat" -

 

Dans ce contexte de phénomènes météorologiques extrêmes à répétition, le troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3), qui va être dévoilé vendredi par Michel Barnier, accompagné de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, est très attendu.

D'autant que la présentation de ce plan, lancé en 2023 par le précédent ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a été sans cesse repoussée, bousculée par des crises jugées plus urgentes par l'exécutif, puis par les élections européennes et la dissolution de l'Assemblée nationale en juin.

Conçu à partir de l'hypothèse d'un réchauffement de 4°C en France d'ici à la fin du siècle (contre 1,7°C à ce stade), il a pour objectif de présenter une série de mesures concrètes destinées à préparer le pays aux inondations, à l'érosion des côtes, la canicule...

Il faut "mieux s’adapter, mieux anticiper, mieux prévoir et bien sûr accompagner les collectivités locales dans leurs aménagements", a relevé mercredi Agnès Pannier-Runacher devant les sénateurs, lors des questions au gouvernement.

La ministre a promis d’agir pour "mobiliser d’autres moyens en dehors de l’État".

Les ONG restent vigilantes. Ce plan "sera vain sans moyens financiers adéquats, en particulier pour les plus vulnérables", relève à l'AFP Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat.

"L’adaptation ne pourra reposer sur le chacun pour soi ni sur un Etat se défaussant sur les collectivités tout en leur coupant les vivres", ajoute-t-elle, observant que le changement climatique occasionne déjà "des milliards d’euros de dégâts chaque année en France".

Le PNACC-3 ne "doit pas être un énième objet de communication qui cache le désengagement de l’Etat. Il doit être opposable et contraignant, évaluable et financé", abonde Quentin Ghesquière chez Oxfam France. Il dénonce, lui aussi, la baisse de cinq milliards à destination des collectivités dans le budget 2025 et la coupe de 1,5 milliard dans le Fonds vert, destiné à financer leurs projets de transition écologique.

La présentation du plan ce vendredi ouvre une phase de consultations de deux mois à l'issue de laquelle les mesures finales seront dévoilées.