La guerre en Ukraine fait craindre une «pénurie de lanceurs» spatiaux

Peter Beck, fondateur et PDG de Rocket Lab, prend la parole sur scène lors de la première journée de TechCrunch Disrupt SF 2018 au Moscone Center, le 5 septembre 2018 à San Francisco, en Californie. (AFP)
Peter Beck, fondateur et PDG de Rocket Lab, prend la parole sur scène lors de la première journée de TechCrunch Disrupt SF 2018 au Moscone Center, le 5 septembre 2018 à San Francisco, en Californie. (AFP)
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Publié le Vendredi 25 mars 2022

La guerre en Ukraine fait craindre une «pénurie de lanceurs» spatiaux

  • En réaction aux sanctions européennes, la Russie a suspendu les lancements de sa fusée Soyouz au profit de ses clients occidentaux
  • La Russie aux prises avec les sanctions, l'Ukraine devenue terrain de guerre, c'est tout un pan de l'industrie spatiale mondiale qui se retrouve hors-jeu

PARIS: La guerre en Ukraine risque de provoquer une "pénurie de lanceurs" spatiaux, nécessaires pour les constellations de satellites, met en en garde le patron de Rocket Lab, Peter Beck, qui veut faire voler en 2024 son Neutron, une fusée comparable au Soyouz russe.


Dans un secteur spatial très imbriqué, la coopération est traditionnellement de mise malgré les tensions géopolitiques. Là "c'est du jamais-vu", estime dans un entretien le patron néo-zélandais de l'entreprise à l'origine d'Electron, seul minilanceur aujourd'hui opérationnel dans le monde.


En réaction aux sanctions européennes, la Russie a suspendu les lancements de sa fusée Soyouz au profit de ses clients occidentaux. Mais l'invasion de l'Ukraine a "un impact bien plus important que le simple lanceur Soyouz", estime-t-il.


La Russie aux prises avec les sanctions, l'Ukraine devenue terrain de guerre, c'est tout un pan de l'industrie spatiale mondiale qui se retrouve hors-jeu, selon lui: la fusée russe Proton, le lanceur américain Antares, dont "le premier étage est russe et les moteurs ukrainiens", la fusée italienne Vega (premier étage fourni par l'Ukraine, les fusées indiennes)...


"Que reste-t-il? Il y a Ariane 5, mais elle est lancée deux fois par an, il y le H1 de Mitsubishi qui est lancé tous les deux ans, le Falcon 9 de SpaceX, l'Atlas de (l'américain) ULA -mais il utilise des moteurs russes bien qu'il pense avoir une solution- il y a Electron et c'est à peu près tout", détaille-t-il.
La fusée Ariane 6 doit elle effectuer son premier vol à la fin de l'année et son manifeste est déjà rempli pour les 11 vols suivants.
Or de nombreux projets de constellations de satellites, pour la plupart destinés à fournir de l'internet depuis l'espace, pointent leur nez et auront besoin d'être lancés dans les prochaines années.
Ces besoins étaient identifiés mais "maintenant que Soyouz, Proton et tous ces autres lanceurs sont hors-jeu, c'en est presque une crise des lanceurs en 2024-2025".


La fusée Falcon 9 est bien lancée à un rythme effréné mais SpaceX se concentre avant sur le déploiement de sa propre constellation Starlink.

Calendrier «agressif»
Rocket Lab, elle, s'est développée avec le succès d'Electron, un minilanceur tiré depuis la Nouvelle-Zélande capable de mettre en orbite basse une charge de 200 à 300 kilos.


Lancée à 24 reprises depuis 2017, la fusée est en passe d'être réutilisable, aussi Peter Beck a décidé l'an passé de monter en gamme: l'entreprise développe une nouvelle fusée, le Neutron, un lanceur réutilisable d'une capacité d'emport équivalente à celle de Soyouz, soit 8 tonnes.


Si la fusée ne revient pas sur son pas de tir mais se pose à distance, elle pourra même emporter autant qu'un Falcon 9 (13 tonnes), promet-il.


"Nous avons vu cela il y a un an comme une opportunité de concurrencer Soyouz et Falcon 9. On est passé, littéralement du jour au lendemain, d'un grand projet commercial à une nécessité absolue pour assurer l'accès des Occidentaux à l'espace", considère Peter Beck.


Contrairement à Electron, Neutron ne sera pas lancée depuis la Nouvelle-Zélande mais depuis le pas de tir de Wallops Island, sur la côte Est des Etats-Unis.
"Tout simplement parce qu'il n'y a pas la base industrielle pour soutenir un projet de cette taille. Si on prenait tout l'oxygène liquide produit en Nouvelle-Zélande, on remplirait à moitié le réservoir de Neutron", caricature-t-il.


Neutron, qui sera dotée d'un nouveau moteur baptisé Archimède, bénéficiera de nombreuses technologies, comme les composants en matériaux composites, développées pour Electron. 


Quant à accélérer la cadence pour que Neutron soit disponible plus tôt que 2024, ce n'est pas si simple.


"Peu importe que l'on y consacre plus de ressources, plus d'argent, cela ne raccourcira pas le calendrier", qui est "déjà agressif", estime Peter Beck. Mais avec la guerre en Ukraine, il s'agit de "faire tout ce qui est en notre pouvoir pour développer ce lanceur".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.