«Nous sommes opposés à toute violence contre un pays souverain», affirme le ministre mexicain des AE

Marcelo Ebrard, ministre mexicain des Affaires étrangères (Photo, AN).
Marcelo Ebrard, ministre mexicain des Affaires étrangères (Photo, AN).
Short Url
Publié le Vendredi 25 mars 2022

«Nous sommes opposés à toute violence contre un pays souverain», affirme le ministre mexicain des AE

  • Dans le contexte de l'invasion russe, Ebrard a mis en doute l'efficacité des sanctions économiques comme panacée
  • «La solution politique est la seule valable, car l'autre solution, la violence, ne fera que générer d'énormes souffrances pour le peuple», affirme-t-il

RIYAD: Le Mexique s'oppose à toute forme de violence contre un pays souverain, que ce soit l'invasion de l'Ukraine ou les attaques de missiles visant l'Arabie saoudite, a déclaré le chef de la diplomatie mexicaine.

Marcelo Ebrard, ministre mexicain des Affaires étrangères, a fait valoir avec force ce point lors d'une interview exclusive avec Arab News à Riyad après son arrivée mercredi, lors de la première étape d'une tournée dans quatre pays qui le conduira également au Qatar, aux EAU et en Inde.

Cette visite a lieu alors que l'Arabie saoudite et le Mexique se préparent à marquer le 70e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. Les deux pays sont d'importants producteurs d'énergie, sachant que leurs relations sont loin de se limiter aux hydrocarbures. Tous deux diversifient leur économie, investissent dans l'économie du savoir et élaborent des programmes d'action pour le climat.

Au début de l'interview, Ebrard a précisé la position du Mexique concernant le conflit russo-ukrainien. «Nous condamnons cette invasion, car il s'agit de l’invasion d’un pays contre un autre pays», a-t-il déclaré.

«Le Mexique a subi, comme vous le savez probablement, quatre invasions au cours de son histoire. Ainsi, nous comprenons clairement de quoi nous parlons lorsqu'un pays en envahit un autre. Nous condamnons ce moyen de résoudre les différends politiques.»

Cependant, dans le contexte de l'invasion russe, Ebrard a mis en doute l'efficacité des sanctions économiques comme panacée.

«Nous avons une position très ferme contre les sanctions, car généralement cela ne fonctionne pas, comme dans le cas de Cuba», a-t-il précisé, faisant référence à l'embargo commercial américain, considéré comme le régime de sanctions le plus long de l'histoire moderne.

«Ils maintiennent un blocus depuis soixante ans maintenant. Cela ne fonctionne pas. Seul le peuple en souffre. En ce qui concerne la politique étrangère mexicaine, nous sommes contre les sanctions. Pas seulement dans le cas de Cuba, mais partout ailleurs.»

Commentant les échanges de cette semaine entre le prince Faisal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, sur la situation en Ukraine, ainsi que les efforts diplomatiques pour mettre fin à la crise, Ebrard a déclaré que toute médiation valait la peine d'être tentée.

Après des appels avec les dirigeants ukrainien et russe le 3 mars, le prince héritier Mohammed ben Salmane avait déclaré que l'Arabie saoudite était prête à déployer tous les efforts de médiation entre les parties belligérantes.

«Si l'Arabie saoudite peut parvenir à une sorte d'accord, nous serons très heureux», a affirmé Ebrard. «La solution politique est la seule valable, car l'autre solution, la violence, ne fera que générer d'énormes souffrances pour le peuple.»

À une époque de pénuries énergétiques mondiales et de tensions géopolitiques croissantes, les installations pétrolières saoudiennes ainsi que les agglomérations sont la cible de la milice houthie du Yémen. Comment le Mexique voit-il la situation?

«Nous sommes contre tout usage de la violence, comme je l'ai mentionné. C'est la même chose avec ce genre d'attaques contre l'Arabie saoudite», a-t-il indiqué.

«Par conséquent, nous devons soutenir l'Arabie saoudite et ses arguments en faveur du respect de son intégrité et de la sécurité de son peuple. Nous condamnons ces violences contre ce pays.»

Quant aux attaques terroristes des Houthis contre des zones civiles, il a réitéré leur condamnation par le gouvernement mexicain. «Nous l'avons fait dans le passé et nous le faisons maintenant. Nous sommes contre ce genre d'attaques et ce genre de violence, et contre toute forme de violence politique.»

Noor Nugali, directrice-adjointe de rédaction en compagnie du ministre mexicain des Affaires étrangères (Photo, AN).

