La vaccination «réactive», une stratégie sur laquelle misent tant les experts

Promouvoir la vaccination contre la Covid-19 auprès des populations qui demeurent hésitantes: c'est toute la stratégie de la vaccination dite «réactive». (AFP)
Promouvoir la vaccination contre la Covid-19 auprès des populations qui demeurent hésitantes: c'est toute la stratégie de la vaccination dite «réactive». (AFP)
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Publié le Samedi 26 mars 2022

La vaccination «réactive», une stratégie sur laquelle misent tant les experts

  • Dans un contexte de levée des restrictions sanitaires, la crainte d’une reprise épidémique et de l’émergence de nouveaux variants plus contagieux sont légitimes
  • «Les personnes initialement réfractaires à la vaccination l'étaient un peu moins après avoir été exposées au virus», indique un communiqué de l’Inseerm

BEYROUTH: Bien que la majorité de la population française soit entièrement vaccinée, la circulation du virus est toujours active dans le pays, d’autant que les chiffres de l'épidémie sont à la hausse.

A ce jour, 54,24 millions de personnes au total ont reçu au moins une injection (80,5 % de la population totale), selon la direction générale de la Santé, et 53,32 millions ont un schéma vaccinal complet, ayant reçu la troisième dose de rappel (79,1%). Dans un contexte de levée des restrictions sanitaires, la crainte d’une reprise épidémique et de l’émergence de nouveaux variants plus contagieux sont légitimes.

Alors que le taux de personnes vaccinées stagne en lien avec l'hésitation de près de 19.5% de la population à franchir le pas, de nombreux scientifiques estiment donc qu’il faut tester d’autres stratégies vaccinales favorisant accessibilité et acceptabilité pour une meilleure efficacité.

Promouvoir la vaccination contre la Covid-19 auprès des populations qui demeurent hésitantes: c'est toute la stratégie de la vaccination dite «réactive» développée par une équipe de chercheurs de l'Inserm et de la Sorbonne dévoilée dans la revue Nature Communications. Il s'agit de proposer la vaccination à l'entourage d'une personne infectée (lieu de travail, foyer ou de scolarité). Cette approche est déjà utilisée dans d'autres contextes, comme lors d'épidémies de méningites.

Selon le communiqué, «les personnes initialement réfractaires à la vaccination l'étaient un peu moins après avoir été exposées au virus.»

Les experts ont alors pu étudier l’impact d’une stratégie de vaccination réactive dans le cadre de plusieurs scénarios de dynamique épidémique. «Dans la plupart des scénarios, avec un même nombre de doses de vaccins, une stratégie réactive est plus efficace que d’autres stratégies de vaccination pour réduire le nombre de cas de Covid-19», résume l'institut dans un communiqué.

Il en ressort notamment que quel que soit le scénario, la stratégie de la vaccination réactive fonctionne d'autant mieux que la couverture vaccinale est faible. Selon les scientifiques, plus la couverture vaccinale est élevée, plus la probabilité que les proches de la personne infectée soient déjà vaccinés est élevée.

«Néanmoins, une telle approche aurait quand même le bénéfice d’atteindre les personnes qui ne seraient pas encore vaccinées et de les convaincre plus facilement de l’utilité du vaccin. En effet, le fait d’avoir été exposé au virus augmente la perception des risques et tend à rendre la vaccination plus acceptable», affirme l’Inserm.

«Un outil dans le cas où un autre variant émergerait»

C’est pourquoi, l’étude suggère que la vaccination réactive serait une stratégie efficace. «Le modèle que nous avons construit permet d’envisager la vaccination réactive comme une stratégie efficace pour augmenter la couverture vaccinale et pour réduire le nombre de cas dans certains scénarios épidémiques, surtout lorsqu’elle est couplée à d’autres mesures comme un traçage efficace des cas contacts», explique Chiara Poletto, chercheuse à l’Inserm et co-auteure de l’étude. «Il s’agit d’un outil qui pourra aussi être réutilisé et adapté en France dans le cas où un autre variant émergerait et où il faudrait tester l’efficacité d’une stratégie réactive pour administrer d’éventuelles doses de rappel», conclut-elle.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.