BRUXELLES: Le Belge Charles Michel a été reconduit jeudi à son poste de président du Conseil européen, cénacle des dirigeants des 27, pour un second mandat de deux ans et demi, lors d'un sommet à Bruxelles, a annoncé le Conseil.
L'ancien Premier ministre belge, 46 ans, a été réélu à l'unanimité par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE formant le Conseil européen, réunis pour un sommet consacré à l'invasion russe de l'Ukraine. Cette reconduction était attendue, aucun autre candidat ne s'étant présenté.
Ce libéral francophone rompu à l'exercice du compromis et entré en fonction le 1er décembre 2019, voit son mandat prolongé jusqu'au 30 novembre 2024.
Cette fonction, devenue permanente à la suite du traité de Lisbonne en 2009, a été occupée avant lui par un autre Belge, Herman Van Rompuy, et par le Polonais Donald Tusk. Tous deux avaient également été reconduits pour un second mandat.
Le rôle du président du Conseil européen est de préparer et d'animer les sommets des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE. Dans la répartition des "top jobs" de l'UE en 2019, Charles Michel avait pu se prévaloir de sa pratique du consensus en tant qu'ancien chef d'une coalition mutipartite en Belgique.
Il fait partie de la génération des leaders pro-européens aux côtés du Français Emmanuel Macron et du Luxembourgeois Xavier Bettel.
A son crédit, Charles Michel peut faire valoir l'accord trouvé à l'été 2020 au terme d'un sommet marathon de quatre jours et quatre nuits sur un plan de relance européen massif pour faire face à la crise du Covid-19, financé pour la première fois par un emprunt commun.
Il assure aussi la représentation extérieure de l'UE au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Une visite à Ankara avait d'ailleurs révélé des tensions avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, liées à la hiérarchie protocolaire entre ces deux dirigeants de l'UE.
Lors d'un entretien des deux chefs de l'UE avec le président turc en avril 2021, l'Allemande avait été reléguée sur un canapé, à l'écart de Charles Michel et de Recep Tayyip Erdogan, assis sur des fauteuils côte à côte. Cette scène, largement relayée sur les réseaux sociaux, avait suscité des accusations de sexisme, et Charles Michel avait été critiqué pour ne pas avoir réagi