Pourquoi l’expérience des États-Unis avec la prohibition est un avertissement pour l’Arabie saoudite

Un restaurant new-yorkais exprime clairement son point de vue sur l’alcool à l’époque de la prohibition des années 1930 (Photo, Getty Images).
Un restaurant new-yorkais exprime clairement son point de vue sur l’alcool à l’époque de la prohibition des années 1930 (Photo, Getty Images).
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Pourquoi l’expérience des États-Unis avec la prohibition est un avertissement pour l’Arabie saoudite

  • La consommation souterraine d'alcool en Arabie saoudite présente ses propres défis sanitaires et sociaux
  • Cette question épineuse devrait faire partie des débats car le statu quo du Royaume est semblable à celui des États-Unis dans les années 1920

RIYAD: Le 6 janvier, un chroniqueur saoudien du quotidien Okaz, basé à Djeddah, s’est penché sur l’un des problèmes les plus urgents du Royaume, mais dont on parle rarement: l’alcool.
Il s’agissait d’un article audacieux, étant donné que le sujet est rarement abordé sur les plates-formes publiques. Il contenait un message brutal ayant de vastes implications sociales, religieuses et de santé publique: la façon dont l’alcool a été abordé est problématique et doit être discutée.
«Je ne me souviens pas que les médias saoudiens aient soulevé la question de la consommation d’alcool, et je ne me souviens pas qu’un journal saoudien ait osé soulever la question de l’abus d’alcool dans le Royaume malgré la propagation de l’intoxication alcoolique due à la consommation d’alcool fabriqué localement», écrit Abdallah ben Bakheet.
«Nous traitons cette question à la manière d’une autruche», affirme-t-il avant de poursuivre: «C’est comme si ceux qui boivent de l’alcool n’étaient pas nos fils et nos frères, et nous ne réalisons pas que les victimes de ce type d’alcool sont issues des classes moyennes et pauvres, alors que les riches qui aiment l’alcool ont enrichi de leur argent les gangs qui font passer du bon vin en contrebande et le vendent à l’intérieur du pays.»
Bien que ce sujet soit rarement abordé ou couvert par les médias locaux, ce n’est un secret pour personne qu’il existe une scène alcoolique souterraine en plein essor en Arabie saoudite, avec tous les problèmes sanitaires et sociaux que cela implique.
L’Arabie saoudite a une population jeune. Une étude récente des recherches sur la toxicomanie dans le Royaume révèle que, sur les 7 à 8% de l’ensemble des Saoudiens qui ont déclaré consommer des substances telles que l’alcool, les amphétamines et l’héroïne, 70% ont entre 12 et 22 ans.
Les auteurs de l’étude, intitulée «Substance use disorders in Saudi Arabia : a scoping review» («Les troubles liés aux substances psychoactives en Arabie saoudite: étude de la portée») et publiée dans la revue Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy en juin 2020, signalent que «la répartition démographique de l’Arabie saoudite est fortement orientée vers les jeunes (environ 15% de la population totale a entre 15 et 24 ans) et que les jeunes sont les plus touchés par la consommation de substances».
Les auteurs, de la faculté de médecine de l’université Sulaiman al-Rajhi à Bukairyah, dans la province d’Al-Qassim, ont conclu qu’«une étude complète de la recherche sur les TLS (troubles liés aux substances psychoactives) en Arabie saoudite est opportune et peut constituer le point de départ de la compréhension de ce problème pour les décideurs et les chercheurs locaux».
Aujourd’hui, en Arabie saoudite, personne n’ignore que les jeunes saoudiens et expatriés participent régulièrement à des soirées clandestines où l’alcool coule à flot, ce dans tout le Royaume. Il peut s’agir de groupes d’amis qui se réunissent et boivent ensemble dans des complexes, ou de raves privées organisées dans des lieux secrets, divulgués aux invités de confiance par message le jour même.
Confrontée au maintien de l’interdiction de l’alcool alors même qu’elle s’ouvre au monde extérieur, l’Arabie saoudite risque d’être victime de la loi des conséquences involontaire, ce qui n’est pas sans rappeler le flirt des États-Unis avec l’interdiction de l’alcool au début du XXe siècle.
Cette prohibition, ainsi que le 18e amendement de la Constitution des États-Unis qui la formule, est le fruit d’une pression soutenue des militants de la tempérance et du renouveau religieux. Il s’agissait, comme l’a déclaré le président Herbert Hoover à l’époque, d’une «grande expérience sociale et économique, noble dans ses motivations et ambitieuse dans ses objectifs». Toutefois, cette expérience a échoué.
Entrée en vigueur en 1920, la prohibition a pris fin après 13 années désastreuses. Noble, elle l’a peut-être été, mais son premier effet a été de mettre en faillite des milliers d’entreprises et de détruire les emplois des innombrables personnes qu’elles employaient.
La deuxième conséquence a été la création, du jour au lendemain, d’un nouveau marché noir et d’une source de revenus extrêmement rentable pour le crime organisé. La corruption parmi les officiers de police et les agents du Bureau de la Prohibition était monnaie courante.
Des alambics illégaux, des bars clandestins et des contrebandiers sont apparus partout, entraînant des conséquences fatales: à l’époque de la prohibition, un millier de personnes en moyenne mouraient chaque année d’une intoxication alcoolique.

