Ukraine: la Russie accusée du bombardement d'une école, Zelensky veut parler à Poutine

Cette photo prise et publiée par l'image satellite Maxar le 18 mars 2022 montre des immeubles d'habitation et des magasins en feu et fortement endommagés à Mariupol, dans le sud-est de l'Ukraine. (AFP).
Cette photo prise et publiée par l'image satellite Maxar le 18 mars 2022 montre des immeubles d'habitation et des magasins en feu et fortement endommagés à Mariupol, dans le sud-est de l'Ukraine. (AFP).
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Publié le Lundi 21 mars 2022

Ukraine: la Russie accusée du bombardement d'une école, Zelensky veut parler à Poutine

  • Volodymyr Zelensky a dénoncé le bombardement de l'école d'art de Marioupol, détruite par des frappes russes alors que 400 personnes y étaient réfugiées
  • L'Ukraine avait déjà accusé la Russie d'avoir bombardé mercredi un théâtre de la ville où s'étaient réfugiés des centaines d'habitants dans un abri souterrain

KIEV: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé dimanche un nouvel "acte de terreur" après le bombardement d'une école de Marioupol et s'est redit prêt à négocier avec Vladimir Poutine, mais la Russie continuait son siège des villes ukrainiennes et annonçait avoir tiré un nouveau missile hypersonique.

Ces bombardements meurtriers, notamment sur la ville portuaire assiégée de Marioupol (sud-est) dont les rues sont selon des témoignages jonchées de cadavres, ont lieu alors que les négociations entre délégations peinent à aboutir, bien que la Turquie ait affirmé dimanche que les parties étaient "proches d'un accord".

"Je suis prêt à des négociations avec (Vladimir Poutine). Je suis prêt depuis les deux dernières années et je pense que sans négociations, on n'arrêtera pas la guerre", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un entretien diffusé par CNN. 

Il avait auparavant dénoncé le bombardement de l'école d'art de Marioupol, détruite par des frappes russes alors que 400 personnes - femmes, enfants et personnes âgées - y étaient réfugiées selon les autorités locales.

"Nous savons que le bâtiment a été détruit et que des gens pacifiques sont toujours sous les décombres. Le bilan concernant le nombre de victimes est en train d'être clarifié", a indiqué la municipalité sur Telegram. Ces déclarations ne pouvaient pas être vérifiées de manière indépendante dans l'immédiat.

Infliger "une chose pareille à une ville pacifique (...), c'est un acte de terreur dont on se souviendra même au siècle prochain", a dit M. Zelensky, dénonçant un nouveau "crime de guerre".

L'Ukraine avait déjà accusé la Russie d'avoir bombardé mercredi un théâtre de la ville où s'étaient réfugiés des centaines d'habitants dans un abri souterrain. Aucun bilan n'est encore disponible.

A Kiev, la capitale, un obus a explosé dimanche juste devant un immeuble d'habitation, blessant au moins cinq personnes, dont deux ont été hospitalisées, a annoncé le maire Vitali Klitschko. 

Le bâtiment de dix étages, situé dans le quartier de Sviatiochine, est très endommagé, ont constaté sur place des journalistes de l'AFP selon lesquels on peut voir les traces d'un incendie, tandis que toutes les fenêtres ont été soufflées. Deux voitures calcinées gisaient dans la cour recouverte de débris.

"Ma sœur était sur le balcon quand c'est arrivé, elle a failli être tuée", a raconté Anna, 30 ans. 

Front figé 

Les autorités ukrainiennes ont fait cependant état d'une accalmie dimanche à la mi-journée.

"Le front est pratiquement figé", il n'y a "pratiquement pas eu de tirs de missiles sur les villes", et "l'aviation russe n'est quasiment pas active", il y a juste des "actions tactiques" des deux camps, a déclaré lors d'un briefing Oleksiy Arestovitch, conseiller de la présidence ukrainienne.