«Dans notre Constitution, nous soutenons la résolution pacifique des conflits. Nous soutenons l’ONU et nous nous opposons à la violence. Notre histoire nous a appris que la violence est une mauvaise idée», développe Eluard.
«Nous avons subi quatre invasions de la France, des États-Unis et de l’Espagne auparavant. Nous avons donc appris que c’est la pire chose à faire.»
En ce qui concerne les relations bilatérales entre l’Arabie saoudite et le Mexique, Ebrard a fait preuve d'optimisme. «Les relations bilatérales atteindront un niveau plus élevé. Nous ne sommes pas des superpuissances, mais nous faisons partie du G20, qui regroupe les plus grandes économies du monde», souligne-t-il.
«Nous pouvons donc vraiment travailler ensemble afin d’améliorer le monde et de renforcer nos relations dans l’intérêt de nos peuples. Nous n’avons pas eu de différends en soixante-dix ans, ce qui est assez unique. Nos relations sont plutôt très bonnes à l’heure actuelle.»
Selon Ebrard, l’approfondissement et le renforcement des relations économiques entre l’Arabie saoudite et le Mexique, ancrées dans le commerce et les investissements, se traduiront par des avantages concrets.
«L’essor du tourisme et du développement au Mexique et en Arabie saoudite profite aux deux parties. L’augmentation des investissements signifie de nouveaux emplois, de nouvelles opportunités pour les citoyens», explique-t-il.
Selon Ebrard, le Royaume et le Mexique ont des priorités politiques similaires, notamment dans le domaine de la connaissance. «Nous avons des points communs; nous voulons tous deux renforcer le tourisme et accélérer le développement.»
«Nous avons donc des priorités similaires, nous travaillons sur les mêmes questions. Alors, pourquoi ne pas unir nos forces, afin d’en faire profiter d’autres personnes, par exemple, pour que de nouveaux vaccins ou médicaments, des solutions ou des idées pharmaceutiques deviennent réalité à court terme? Pourquoi pas? Nous allons essayer de le faire.»
Interrogé sur son opinion concernant la Vision 2030, la stratégie de réforme de l’Arabie saoudite, Ebrard estime qu’il s’agit d’une idée «très intéressante et très avancée».
«Les réformes sont très intéressantes, et vous progressez très rapidement», dit-il. «C’est l’impression que nous avons au Mexique. Ces réformes, cette nouvelle vision, sont une inspiration pour tous les pays. Je reconnais que c’est une initiative très importante.»
Ebrard avoue notamment avoir été impressionné par sa visite au Centre scientifique et technologique du roi Abdallah à Riyad. «Ils disposent de soixante installations. C’est extraordinaire. Je pense qu’ils ont aussi plus de 2 000 chercheurs», se souvient-il. «Ils nous ont donc montré plusieurs projets très intéressants. Nous allons donner suite à cette conversation pour déployer des efforts conjoints.»
Il s’est par ailleurs dit satisfait d’une réunion avec le Fonds de développement du tourisme d’Arabie saoudite. «Ils ont effectué une présentation aux représentants du secteur privé mexicain, qui constituent la partie affaires de ma délégation, sur les nouveaux développements à venir en Arabie saoudite dans les prochaines années», indique-t-il.
«Ensuite, je me suis entretenu avec le ministre des Affaires étrangères saoudien (le prince Faisal ben Farhane), qui est un homme très intelligent et un bon ami.»
Lors de la visite du prince Faisal au Mexique en novembre dernier, les deux hommes avaient constaté «les excellentes synergies entre le Mexique et l’Arabie saoudite au sein du G20 et de l’ONU pour promouvoir des initiatives qui bénéficient plus largement aux pays en développement».
«Nous avons des idées similaires sur la reforestation, au Mexique et en Arabie saoudite. Nous promouvons des idées sur la manière de récupérer, au Mexique, la forêt tropicale, et sur la manière d’étendre la ceinture verte.»
«Cela constitue une expression concrète des similitudes de nos idées sur l’action climatique. Il existe également des similitudes dans nos positions sur les organisations multilatérales, la recherche d’un règlement pacifique des différends dans le monde et d’autres questions pour lesquelles nous promouvons des solutions.»
«Nous nous retrouvons non seulement sur la question de l’action climatique, mais aussi sur la transition entre l’énergie du présent et l’énergie du futur. Cela se compare au pilotage d'un avion dont on va changer le moteur et, en même temps, continuer à voler. Peu de pays comprennent cela. En tant que Saoudiens et Mexicains, nous comprenons ce défi.»
Le ministre mexicain des Affaires étrangères a identifié le tourisme et l’infrastructure comme étant des domaines majeurs dans lesquels les deux gouvernements peuvent collaborer. «Nous avons intégré des représentants du secteur privé au sein de la délégation mexicaine. Nous allons recevoir des représentants du secteur privé d’Arabie saoudite le mois prochain», mentionne-t-il.
Il a également énuméré certains secteurs qu’il considère comme les plus attractifs pour les investissements, notamment par le fonds souverain saoudien, le Fonds public d’investissement (PIF).
«L’agriculture, la pêche, l’industrie automobile, et la nouvelle économie, y compris le commerce électronique. Il existe plusieurs domaines où nos priorités convergent. Alors pourquoi ne pas essayer d’accroître les investissements et les échanges entre nous?»
Ebrard a reconnu que la distance constituait un défi pour la croissance du commerce et des investissements, tout comme l’absence de liaison aérienne directe entre l’Arabie saoudite et le Mexique. «Il faudrait pouvoir prendre un vol d’ici et arriver à Mexico», lance-t-il.
«Cela sera un objectif pour les six prochains mois environ. Ce sera très important.»
«Nous allons assurer le suivi de cette conversation (que nous avons eue avec nos homologues saoudiens) afin d’obtenir des résultats et des réponses à court terme. Une conversation qui influence les idées et la culture est le premier pas pour changer le monde», assure le ministre mexicain, pour conclure.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le cabinet de sécurité israélien se prononcera mardi sur un accord de cessez-le-feu 