La chronique Okaz a exploré la question plus tôt cette année (Photo, AN).


Mais c’est le gouvernement lui-même qui a ressenti le plus grand choc, car il a soudainement perdu une source d’impôts extrêmement importante — dans le cas de New York, près de 75% de l’ensemble des recettes — entraînant un manque à gagner fiscal pour le gouvernement fédéral estimé à plus de 11 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro).
La chronique publiée dans Okaz a été déclenchée par la réaction sur les réseaux sociaux à une interview télévisée du Dr Saad al-Soyan, sociologue et anthropologue saoudien chevronné qui a étudié aux États-Unis et en Allemagne avant de rentrer au Royaume en 2003 pour enseigner à l’université du Roi Saoud.
Au cours de l'interview, qui a abordé de nombreux sujets importants, Al-Soyan a mentionné en passant les «petites bouteilles» d'alcool trouvées dans les supermarchés américains que, comme l'a indiqué Bakheet dans sa chronique, nombre de ses contemporains et des générations suivantes de jeunes Saoudiens avaient rencontrées lors de leurs études à l'étranger.
Les critiques, a écrit Bakheet, ont extrait ce court passage de la longue interview et l’ont diffusé de manière désapprobatrice sur les réseaux sociaux.
Bakheet, un romancier dont l’ouvrage de 2010 «Al-Atayef Street» a été sélectionné pour le Prix international de la fiction arabe, a déclaré que la réalité était qu'Al-Soyan et de nombreux autres qui, comme lui, avaient étudié à l'étranger, étaient rentrés dans leur pays pour enseigner à des dizaines de milliers de Saoudiens. Ce faisant, ils avaient rempli l'objectif du programme de bourses d'études du roi Abdallah, qui est de créer une société fondée sur la connaissance et équipée pour être compétitive sur le plan économique et académique sur la scène mondiale.
Bakheet, qui compte 39 000 followers sur Twitter, a réprimandé les conservateurs religieux qui s'étaient si amèrement opposés au programme de bourses d’études qui, après son introduction en 2005, a vu le nombre d'étudiants saoudiens à l'étranger augmenter de façon spectaculaire.
La «guerre contre les bourses d'études», menée au motif que, pendant leur séjour en Europe ou aux États-Unis, les jeunes Saoudiens seraient tentés de boire de l'alcool, a failli faire échouer le programme et nous a presque «ramenés 800 ans en arrière», a-t-il écrit.
Si le professeur Al-Soyan et tous les autres Saoudiens qui ont étudié à l'étranger s'étaient vu refuser cette opportunité par crainte de les exposer au vice de l'alcool, a demandé Bakheet, «aurions-nous les banques saoudiennes géantes, aurions-nous les hôpitaux de pointe, serions-nous capables de diriger une entreprise géante comme Aramco, aurions-nous créé SABIC (Saudi Basic Industries Corp.) et Almarai?»
Oui, a-t-il reconnu: «Tous ceux qui ont participé à la construction de cette renaissance ont été tentés par les tentations de «Queirerat al-Wanasah». Certains d'entre eux ont vécu cette expérience et d'autres l'ont évitée.
«Mais ils sont tous revenus et ont contribué à la construction de leur pays.»
Une autre conséquence du tabou qui empêche de parler de l'alcool est l'impact sur la recherche concernant l'ampleur et la nature des abus dans le Royaume, compromettant la capacité des autorités à y faire face et à résoudre les problèmes de santé qu'il provoque - des problèmes qui dévastent les familles et coûtent à l'État une petite fortune en services médicaux et de réadaptation.
Les chercheurs de l'université Sulaiman al-Rajhi, qui ont publié un article dans la revue Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy en juin 2020, ont passé en revue toute la littérature publiée sur le sujet des troubles liés à la consommation de substances en Arabie saoudite, notamment l'alcoolisme, et ont constaté un manque cruel de connaissances sur le sujet.
Sur les 23 articles sur ce sujet qu'ils ont pu trouver dans la littérature, tous étaient «obsolètes, peu méthodologiques et de mauvaise qualité». Tous avaient tiré leurs échantillons d’hôpitaux des régions de l'ouest, du centre et de l'est, seuls deux incluaient des femmes, et le plus récent avait été publié en 2013. Le problème de la toxicomanie s'est très certainement aggravé au cours de la décennie, ou plus encore, qui s’est écoulée depuis que la recherche la plus récente a été menée.