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense, qui affirme ne cibler aucun objectif civil ou zones d'habitation, a de son côté déclaré avoir détruit dans la région de Mykolaïv (sud) une réserve de carburant frappée "par des missiles de croisière Kalibr tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques tirés par le système aéronautique Kinjal depuis l'espace aérien de la Crimée". 

Ces missiles appartiennent à une famille d'armes "invincibles" de nouvelle génération, vantées par Vladimir Poutine dans sa confrontation avec les Occidentaux. 

En utilisant ce genre d'armes, la Russie "tente de retrouver un élan" dans le conflit où son armée s'est enlisée, a affirmé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, estimant que ces armements ne "changeaient pas la donne".

Il a en revanche mis en garde à nouveau la Russie contre l'utilisation d'armes chimiques ou biologiques, qui susciteraient "une réaction importante" des Etats-Unis et de la communauté internationale.

Dans l'immédiat, la guerre en Ukraine se double d'une catastrophe humanitaire, et selon l'ONU, dix millions d'Ukrainiens, soit un quart de la population, ont dû quitter leur domicile pour fuir les combats.

"La guerre en Ukraine est si dévastatrice que dix millions de personnes ont fui, soit déplacées à l'intérieur du pays, soit réfugiées à l'étranger", a déclaré le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

La situation humanitaire à Marioupol, comme dans plusieurs autres villes assiégées, est dramatique. Des familles ont raconté les cadavres gisant plusieurs jours dans les rues, la faim, la soif et le froid mordant des nuits passées dans des caves avec des températures inférieures à zéro. 

L'Ukraine rejette l'ultimatum russe de capituler à Marioupol

L'Ukraine ne "déposera pas les armes et ne quittera pas la ville" assiégée de Marioupol, a déclaré sa vice-Première ministre à un média ukrainien dans la nuit de dimanche à lundi, en réaction à l'ultimatum posé par la Russie.

"Il n'est pas question de parler de reddition ou de déposer les armes. Nous en avons déjà informé la partie russe", a déclaré Iryna Verechtchouk au journal Ukrayinskaya Pravda. "C'est une manipulation délibérée et une véritable prise d'otage", a-t-elle ajouté à propos de la demande.

Le ministère de la Défense russe avait appelé l'Ukraine à "déposer ses armes" et exigé une "réponse écrite" à son ultimatum avant lundi 05H00, au nom de la sauvegarde des habitants et des infrastructures de la ville de Marioupol.  

"Déposez les armes", avait-il lancé. "Une terrible catastrophe humanitaire s'est développée (...) Tous ceux qui déposent leurs armes ont la garantie de pouvoir quitter Marioupol en toute sécurité".


 

Un groupe de 19 enfants, pour la plupart orphelins, bloqués dans un sanatorium et dont la situation suscitait une vive inquiétude, a été évacué vers les régions prorusses de l'est du pays, ont indiqué dimanche leurs proches à l'AFP.

Les bombardements ont aussi fortement endommagé l'usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol, cité portuaire et industrielle d'importance cruciale pour les exportations d'acier produits dans l'est du pays.

"Une des plus grandes usines métallurgiques d'Europe est détruite. Les pertes économiques pour l'Ukraine sont immenses", a souligné la députée Lesia Vasylenko. 

«Catastrophe humanitaire absolue»

Dans le nord du pays, le maire de Tchernihiv, Vladislav Atroshenko, a dépeint une "catastrophe humanitaire absolue" dans sa ville.

"Les tirs d'artillerie indiscriminés dans les quartiers résidentiels se poursuivent, des dizaines de civils sont tués, des enfants et des femmes", a-t-il raconté à la télévision.

"Il n'y a pas d'électricité, de chauffage et d'eau, l'infrastructure de la ville est complètement détruite", a-t-il affirmé.

Les frappes n'ont pas cessé ces derniers jours à Kiev, la capitale, à Mykolaïv et à Kharkiv, grande ville russophone du nord-ouest, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon des chiffres officiels ukrainiens.