Short Url
  • Le cabinet de sécurité israélien "se prononcera mardi soir" sur un accord de cessez-le-feu au Liban
  • "On avance sur ce front", avait déclaré un peu plus tôt à New York l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien "se prononcera mardi soir" sur un accord de cessez-le-feu au Liban, a indiqué un responsable israélien lundi à l'AFP.

"On avance sur ce front", avait déclaré un peu plus tôt à New York l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, qui faisait quant à lui état d'une telle réunion "aujourd'hui ou demain".

 


Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feu

Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper. (AFP)
Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper. (AFP)
Short Url
  • Le Hezbollah a lui tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l'armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre)
  • En riposte à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur son sol à partir de la bande de Gaza voisine, Israël a juré de détruire ce mouvement et lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien

BEYROUTH: Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feuL'armée israélienne a intensifié lundi ses frappes meurtrières contre des fiefs du Hezbollah au Liban et livré des combats à ce mouvement pro-iranien dans le sud du pays, sur fond de pressions internationales accrues en vue d'un cessez-le-feu.

Le Hezbollah a lui tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l'armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre), un record depuis qu'il a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas, son allié palestinien.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur son sol à partir de la bande de Gaza voisine, Israël a juré de détruire ce mouvement et lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien, une guerre qui ne connaît pas de répit.

Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a déplacé le coeur de ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre sur les fiefs du Hezbollah.

Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper.

Au moins 12 personnes ont été tuées dans les raids dans la région de Tyr (sud), selon le ministère de la Santé.

En raison des frappes intenses ces derniers jours, les cours en présentiel dans Beyrouth et ses environs ont été suspendus lundi.

"Grosse erreur" 

Après un appel dimanche à Beyrouth du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, à un "cessez-le-feu immédiat", l'ONU a lancé un appel similaire lundi.

Les médiations se font sur la base de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

La 1701 stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban, région frontalière du nord d'Israël.

Selon le site d'information américain Axios, les parties avancent vers un accord sur la base d'un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban, pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, selon Axios. Le site fait état d'assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d'actions hostiles du Hezbollah.

Mais pour le ministre de la Sécurité nationale israélien et allié d'extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Itamar Ben Gvir, un cessez-le-feu serait "une grosse erreur".

Originaire du nord d'Israël, Dorit Sison, 51 ans, redoute aussi un règlement comme en 2006, qui a selon elle permis au Hezbollah de "se réarmer". Maintenant "ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles", dit-elle.

Combats dans le sud du Liban 

Israël dit vouloir mettre hors d'état de nuire le Hezbollah et le Hamas, des alliés de l'Iran, son ennemi. Il veut faire cesser les tirs de roquettes du Hezbollah, qui ont déplacé quelque 60.000 habitants du nord depuis plus d'un an.

Selon l'Ani, de "féroces" combats opposent le Hezbollah aux troupes israéliennes qui mènent depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban.

Les troupes ont dynamité des maisons dans la localité frontalière de Khiam, où elles ont avancé sous le couvert de l'aviation et de d’artillerie, a précisé l'agence.

