LONDRES : Un homme de 41 ans se trouvait toujours en garde à vue dimanche soir dans l'enquête sur un incident impliquant une fausse bombe, qui a conduit à l'évacuation du chef de la diplomatique irlandaise Simon Coveney d'un événement consacré à la paix vendredi à Belfast, selon la police nord-irlandaise.
Les policiers qui enquêtent sur "un détournement et une alerte de sécurité dans le nord de Belfast vendredi 25 mars ont arrêté un homme de 41 ans" en vertu d'une législation antiterroriste, a annoncé sur Twitter la police nord-irlandaise.
Dans la soirée, la police a annoncé la remise en liberté sous conditions d'une femme de 38 ans soupçonnée notamment de détention d'arme.
Lors de perquisitions samedi soir à Belfast, les enquêteurs ont découvert une arme à feu, deux véhicules, des médicaments et une importante somme en liquide.
Cette alerte avait conduit le ministre irlandais à interrompre un discours qu'il prononçait lors d'un événement consacré au processus de paix.
Vendredi, un responsable de la police, Mark McEwan, avait expliqué que le conducteur d'une camionnette avait été contraint par deux hommes armés d'amener ce qu'il pensait être une bombe, conduisant à l'évacuation des lieux où se déroulait le discours du ministre irlandais, mais aussi de plus de 25 habitations. Une école et des obsèques ont également été perturbées par l'incident.
Si celui-ci n'a pas été revendiqué, la police soupçonne les paramilitaires loyalistes de l'UVF (Ulster Volunteer Force).
"Après examen" de l'objet suspect, les enquêteurs sont parvenus à la conclusion qu'il s'agissait en fait d'un "canular" destiné à créer des "perturbations maximales", avait déclaré le responsable policier.
L'événement où intervenait Simon Coveney était organisé par la fondation "John and Pat Hume".
Soutenu par sa femme Pat, le catholique John Hume était l'un des architectes de l'accord de paix du Vendredi saint, signé en 1998 en Irlande du Nord pour mettre fin à 30 ans de troubles sanglants dans la province britannique entre républicains, principalement catholiques, partisans de la réunification de l'Irlande, et loyalistes protestants fidèles à la couronne britannique.
Cet incident est survenu alors que le niveau d'alerte terroriste en Irlande du Nord a été abaissé mardi de "grave" à "important" pour la première fois depuis 2010.