DUBAI: Amin Nasser, PDG de Saudi Aramco, a été honoré par les leaders de l'industrie énergétique mondiale en recevant le titre de « Energy Executive of the Year » (Dirigeant de l’année dans le secteur de l’énergie) lors d'une cérémonie virtuelle qui a mis en lumière les décennies qu'il a passées à travailler pour le géant pétrolier saoudien.
Nasser dit qu'il est fier de ce prix, qui est « profondément personnel » en raison de la longue association de sa famille avec Aramco.
« Je suis fier de faire partie d'une communauté qui se soucie de la compagnie, du pays et de la planète », déclare-t-il.
Le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdel Aziz ben Salman, considère que le prix est « pleinement mérité » pour les réussites que Nasser a accomplies au cours de sa carrière.
La décision a été prise par les leaders mondiaux de l'énergie et le prix a été décerné par le cabinet de conseil Energy Intelligence.
« C'est un prix bien mérité — non pas pour une seule année, mais pour toute une vie de réalisations — et c'est particulièrement humble puisque c'est l'avis de ses pairs », explique le prince Abdel Aziz. Le prince a de même souligné les défis auxquels le patron d'Aramco a été confronté récemment, notamment en raison des attaques contre les installations pétrolières du Royaume à Abqaiq et Khurais, l'année dernière, de l'introduction en bourse sur le Tadawul (la bourse de l’Arabie), de l'acquisition de l’entreprise de l’industrie chimique saoudienne SABIC pour 70 milliards de dollars (60 milliards d’euros) ainsi que de la réaction à l'effondrement de la demande de pétrole suite à la pandémie de coronavirus.
Selon le ministre de l'Energie, « l'un ou l'autre de ces défis aurait été déterminant pour la carrière de la plupart des entreprises et de leurs PDG. Pourtant, Amin a dû gérer toutes ces situations (et bien d'autres encore) en série. Dans un monde parfois fou et polarisé, il est toujours une voix apaisante. Sa vision stratégique et ses perspectives sont à la hauteur de ses compétences techniques - il sait de quoi il parle. Il pense ce qu'il dit et tient ses promesses ».
« Il est une source d'inspiration, en particulier pour la jeune génération d'hommes et de femmes qui se tournent vers lui en quête de conseils. Il mène la barque avec beaucoup de confiance, ce qui nous apporte à tous un grand réconfort lorsque nous traversons des eaux troubles », ajoute le prince.
Pour Ben van Beurden, PDG de Shell et lauréat du prix l'année dernière, Nasser est devenu le leader des compagnies pétrolières nationales dans le monde de l'énergie et a atteint le « sommet » de l'industrie pétrolière.
Daniel Yergin, historien de l'industrie pétrolière, lauréat du prix Pulitzer, a fait l'éloge de la connaissance concrète de Nasser du processus de production pétrolière, ainsi que de sa « maîtrise globale de l'industrie mondiale ».
Raja Sidawi, président d'Energy Intelligence, qualifie de « miracle » le travail de l'équipe qui, sous la direction de Nasser, a rétabli la production dans les installations d'Abqaiq et de Khurais après l'attaque de septembre dernier.
Nasser a considéré lors de la cérémonie virtuelle qu'il était « décourageant et affligeant » que les critiques s'attaquent à l'industrie de l'énergie, en particulier sur les questions environnementales.
Pour Nasser, « nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers en ce qui concerne le changement climatique. Il constitue le plus grand de nos défis. Mais l'industrie pétrolière a beaucoup apporté à l'économie mondiale ». Il précise que suite aux fluctuations brutales du marché de l'année dernière, le plus gros est déjà passé pour l'industrie pétrolière et la demande mondiale devrait reprendre son rythme pré-pandémique d'ici 2022.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com