Journée de la terre: Les Palestiniens déterminés à lutter contre l'occupation

Des manifestants palestiniens lors d'une manifestation marquant la «Journée de la terre» au port maritime de la ville de Gaza le 30 mars 2022 (Photo, Reuters).
Des manifestants palestiniens lors d'une manifestation marquant la «Journée de la terre» au port maritime de la ville de Gaza le 30 mars 2022 (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Jeudi 31 mars 2022

Journée de la terre: Les Palestiniens déterminés à lutter contre l'occupation

  • En 1976, six Palestiniens ont été tués lors de manifestations de protestation contre la saisie de terres par le gouvernement israélien
  • «La Journée de la terre symbolise l'unité de la lutte palestinienne contre le régime raciste d'apartheid qui constitue une menace pour tous les Palestiniens»

RAMALLAH: Des milliers de Palestiniens ont marqué mercredi le 46e anniversaire de la Journée de la terre par des protestations et des manifestations, montrant à nouveau leur détermination à s'opposer à l'occupation israélienne.
Cette journée commémore le 30 mars 1976, date à laquelle des policiers israéliens ont tué six citoyens palestiniens d'Israël et en ont blessé 49 qui protestaient contre l'expropriation par le gouvernement israélien de 21 000 donums de terres palestiniennes. Le donum est la mesure locale de la superficie d’un terrain, qui équivaut à 900 mètres carrés environ.
La Journée de la terre est une date importante du calendrier politique palestinien. Elle commémore un événement majeur dans l’histoire collective de ce peuple.
Ce mercredi dans la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens sont descendus dans les rues aux côtés de dirigeants de partis politiques locaux. Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont lâché des ballons sur lesquels figuraient des photos de «martyrs», parmi lesquels les auteurs d'attentats récents en Israël.
«Cette journée est un message important adressé à l'occupation israélienne qui souligne l'importance de la lutte de notre peuple. Nous préservons l'héritage de ses sacrifices avec détermination», a déclaré Maher Mezher, chef du Front populaire de libération de la Palestine.
«Nous resterons debout et soutiendrons notre peuple en Palestine face à la politique fasciste de l'occupation. Nous sommes toujours prêts à sacrifier nos vies pour notre peuple. Nous mettons en garde l'occupation israélienne contre la poursuite de son agression barbare à l’encontre de notre peuple dans les territoires occupés.»
Le politicien a appelé tous les patriotes à élaborer un plan visant à étendre et à renforcer les pouvoirs de la gouvernance palestinienne. Condition d'une étape de renouveau, ils les a enjoint à s’opposer à la banalisation de l'occupation israélienne et à apporter leur soutien, financier compris, au peuple palestinien, celui de Cisjordanie et de Jérusalem notamment.
Cette année, la Journée de la terre s'est déroulée sous les auspices d'une nouvelle confrontation, Israël ayant été le théâtre de trois attentats en une semaine. A quelques jours du début du Ramadan, certains craignent que les événements sanglants de l'année dernière ne se reproduisent
Les citoyens palestiniens d'Israël ont commémoré l'anniversaire de la Journée de la terre par une série d'événements, dont le dépôt de couronnes sur les tombes des «martyrs». Des activités ont été aussi organisées à Sakhnin et Arraba, et à Deir Hanna.  La journée s'est achevée par une marche et par un festival.
D'après Mohammed Baraka, chef du Haut Comité de suivi pour les Arabes en Israël, l'anniversaire de cette année a eu lieu dans un contexte d’«escalade féroce sur les terres arabes». «La question de la terre et du logement est au sommet de nos priorités, avec d'autres questions urgentes telles que la hausse de la délinquance et les politiques de discrimination raciale».
Le Centre juridique pour les droits des minorités arabes en Israël «Adalah» (Justice), a quant à lui dénoncé la «politique de vol de terres» menée par les autorités israéliennes  et «leur acharnement à déplacer la population palestinienne et arabe, en la forçant à quitter ses terres et en démolissant ses maisons, que ce soit à l'intérieur de la Ligne verte ou dans la Territoires palestiniens occupés depuis 1967 en Cisjordanie et à Jérusalem, et dans le Golan syrien».
Pour les Palestiniens, la commémoration de la Journée de la terre fait d'abord figure de rappel d'événements historiques. Elle fait également partie intégrante de la lutte pour la restitution les droits des Palestiniens.
«La Journée de la terre symbolise l'unité de la lutte palestinienne contre le régime raciste d'apartheid qui constitue une menace pour tous les Palestiniens», a expliqué à Arab News le leader du parti Initiative Nationale Palestinienne, Moustafa Barghouti.
«La résistance palestinienne a fait avorter toutes les tentatives de normalisation, elle a prouvé qu'il est impossible de marginaliser sa cause, que le peuple palestinien ne renoncera jamais à ses droits.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.