PARIS: Plusieurs ministres et personnalités ralliées à Emmanuel Macron ont appelé dimanche soir à la mobilisation autour du président sortant, arrivé largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle.
"Tout reste à faire", a déclaré Bruno Le Maire sur France 2, qui "appelle à la mobilisation pour le second tour. C'est une deuxième campagne qui commence", pour laquelle "je veux appeler tous ceux qui nous ont soutenu à se mobiliser", a ajouté le ministre de l'Economie.
"Il faut nous élargir aussi. Tous ceux qui peuvent se reconnaître dans notre projet doivent aussi réfléchir et je l'espère nous soutenir, parce que ça va être un second tour passionnant", selon Bruno Le Maire.
"Il faut travailler très sérieusement la construction du second tour et la construction de ce que pourrait être l'unité nationale, plus progressiste, plus solide, en soutien au président de la République", a estimé de son côté Eric Woerth, transfuge de LR et président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale.
Marine Le Pen "déconstruirait le pays", selon lui.
"Il nous reviendra de convaincre celles et ceux qui ont voté pour d'autres candidats, Jean-Luc Mélenchon notamment", a souligné pour sa part la ministre chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, également sur le plateau de France 2.
Selon Bruno Le Maire, ce sont "deux visions de la nation française qui vont se confronter".
Le locataire de Bercy a vanté "une vision dans laquelle nous avons apporté la preuve de la prospérité, de la capacité à aller vers le plein emploi, à rendre la France très attractive, un pays qui s'est battu pour le climat, pour l'environnement et qui reste totalement déterminé à se battre pour la lutte contre le changement climatique et une France qui a joué tout son rôle en Europe, qui a pesé dans le débat européen".
"Dans le projet de Mme Le Pen, je lis qu'elle veut une alliance militaire avec la Russie", a pointé pour sa part le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.
Macron installe le duel avec Le Pen sur le pouvoir d'achat et l'Europe
Emmanuel Macron a attaqué frontalement le projet de Marine Le Pen en vue du second tour de la présidentielle, se posant dimanche comme le tenant d'une "Europe forte" et affirmant défendre le "seul projet pour le pouvoir d'achat".
"Je veux une France qui s'inscrit dans une Europe forte, qui continue de nouer des alliances avec les grandes démocraties pour se défendre, pas une France qui, sortie de l'Europe, n'aurait pour seuls alliés que l'internationale des populistes et des xénophobes", a-t-il clamé, ciblant sa rivale de l'extrême droite.
"Je veux rassembler, je sais que je rassemble une partie de nos compatriotes qui veulent d'abord s'opposer à l'extrême droite, et je sais que ça ne vaut pas quitus, mais je sais aussi que plusieurs peuvent adhérer à notre projet", a aussi avancé le président sortant.
Bruno Le Maire "espère que le plus grand nombre de personnes dans les jours qui viennent se mobiliseront pour cette vision qu'a portée Emmanuel Macron pendant la campagne et pendant cinq années de mandat".
Intervenant lui aussi sur le plateau de France 2, l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a pour sa part jugé qu'Emmanuel Macron représente l'"avenir de la France et de l'Europe" face à Marine Le Pen qui "nous enlèverait toute indépendance".