Covid: Shanghai durcit son confinement, des parents craignent des séparations

Une vue générale montre une zone résidentielle pendant la deuxième étape d'un verrouillage Covid-19 à Shanghai, le 2 avril 2022. (AFP).
Une vue générale montre une zone résidentielle pendant la deuxième étape d'un verrouillage Covid-19 à Shanghai, le 2 avril 2022. (AFP).
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Publié le Samedi 02 avril 2022

Covid: Shanghai durcit son confinement, des parents craignent des séparations

  • La capitale économique est devenue ces derniers jours l'épicentre en Chine d'une nouvelle vague de contaminations, liée au variant Omicron, qui a commencé à s'accélérer début mars
  • La partie ouest de Shanghai (Puxi) a été confinée vendredi, au moment où l'est (Pudong) devait lever ses restrictions après quatre jours de confinement

SHANGHAI: La quasi-totalité des 25 millions d'habitants de Shanghai ont été confinés samedi, au moment où la Chine affronte sa pire flambée épidémique depuis deux ans et où des parents craignent d'être séparés de leurs enfants par les strictes mesures anti-Covid.

La capitale économique est devenue ces derniers jours l'épicentre en Chine d'une nouvelle vague de contaminations, liée au variant Omicron, qui a commencé à s'accélérer début mars.

Pour éviter un confinement total préjudiciable à l'économie, la mairie a d'abord mis alternativement sous cloche les deux moitiés de la ville pour y réaliser un dépistage général.

La partie ouest de Shanghai (Puxi) a été confinée vendredi, au moment où l'est (Pudong) devait lever ses restrictions après quatre jours de confinement.

Samedi, la mairie a finalement annoncé un maintien plus ou moins strict des mesures dans la quasi-totalité de cette partie de Shanghai, où se trouvent notamment les emblématiques gratte-ciels du quartier d'affaires.  

Cette décision équivaut à un confinement de facto de la plus grande ville de Chine, où sont implantées de nombreuses multinationales et qui représente environ 4% du PIB du géant asiatique, selon des analystes.

"J'ai peur que les deux parties de la ville restent fermées encore un certain temps", a affirmé à l'AFP un habitant de l'ouest de Shanghai, M. Wang.

Face au rebond épidémique, plusieurs halls d'exposition de la métropole ont été transformés ces derniers jours en centres de quarantaine de fortune.

Des parents disent craindre d'y être confinés s'ils sont testés positifs, et s'inquiètent aussi pour leurs enfants, dont ils pourraient être séparés, en vertu de strictes mesures d'isolement.

«Insensé»

"Ma fille n'a même pas quatre mois. Si elle est testée positive, elle sera placée en quarantaine toute seule", a affirmé à l'AFP M. Law, un habitant qui n'a pas souhaité donner son nom complet.

"C'est insensé! Un nouveau-né ne doit pas être séparé de ses parents, peu importent les circonstances", fulmine cet homme de 33 ans, qui réside dans la partie ouest de Shanghai.

Si des parents sont testés positifs au Covid et doivent être isolés, la ville apportera une "aide rapide" aux mineurs laissés sans surveillance, a assuré un responsable de la municipalité, Zeng Qun, cité samedi par l'agence Chine nouvelle.

Les enfants laissés seuls à la maison seront pris en charge par "des tuteurs temporaires" ou seront placés dans un lieu prévu à cet effet, a précisé le responsable.

Le ministère de la Santé a annoncé samedi plus de 9.875 nouveaux cas positifs au niveau national, dont environ 6.300 à Shanghai.

Dimanche, l'annonce inopinée des premières mesures de confinement pour le lendemain avait provoqué un afflux de consommateurs anxieux dans les supermarchés.

Depuis, les prix des légumes ont bondi - triplant sur certains marchés - et des habitants se plaignent d'un manque de produits frais.

Plusieurs dizaines de millions de Chinois sont par ailleurs confinés dans le nord-est du pays, berceau de l'industrie automobile.

En plein rebond épidémique, le salon auto de Pékin, initialement prévu à la fin du mois, a annoncé samedi son report sine die.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.