Elle a rapporté des bombardements sur le château de Beaufort, une forteresse croisée en ruines utilisée comme base par l'armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban de 1978 à 2000.

Selon le ministère de la Santé, au moins 3.754 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier.

Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois.

Guerre à Gaza 

Sur le front sud d'Israël, dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et menacée de famine selon l'ONU, l'armée israélienne poursuit ses frappes notamment dans le nord du territoire palestinien.

L'offensive d'envergure israélienne à Gaza a fait au moins 44.235 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées, dont 97 restent otages à Gaza, parmi lesquelles 34 déclarées mortes par l'armée.

 


Gastat: Les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite augmentent de 16,8% au troisième trimestre

 Selon l'Autorité générale des statistiques (Gastat), le Royaume a exporté des biens non pétroliers d'une valeur de 19,58 milliards de riyals saoudiens aux Émirats arabes unis, suivis par l'Inde et la Chine avec 6,78 milliards de riyals saoudiens et 6,48 milliards de riyals saoudiens. (Shutterstock)
Selon l'Autorité générale des statistiques (Gastat), le Royaume a exporté des biens non pétroliers d'une valeur de 19,58 milliards de riyals saoudiens aux Émirats arabes unis, suivis par l'Inde et la Chine avec 6,78 milliards de riyals saoudiens et 6,48 milliards de riyals saoudiens. (Shutterstock)
Short Url
  • Les données de la Gastat ont révélé que les importations vers le Royaume ont augmenté de 11,4% en glissement annuel au cours du troisième trimestre
  • Au troisième trimestre, la Chine a représenté la plus grande part des importations avec 53,78 milliards de riyals saoudiens

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite ont atteint 79,48 milliards de riyals saoudiens (21,17 milliards de dollars; 1 dollar = 0,96 euro) au troisième trimestre de 2024, soit une hausse de 16,76% par rapport à la même période en 2023, selon les données officielles.

Comme l'indique l'Autorité générale des statistiques (Gastat), le Royaume a exporté des biens non pétroliers d'une valeur de 19,58 milliards de riyals saoudiens aux Émirats arabes unis, suivis par l'Inde et la Chine avec 6,78 milliards de riyals saoudiens et 6,48 milliards de riyals saoudiens.

Les produits chimiques ont dominé les exportations non énergétiques de l'Arabie saoudite au troisième trimestre, représentant 25,5% du total des expéditions, soit une augmentation annuelle de 5,3%. Les produits en plastique et en caoutchouc ont suivi, représentant 24,9% du total, avec une augmentation de 8,9% par rapport au troisième trimestre de 2023.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est un objectif clé de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, alors que le Royaume s'efforce de diversifier son économie et de réduire sa dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut.

«La proportion des exportations non pétrolières (y compris les réexportations) par rapport aux importations a augmenté pour atteindre 36,6% au troisième trimestre de 2024, contre 34,9% au troisième trimestre de 2023. Cela est dû à une augmentation de 16,8% des exportations non pétrolières et à une augmentation de 11,4% des importations au cours de cette période», a déclaré la Gastat.  

En octobre, Moody's a prévu que le produit intérieur brut réel hors hydrocarbures du Royaume augmenterait de 5% à 5,5% entre 2025 et 2027, sous l'effet de l'augmentation des dépenses publiques.

Le Fonds monétaire international a prévu que l'économie saoudienne augmenterait de 4,6% en 2025, soutenue par les efforts de diversification visant à renforcer le secteur privé non pétrolier.

Cependant, la Gastat a souligné que les exportations globales de marchandises ont diminué de 7,3% en glissement annuel au cours du troisième trimestre, principalement en raison d'une baisse de 14,9% des exportations de pétrole.

Par conséquent, la part des exportations de pétrole dans les exportations totales est tombée à 71,3% au cours du troisième trimestre, contre 77,3% au cours de la même période de l'année précédente.

Pour stabiliser le marché, l'Arabie saoudite a mis en œuvre une réduction de la production de 500 000 barils par jour en avril 2023, prolongée jusqu'en décembre.

Principaux partenaires commerciaux

La Chine est restée la première destination des exportations de l'Arabie saoudite au troisième trimestre, avec des marchandises d'une valeur de 41,94 milliards de riyals saoudiens. Le Japon et la Corée du Sud ont suivi avec respectivement 25,62 et 25,50 milliards de riyals saoudiens, tandis que l'Inde a reçu 24,35 milliards de riyals saoudiens.

Les données de la Gastat ont révélé que les importations vers le Royaume ont augmenté de 11,4% en glissement annuel au cours du troisième trimestre, atteignant 217,25 milliards de riyals saoudiens, tandis que l'excédent de la balance commerciale des marchandises du pays a diminué de 43,4%.  

