Manifestations prorusses controversées en Allemagne

Des personnes portant des drapeaux soviétiques et ukrainiens arrivent à la cérémonie de commémoration du 77e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de Buchenwald sur le site commémoratif du camp à Buchenwald, près de Weimar, en Allemagne orientale, le 10 avril 2022. (AFP).
Des personnes portant des drapeaux soviétiques et ukrainiens arrivent à la cérémonie de commémoration du 77e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de Buchenwald sur le site commémoratif du camp à Buchenwald, près de Weimar, en Allemagne orientale, le 10 avril 2022. (AFP).
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

Manifestations prorusses controversées en Allemagne

  • Environ 800 personnes, selon la police, se sont réunies dimanche dans le centre de Francfort derrière le mot d'ordre «contre la haine et le harcèlement» et brandissant une marée de drapeaux tricolores russes
  • A Hanovre, dans le nord du pays, 600 personnes se sont réunies au même moment à l'appel de membres de la communauté russophone, selon la police locale

FRANCFORT: Plusieurs rassemblements prorusses controversés se sont tenus ce week-end en Allemagne à l'initiative de l'importante communauté russophone du pays, qui s'estime victime de discriminations depuis l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Moscou.

Environ 800 personnes, selon la police, se sont réunies dimanche dans le centre de Francfort derrière le mot d'ordre "contre la haine et le harcèlement" et brandissant une marée de drapeaux tricolores russes, a constaté l'AFP.

A Hanovre, dans le nord du pays, 600 personnes se sont réunies au même moment à l'appel de membres de la communauté russophone, a indiqué la police locale à l'AFP. La veille des manifestations du même type s'étaient tenues à Lübeck, dans le nord, avec 150 participants, selon la police, ainsi qu'à Stuttgart (sud-ouest).

A Francfort, les protestataires se sont d'abord retrouvés près du quartier des banques de la ville, sous la surveillance d'un important dispositif de police.

"Je suis venu ici car je suis pour la paix, des enfants sont frappés à l'école car ils parlent russe, ce n'est pas acceptable", affirme à l'AFP Ozan Yilmaz, 24 ans.

La manifestation prorusse s'est mise en mouvement pour gagner le principal cimetière de la ville et y déposer des fleurs devant les grilles en mémoire des soldats soviétiques tombés durant la Deuxième guerre mondiale. En tête du cortège on pouvait lire une banderole : "Vérité et Diversité d'opinion plutôt que PROPAGANDE".

"Ce n'est pas cette année que la guerre a commencé, elle dure déjà depuis 2014 et donc je trouve que parler d'une agression" de l'Ukraine par la Russie "n'est pas vraiment approprié", juge dans la foule Sebastian, 25 ans.

A Hanovre, où les protestataires proruses ont organisé un convoi en voitures en file indienne sous étroite surveillance policière, une contre-manifestation a rassemblé 3 500 personnes sous le slogan "Soutenir l'Ukraine"!", selon la police.

La veille à Lübeck, la police avait fini par stopper un convoi similaire d'une soixantaine de véhicules en raison "d'infractions à la législation", en particulier "le soutien affiché à la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine ainsi que l'utilisation de symboles interdits", a indiqué la police locale.

Les autorités allemandes craignent une importation du conflit russo-ukrainien sur le territoire de l'Allemagne.

L'Allemagne compte 1,2 million de personnes originaires, elles ou leurs familles, de Russie et 325 000 d'Ukraine auxquelles s'ajoute l'arrivée depuis un mois de plus de 316 000 réfugiés ukrainiens.

La multiplication de manifestations dénonçant la "russophobie" qui aurait gagné l'Allemagne a provoqué un vif débat dans le pays, car les autorités y voient un danger d'instrumentalisation et de propagande pour les thèses défendues par Moscou dans la guerre.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, la police a répertorié 383 délits anti-russes et 181 délits anti-ukrainiens.

Quelque 2 500 contre-manifestants à Francfort et 3 500 à Hanovre ont exprimé leur soutien à l'Ukraine, selon la police.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.