Pour le ministère britannique de la Défense, la Russie "n'a pas réussi à prendre le contrôle de l'espace aérien et s'appuie largement sur des armes à distance lancées depuis la sécurité relative de l'espace aérien russe pour frapper des cibles en Ukraine".

Selon le ministère ukrainien de la Défense, les troupes russes ont effectué 291 frappes de missiles et 1.403 raids aériens depuis le début de l’invasion le 24 février.

Dans une intervention postée sur internet dans la nuit de samedi à dimanche, le président Zelensky a affirmé, s'adressant aux Russes, que les cadavres de soldats russes jonchaient les champs de bataille et n'étaient pas ramassés.  

"Je veux demander aux citoyens de Russie: Qu'est-ce qu'on vous a fait pendant des années pour que vous cessiez de remarquer vos pertes ?" a-t-il dit. 

Selon lui, plus de 14.000 soldats russes ont péri depuis le début de l'invasion. 

«L'indifférence tue»

Le président ukrainien, qui multiplie les injonctions à soutenir l'Ukraine depuis le centre de Kiev où il est resté retranché, a demandé dimanche à Israël de "faire un choix" en soutenant concrètement l'Ukraine face à la Russie, lors d'une allocution en visioconférence devant les députés de la Knesset.

"L'indifférence tue, les calculs tuent", a-t-il dit, alors qu'Israël s'est abstenu jusqu'à présent de prendre position, ménageant ses liens avec Moscou.

L'Australie, de son côté, a annoncé dimanche un embargo sur ses exportations vers la Russie d'alumine et de minerai d'aluminium, "ce qui limitera sa capacité à produire de l'aluminium", un matériau stratégique pour l'industrie de l'armement notamment. 

La Russie est dépendante à hauteur de 20% de l'Australie pour ses besoins en minerai d'aluminium, selon Canberra.

Dans une interview au Sunday Times, le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé à son tour la Chine à prendre position alors que "le nombre d'atrocités russes augmente".

L'ambassadeur chinois aux Etats-Unis, Qin Gang, a qualifié dimanche de "désinformation" les assertions selon lesquelles Pékin pourrait fournir une assistance militaire à Moscou, dans des déclarations à la chaîne CBS.

Dans le cadre des vastes sanctions économiques imposées à la Russie par les Occidentaux, la France a de son côté indiqué dimanche avoir immobilisé près de 850 millions d'euros d'avoirs d'oligarques russes - yachts, appartements, comptes bancaires - sur son territoire.


Afghanistan: rare visite du chef suprême taliban à Kaboul

Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
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  • Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement
  • Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables

KABOUL: Le chef suprême des talibans, l'émir Hibatullah Akhundzada, qui vit reclus dans son fief de Kandahar (sud), a fait une rare visite à Kaboul pour s'adresser à tous les gouverneurs des provinces afghanes, a-t-on appris vendredi de source talibane.

Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables, dont les gouverneurs des 34 provinces.

Cette visite entourée du plus grand secret de l'émir, dont une seule photo a jamais été rendue publique, lui a permis d'insister auprès des gouverneurs sur la priorité "à accorder à la religion sur les affaires du monde" et "à promouvoir la foi et la prière parmi la population".

L'émir a déclaré que l'obéissance était "une obligation divine", toujours selon Al Emarah, et appelé à "l'unité et à l'harmonie".

"Le rôle de l'émirat est d'unir le peuple", a insisté Hibatullah Akhundzada, et celui des gouverneurs "de servir le peuple".

Les gouverneurs ont été ainsi encouragés à "accorder la priorité à la loi islamique plutôt qu'à leurs intérêts personnels", et à lutter contre "le favoritisme" ou "le népotisme".

"La motivation de cette visite" de l'émir à Kaboul "semble être de rappeler la discipline, notamment la discipline financière", décrypte une source diplomatique occidentale. "Il est ici question de renforcer la discipline et l'unité".

Cette visite pourrait également être motivée par "une préoccupation au sujet des troubles du Badakhshan et de la manière dont ils sont gérés". Dans cette province du nord-est, plusieurs paysans cultivant du pavot malgré son interdiction ont été tués par des unités antinarcotiques talibanes au début du mois.