Au troisième trimestre, la Chine a représenté la plus grande part des importations avec 53,78 milliards de riyals saoudiens, suivie par les États-Unis et l'Inde avec respectivement 17,58 et 11 milliards de riyals saoudiens.  

Le port du roi Abdelaziz de Dammam a été le principal point d'entrée des marchandises au troisième trimestre, avec des importations évaluées à 64,88 milliards de riyals saoudiens, soit 29,9% du total des expéditions entrantes.  

Parmi les autres principaux terminaux d'entrée des importations, le port maritime islamique de Djeddah a traité 20,1% des expéditions entrantes, suivi de l'aéroport international du roi Khaled de Riyad et de l'aéroport international du roi Abdelaziz, qui ont traité respectivement 12,6% et 6,4% des importations dans le Royaume.  

Statistiques de septembre

Dans un rapport séparé, la Gastat a révélé que les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite ont augmenté de 22,8% en septembre, atteignant 25,95 milliards de riyals saoudiens.  

L'autorité a révélé que le Royaume a envoyé des biens non énergétiques d'une valeur de 6,54 milliards de riyals saoudiens aux EAU en septembre, tandis que l'Inde et la Chine ont reçu des expéditions entrantes d'une valeur de 2,35 milliards de riyals saoudiens et de 1,73 milliard de riyals saoudiens, respectivement.  

Les produits en plastique et en caoutchouc représentaient 25,7% des exportations non pétrolières en septembre, soit une augmentation annuelle de 19,5%, tandis que les produits chimiques représentaient 25,3%, soit une augmentation de 4,4%.

La proportion des exportations non pétrolières par rapport aux importations a atteint 37,1% en septembre, contre 34,8% au cours du même mois en 2023.

Malgré la croissance des exportations non pétrolières, les exportations globales de marchandises ont chuté de 14,9% en septembre en raison d'une baisse de 24,5% des exportations de pétrole. Par conséquent, la part des exportations de pétrole dans les exportations totales est tombée de 79,7% en septembre 2023 à 70,7% en septembre 2024.

La Chine est restée le principal partenaire commercial, recevant 13,91 milliards de riyals saoudiens d'exportations, suivie par le Japon avec 7,98 milliards de riyals saoudiens et les Émirats arabes unis avec 7,49 milliards de riyals saoudiens.

Les autres principales destinations des exportations saoudiennes sont l'Inde, la Corée du Sud, les États-Unis et l'Égypte, ainsi que Singapour, Bahreïn et la Pologne.  

En septembre, les exportations de l'Arabie saoudite vers les pays du Conseil de coopération du Golfe s'élevaient à 12,08 milliards de riyals saoudiens, tandis que la valeur des expéditions vers les pays islamiques non arabes était de 6,71 milliards de riyals saoudiens.  

Selon la Gastat, les importations du Royaume ont augmenté de 15% en glissement annuel en septembre, atteignant 69,88 milliards de riyals saoudiens, tandis que l'excédent de la balance commerciale a diminué de 56,9% au cours de la même période.  

La Chine a occupé la première place dans les importations du Royaume, constituant 25,8 pour cent des importations totales en septembre, évaluées à 17,99 milliards de riyals saoudiens.  

En septembre, l'Arabie saoudite a reçu des envois d'une valeur de 5,39 milliards de riyals saoudiens et de 3,45 milliards de riyals saoudiens en provenance des États-Unis et de l'Allemagne, respectivement.  

Le rapport a révélé que le Royaume a traité des expéditions entrantes d'une valeur de 19,65 milliards de riyals saoudiens, soit 28,1 pour cent des importations totales au port du roi Abdelaziz de Dammam en septembre.  

Le port maritime islamique de Djeddah a traité 17,9% de l'ensemble des expéditions entrantes, tandis que l'aéroport international du roi King Khaled a géré 13,1% du total des marchandises entrantes.  

Le secteur non pétrolier de l'Arabie saoudite est un élément clé de son initiative Vision 2030, qui vise à réduire la dépendance à l'égard du pétrole et à diversifier l'économie.  

Des initiatives telles que les mégaprojets, les investissements dans les énergies renouvelables et l'expansion d'industries telles que l'industrie manufacturière, la logistique et le tourisme visent à stimuler la croissance et la création d'emplois.  

Ces efforts renforcent la position commerciale mondiale du Royaume et attirent les investissements étrangers, le secteur non pétrolier jouant un rôle de plus en plus vital dans sa transformation économique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com