La répétition générale a commencé pour la fusée de la Nasa vers la Lune

LA fusée Space Launch System (SLS) de la NASA avec le vaisseau spatial Orion à bord vue à travers les fenêtres de la Firing Room One dans le Rocco A (Photo, AFP).
LA fusée Space Launch System (SLS) de la NASA avec le vaisseau spatial Orion à bord vue à travers les fenêtres de la Firing Room One dans le Rocco A (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 avril 2022

La répétition générale a commencé pour la fusée de la Nasa vers la Lune

  • Le bon déroulement de l'opération déterminera la date de lancement de la mission Artemis 1
  • Huit heures avant le décollage fictif, les réservoirs de la fusée seront remplis de trois millions de litres de carburant

WASHINGTON : Une ultime répétition générale de deux jours a commencé vendredi en Floride pour la nouvelle fusée de la Nasa, SLS, qui doit décoller plus tard cette année vers la Lune.

Le bon déroulement de l'opération déterminera la date de lancement de la mission Artemis 1, la première du programme de retour sur la Lune des Américains (mais qui ne comportera pas encore d'astronaute à bord).

Le test a démarré vendredi à environ 17H00 locale, et doit s'achever dimanche en fin d'après-midi.

Depuis deux semaines, la fusée de 98 mètres de haut trône sur l'aire de lancement 39B du centre spatial Kennedy, avec juchée à son sommet la capsule Orion, où s'installeront à l'avenir les astronautes.

Vendredi, après l'"appel aux stations", un compte à rebours de plus de 45 heures a démarré. La fusée et la capsule doivent d'abord être mises sous tension, les systèmes de communication vérifiés, et toute une série de préparatifs réalisés.

Puis, environ 8 heures avant le décollage fictif, les réservoirs de la fusée seront remplis de plus de trois millions de litres de carburant -- de l'hydrogène et de l'oxygène liquides, respectivement à des températures de -267°C et -170°C.

Le compte à rebours sera finalement arrêté à T-9 secondes, juste avant l'allumage des moteurs. L'idée est de simuler une procédure d'abandon forcé, par exemple à cause de la météo ou de souci technique.

Par la suite, les réservoirs du véhicule seront vidés.

Date de décollage attendue 

L'agence spatiale américaine prévoit de tenir le grand public informé des différentes étapes franchies via son blog tout au long du week-end. Une vidéo en direct est également disponible sur Youtube -- mais sans son. La raison avancée: certaines informations peuvent se révéler sensibles. 

Les engins comme SLS "se révèlent très semblables à des capacités balistiques, auxquelles d'autres pays peuvent s'intéresser", a déclaré cette semaine lors d'une conférence de presse Tom Whitmeyer, responsable du développement des systèmes d'exploration à la Nasa.

La Nasa livrera lundi les premiers résultats de cette répétition générale. 

Mais "cela prendra plusieurs jours pour réellement évaluer non seulement la réussite du test, mais aussi si nous avons observé quelque chose d'inhabituel qu'il nous faut corriger", a averti M. Whitmeyer. 

Il a dit espérer l'annonce d'une date de décollage pour Artémis 1 dans les jours suivants. La fenêtre de lancement en mai sera très probablement ratée, mais d'autres sont possibles début juin ou début juillet. 

Après la répétition générale, la fusée sera ramenée dans son hangar pour une ultime série de vérifications, puis ressortie pour le décollage. 

Artémis 1 marquera le premier vol de SLS, dont le développement a pris des années de retard. La capsule Orion sera propulsée jusqu'à la Lune, où elle sera placée en orbite avant de revenir sur Terre.

Des humains n'atterriront pas sur la Lune avant Artémis 3, pour le moment en 2025 au plus tôt.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.