Les autorités afghanes ont par ailleurs réprimé des manifestations de nomades sédentarisés kouchis dans la province du Nangarhar (est) et sont confrontées à des attentats meurtriers réguliers du groupe jihadiste Etat islamique, particulièrement à Kaboul.

Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement. Si les décrets du leader suprême font autorité, les analystes font toutefois état de voix discordantes s'élevant du clan des responsables afghans plus "pragmatiques".

"A chaque fois qu'il y a des craquements ou des désaccords, Kandahar intervient et rappelle à chacun la nécessité de renforcer l'unité", conclut la source diplomatique.

L'émir n'était venu qu'une fois auparavant à Kaboul depuis le retour des talibans au pouvoir et ne s'exprime très rarement depuis son accession à la fonction suprême en 2016.

Le mystérieux mollah avait prononcé son dernier discours public le 10 avril dans une mosquée de Kandahar lors de la prière de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, mais aucune photo de lui n'avait circulé.

 

 


Sánchez annoncera mercredi la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien

Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
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  • M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai
  • Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a indiqué vendredi qu'il annoncerait mercredi prochain la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien, affirmant que celle-ci n'aurait donc pas lieu le 21 mai, mais "les jours suivants".

"Nous sommes en train de nous coordonner avec d'autres pays pour pouvoir faire une déclaration et une reconnaissance communes", a déclaré M. Sánchez, lors d'une interview à la chaîne de télévision La Sexta, pour expliquer pourquoi l'Espagne ne procèderait pas à cette reconnaissance dès mardi, date évoquée notamment par Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai.

M. Sánchez n'a pas précisé les pays avec lesquels son gouvernement était en discussions à ce sujet, mais il avait publié en mars à Bruxelles un communiqué commun avec ses homologues irlandais, slovène et maltais dans lequel ils faisaient part de la volonté de leur quatre pays de reconnaître un Etat palestinien.

Le chef de la diplomatie irlandaise, Micheal Martin, a confirmé mardi que Dublin "(reconnaîtrait) l'Etat de Palestine avant la fin du mois", sans toutefois indiquer de date ni dire si d'autres pays se joindraient à l'Irlande.

Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche.

M. Sánchez doit comparaître le lendemain devant le Congrès des députés pour faire le point sur divers sujets d'actualité, dont la politique de Madrid au Proche-Orient et la reconnaissance d'un Etat palestinien, sujet sur lequel l'Espagne est en pointe.

"Je pense que je serai en mesure le 22 (...) de clarifier devant le Parlement la date à laquelle l'Espagne reconnaîtra l'Etat palestinien", a-t-il dit.

"Sérieux doutes 

M. Sánchez est devenu au sein de l'UE la voix la plus critique vis-à-vis du gouvernement israélien et de son offensive militaire dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien Hamas.

Le conflit actuel a été déclenché le 7 octobre par une attaque surprise du Hamas dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, dans leur grande majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

L'offensive militaire lancée en riposte par Israël a causé la mort d'au moins 35.303 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Evoquant la situation à Gaza, M. Sánchez a de nouveau sévèrement critiqué vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Interrogé sur le fait de savoir s'il considérait les évènements de Gaza comme un génocide, le chef du gouvernement espagnol a évité de répondre, mais a déclaré, à trois reprises, avoir de "sérieux doutes" sur le respect des droits humains par Israël.

Il a aussi établi un parallèle entre l'invasion de l'Ukraine par la Russie et l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous défendons la légalité internationale", a-t-il dit. "En Ukraine, logiquement, on ne peut pas violer l'intégrité territoriale d'un pays, comme le fait la Russie (...). Et en Palestine, ce que l'on ne peut pas faire, c'est ne pas respecter le droit humanitaire international, comme le fait Israël".

La politique de Madrid, a-t-il conclu, "est appréciée par la communauté internationale, aussi bien du point de vue du gouvernement ukrainien que du point de vue de la communauté arabe".

 

 


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.