LONDRES: Le gouvernement britannique, pressé depuis des mois par l'industrie automobile d'accélérer le déploiement de bornes pour véhicules électriques, a annoncé jeudi la mise à disposition d'1,6 milliard de livres pour atteindre 300.000 points de recharge publics d'ici 2030.
Cette somme correspond à des montants déjà annoncés, notamment dans le budget annuel d'octobre dernier, pour le développement des véhicules électriques, mais elles sont désormais affectées à l'accélération du déploiement de bornes de recharge, a précisé à l'AFP une porte-parole du ministère des Transports.
Le Royaume-Uni a fixé à 2030 l'interdiction des ventes de nouveaux véhicules essence et diesel dans le pays.
Le gouvernement compte "décupler" le nombre de points de recharge en stimulant notamment les projets d'autorités locales et d'acteurs privés, et veut "atteindre environ 300.000 bornes publiques d'ici 2030" dans le pays, c'est à dire "à peu près cinq fois le nombre de pompes à essence sur nos routes aujourd'hui", a fait valoir l'exécutif dans un communiqué.
Un fonds de 950 millions de livres sera notamment mis à contribution pour le déploiement d'au moins "6.000 bornes de recharge ultra-rapides et à haute puissance sur les autoroutes anglaises d'ici 2035", précise le communiqué du gouvernement.
En parallèle de ces fonds publics, le gouvernement annonce un investissement du géant pétrolier britannique BP d'un milliard de livres dans des équipements de recharge "ultra-rapides", alors que l'entreprise avait déjà annoncé son intention de multiplier ses investissements dans l'énergie à faible émission carbone.
Londres avait déclaré en novembre que l'installation d'un point de recharge pour véhicule électrique serait obligatoire au Royaume-Uni dans les nouvelles constructions et dans le cadre de "rénovations majeures" à partir de cette année.
Le gouvernement avait dit espérer que 145.000 nouveaux points de recharge seraient créés chaque année grâce à cette nouvelle règlementation.
Le ratio entre les bornes de recharge publiques et les véhicules électriques s'est détérioré l'année dernière, a déploré mercredi l'association du secteur automobile, la SMMT.
Il est passé d'une borne pour 16 véhicules à une pour 32, face à l'augmentation des ventes de ce type de véhicule, selon l'association, qui appelle gouvernement comme opérateurs privés à mettre les bouchées doubles.