Une cargaison d’alcool illégale saisie par les douanes saoudiennes (Photo, SPA).


Aujourd'hui, «le nombre total de personnes qui ont un problème de consommation de drogues est probablement élevé en Arabie saoudite, car sa répartition démographique est fortement orientée vers les jeunes, ceux-ci étant les plus touchés par la consommation de substances».
Compte tenu de «la nature changeante de la société saoudienne, qui a traditionnellement été profondément conservatrice sur le plan religieux, soutenue par les principes islamiques d'équilibre, de retenue et de modestie», il est urgent d’approfondir les recherches sur les problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie.
Naturellement, certains rejettent ces conclusions et affirment que l'alcool a toujours été consommé en secret dans le Royaume.
«Cela n'a rien à voir avec l'âge du buveur. Il y a beaucoup de personnes qui consomment du whisky et du vin à 60 ou 70 ans, et ce depuis des décennies», a affirmé un citoyen saoudien à Arab News sous couvert d'anonymat.
Il a ajouté que «Ceux qui boivent peuvent acheter de l’alcool au marché noir, à un prix ridiculement élevé. Ceux qui n'ont pas les moyens de s’offrir des marques connues finissent par acheter de la bière artisanale fabriquée localement, qui peut être toxique et présenter toutes sortes de risques pour la santé.
Un autre facteur doit être pris en compte dans le débat sur l'alcool.
L'ouverture aux touristes et aux expatriés est un élément clé du plan de la Vision 2030 visant à diversifier l'économie saoudienne loin de la dépendance aux combustibles fossiles. Pour réussir à se frayer un chemin dans un monde post-pétrole, tout en préservant son identité culturelle unique, le Royaume s'aligne plus étroitement sur les normes sociales mondiales en s'ouvrant de plus en plus sur l'extérieur.
En créant de nouveaux mégaprojets passionnants, tels que NEOM et Diriyah Gate, et en organisant des événements sportifs et culturels d’envergure mondiale, le Royaume met en avant son attrait culturel et historique en tant que destination unique et verra affluer des millions de visiteurs, Musulmans et non Musulmans.
La disponibilité de l'alcool est-elle cependant indispensable pour attirer les 100 millions de visiteurs que le Royaume souhaite atteindre d'ici 2030?
Eh bien non, selon une récente interview accordée à Arab News par le ministre saoudien du Tourisme Ahmad al-Khateeb. Lorsqu'on lui a demandé si l'alcool serait autorisé dans le Royaume compte tenu de sa popularité auprès des touristes, il a souligné que des recherches approfondies montraient que «40 à 50% des voyageurs se rendraient dans des destinations n'offrant pas d'alcool».
«Nous avons beaucoup à offrir en dehors de l'alcool. Il reste encore beaucoup à améliorer, que ce soit dans l'hôtellerie, la culture, la nourriture et le luxe, et nous serons donc en concurrence sur d'autres choses pour lesquelles les touristes voyagent», a-t-il déclaré.
«Je pense que vous savez que nos destinations, principalement celles la mer Rouge, seront positionnées parmi les meilleures destinations mondiales d'ici 2030 et les gens les découvriront certainement, même si nous ne proposons pas d'alcool.»
À tout le moins, comme l'a conclu Bakheet dans son article dans Okaz, la question épineuse de l'alcool ne peut plus être escamotée. Elle doit être remise sur le tapis, alors que l'Arabie saoudite va à la rencontre du meilleur des mondes.
À l'heure actuelle, a-t-il écrit, le commerce de l'alcool en Arabie saoudite est entre les mains de gangs - gangs de contrebande, gangs de distribution et gangs de blanchiment d'argent, qui forment une sous-culture dont l'impact combiné représente une menace pour la sécurité nationale.
«Il est temps pour nous de commencer à discuter des questions ignorées afin de nous libérer de la phobie que les partisans du "réveil" ont semée en nous», a-t-il écrit.
«Il est grand temps que les services de sécurité, les services de santé et les autorités financières coopèrent pour établir une estimation des pertes substantielles dues à la contrebande et des dommages importants causés par l'alcool frelaté fabriqué localement. En outre, d'énormes sommes d'argent sont dépensées à l'étranger, sortant des poches de ceux qui recherchent ce genre de divertissement.
«Nous devons commencer à discuter des questions importantes en sortant des sentiers battus.»
Cette réflexion devrait commencer, a déclaré Bakheet, par tous les responsables des secteurs concernés qui se posent une question difficile: «La loi interdisant l'entrée d'alcool dans le pays, empêche-t-elle réellement l'entrée de l'alcool et arrête-t-elle sa consommation?
«Poser cette question et y répondre sans arguties idéologiques nous ouvrira une porte restée longtemps close et libérera nos esprits fermés à la pensée scientifique, pratique et économique.»

* Jonathan Gornall d'Arab News Research & Studies Unit a contribué à ce rapport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com