PARIS: La pâtisserie fine, reine des tablées, est l’incontournable gourmandise des soirées de ramadan. Zlabia, cornes de gazelles, chebakia, baklava, dattes fourrées aux amandes et à la pistache, ou encore le produit phare, le Kalb el louz, figurent parmi les gourmandises préférées de la clientèle friande de gastronomie orientale.
Faysal Boucherit, l’un des fondateurs de Diamande, une maison de pâtisserie orientale fine et créative, créée en 2011 et située dans le XIe arrondissement de Paris, au cœur du quartier animé de la Bastille, confirme: la boutique est prise d’assaut par les consommateurs friands de gourmandises. «Le produit star du ramadan est le Kalb el louz (le cœur d’amande). C’est un gâteau de semoule avec de la fleur d’oranger et des amandes torréfiées», explique Faysal Boucherit à Arab News en français. «Nous avons une clientèle qui raffole de ce gâteau; on en produit énormément durant ce mois sacré, avec un afflux de clients qui ne viennent pas forcément toute l’année, mais qui reviennent durant cette période-là, et parmi eux, de nombreux Occidentaux», ajoute-t-il.
Pour lui, la pâtisserie Diamande a été conçue pour répondre à une attente: proposer de petites pâtisseries fines et goûteuses. «Certaines sont revisitées, d’autres sont créées et réalisées dans notre atelier», explique Faysal Boucherit.
«Ce sont des créations fabriquées à partir de fruits à coque, comme le makrout à la figue ou à l’abricot», révèle M. Boucherit.
Parmi ses nouvelles créations, il cite «L’exquis», une pâtisserie fine à base de mûre, de grué de cacao, des saveurs qui n’existent pas dans la pâtisserie traditionnelle, de même que le basilic, la noix de pécan, le café ou encore l’huile d’olive et le romarin. «Ce sont des créations exclusives Diamande», se réjouit-il, en précisant que la maison utilise des extraits naturels avec une réduction de sucre et propose des créations gourmandes sans gluten ou vegan, leur permettant ainsi de répondre à tous les goûts.
Un ramadan sans les restrictions liées à la Covid-19 pour les musulmans de France
Repas conviviaux et festifs entre familles et amis, élan de solidarité envers les gens dans le besoin, prières collectives dans les mosquées, soirées spirituelles, dîners dans les restaurants proposant des animations en lien avec le ramadan, tels sont les vœux exprimés par les musulmans de France. Après la levée des restrictions imposées ces deux dernières années pour cause de pandémie de Covid-19, les musulmans de France vont, enfin, vivre un ramadan paisible, plus convivial et proche des traditions et des coutumes de ce mois sacré.
Anissa est confiante. Cette maman de trois enfants, que nous avons rencontrée dans une grande surface, assure que le ramadan de cette année va être célébré avec humilité et convivialité. «On essaiera, malgré les moments troubles de l’actualité politique qui ont marqué la période préélectorale, l’ambiance morose et anxiogène liée aux répercussions de la pandémie et à la guerre en Ukraine, de célébrer nos coutumes et nos traditions du ramadan dans la paix et dans le respect des autres», indique-t-elle. «Nous avons hâte de nous retrouver dans un esprit de partage et d’échange qui ont tant manqué. Les tablées d’iftar sont spéciales, elles sont festives et on souhaite les partager avec nos proches et nos amis», ajoute-t-elle.
Nombreux sont ceux qui se sont organisés plusieurs jours à l’avance. Les achats de produits nécessaires pour les repas d’iftar ou f’tour («rupture du jeune») se constatent dans les commerces, les invitations pour les repas collectifs sont planifiées, et les soirées entre amis programmées.
Les boutiques de la maison La Rose de Tunis, situées dans le XVe et le XIe arrondissement de Paris, proposent quant à elles un large choix de pâtisseries marocaines, algériennes, tunisiennes et libanaises, à commander en ligne et à emporter. Créée par la famille Achache en 1989, l’enseigne compte désormais une dizaine de boutiques réparties sur le territoire français. Nous pouvons également citer la célèbre maison La Bague de Kenza, qui compte cinq boutiques en Île-de-France, autant de lieux incontournables pour la diaspora maghrébine en région parisienne.
Créée par Samira Fahim et L’Hassen Rahmani, originaires d’Algérie, La Bague de Kenza est considérée comme la première enseigne de pâtisserie algérienne à ouvrir ses portes rue Saint-Maur, dans le XIe arrondissement de la capitale française en 1993. «La qualité des produits de La bague de Kenza est excellente! Ces pâtisseries nous rappellent les douceurs de notre enfance. Tout en respectant la fabrication artisanale, la maison innove et elle diversifie ses offres. On y trouve des pâtisseries, différentes sortes de pains maison et de galettes que nous avons coutume de consommer lors de ce mois de jeûne», souligne Nadia, une Franco-Algérienne, fidèle cliente de la boutique.