Ukraine: des «centaines» de personnes sous les décombres d'un théâtre bombardé à Marioupol

Cette photo à main levée publiée sur le compte Telegram du gouverneur de la région orientale de Donetsk Pavlo Kirilenko, le 16 mars 2022, montre le théâtre Drama détruit par un bombardement à Marioupol, en Ukraine. (AFP).
Cette photo à main levée publiée sur le compte Telegram du gouverneur de la région orientale de Donetsk Pavlo Kirilenko, le 16 mars 2022, montre le théâtre Drama détruit par un bombardement à Marioupol, en Ukraine. (AFP).
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Publié le Samedi 19 mars 2022

Ukraine: des «centaines» de personnes sous les décombres d'un théâtre bombardé à Marioupol

  • Deux jours après le bombardement d'un théâtre à Marioupol, Volodymyr Zelensky a annoncé que «des centaines d'habitants de Marioupol sont toujours sous les décombres»
  • Au moment de l'attaque, «jusqu'à un millier de personnes», essentiellement des «femmes, enfants et personnes âgées», s'étaient réfugiées dans ce bâtiment

LVIV: Des "centaines" de personnes étaient toujours vendredi sous les décombres d'un théâtre bombardé par les forces russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, selon le président ukrainien, et des missiles russes ont frappé les abords de Lviv, grande ville de l'Ouest jusqu'ici épargnée.

Alors que les Occidentaux tentent d'augmenter encore la pression sur la Russie pour faire cesser la guerre, le président américain Joe Biden a eu un entretien téléphonique de près de deux heures avec son homologue chinois Xi Jinping. 

M. Biden a "décrit les implications et conséquences si la Chine fournissait un soutien matériel à la Russie alors qu'elle mène une attaque brutale contre les villes et civils ukrainiens", a indiqué la Maison Blanche.

Deux jours après le bombardement d'un théâtre à Marioupol, Volodymyr Zelensky a annoncé que "plus de 130 personnes ont pu être sauvées". "Mais des centaines d'habitants de Marioupol sont toujours sous les décombres", a-t-il ajouté dans une vidéo, alors même que l'armée russe a annoncé se battre désormais dans le centre-ville de ce port sur la mer d'Azov, assiégé depuis des jours.

Selon le conseil municipal de Marioupol, le bombardement a fait au moins un blessé grave, mais pas de morts. 

"Le dégagement des débris se poursuit dans la mesure du possible et les informations sur les victimes seront complétées", a précisé le conseil. 

Au moment de l'attaque, "jusqu'à un millier de personnes", essentiellement des "femmes, enfants et personnes âgées", s'étaient réfugiées dans ce bâtiment, selon la même source. 

L'armée russe a affirmé vendredi avoir réussi à pénétrer dans la ville et y mener des combats, aux côtés de troupes de la "république" séparatiste de Donetsk. Ces troupes "resserrent leur étau d'encerclement et combattent les nationalistes dans le centre de la ville", a affirmé à Moscou le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

La prise de Marioupol serait un important tournant dans le conflit et permettrait à la Russie d'assurer une continuité territoriale entre ses forces venues de la Crimée annexée (sud) et les troupes du Donbass (est).

Les autorités ukrainiennes avaient accusé mercredi l'aviation russe d'avoir "sciemment" bombardé le théâtre de Marioupol, ce que la Russie a démenti.

Des missiles contre Lviv

Près de Lviv, à des centaines de kilomètres à l'ouest, "des missiles ont frappé le quartier de l'aéroport", a écrit sur Facebook Andriy Sadovy, maire de cette grande ville située près de la frontière polonaise, jusque-là épargnée par les combats. 

"C'est une frappe sur la ville de Lviv, un hub humanitaire où se trouvent plus de 200.000 déplacés", et cela montre "qu'ils se battent non pas contre des militaires mais contre la population", a affirmé Maksym Kozytsky, le gouverneur régional de Lviv, faisant état d'un blessé léger.

"Nous avons entendu l'alarme. Nous avons été avertis mais (...) nous ne nous sommes pas mis à l'abri, car nous n'avons peur de rien", a affirmé Olga, 56 ans. "La nuit, nous prions pour toutes nos villes soumises à l'attaque vicieuse (du président russe Vladimir) Poutine."

Vendredi soir, le ministère russe de la Défense a publié un communiqué dans lequel il a précisé que "des armes de longue portée de haute précision ont frappé l'infrastructure militaire ukrainienne" à Lviv. "La frappe a détruit le lieu de stationnement des avions de combat ukrainiens de l'usine de réparation d'avions de Lviv, ainsi que des dépôts de munitions et des équipements militaires ukrainiens dans les banlieues de Nikolaïev et Voznessensk", a ajouté un porte-parole de l'armée russe. 

Entretien Xi-Biden

Lors de son entretien avec Joe Biden, le président chinois a assuré que la Chine et les Etats-Unis ont la responsabilité d'aider à la paix mondiale.

Un conflit "n'est dans l'intérêt de personne", a-t-il affirmé, selon la télévision chinoise. "La crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir" arriver.

Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le régime communiste chinois, partageant avec la Russie une profonde hostilité envers les Etats-Unis, s'est abstenu d'exhorter Vladimir Poutine à retirer ses troupes d'Ukraine.

Mais la Chine a peut-être déjà commencé à prendre ses distances avec Moscou car, d'après des diplomates à l'ONU, la Russie a renoncé jeudi soir à tenir le lendemain un vote au Conseil de sécurité sur une résolution liée à la guerre en Ukraine, faute de soutien de ses plus proches alliés.

M. Biden n'a pas mâché ses mots à l'égard de M. Poutine, le traitant de "voyou" et de "dictateur sanguinaire" après l'avoir qualifié la veille de "criminel de guerre".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a imploré une nouvelle fois jeudi les Occidentaux d'aider à "arrêter cette guerre", au moment où des frappes russes faisaient au moins 27 morts dans l'est du pays.

Outre Marioupol, les bombardements se poursuivent aussi à Kiev et à Kharkiv, deuxième ville du pays, dans le nord-est, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre.

Selon le service d’urgence ukrainien, des tirs russes ont frappé "un établissement d’enseignement supérieur" et "deux immeubles d'habitations voisins", faisant un mort et 11 blessés à Kharkiv vendredi.

La capitale, Kiev, s'est vidée d'au moins la moitié de ses 3,5 millions habitants. Selon la mairie, 222 personnes, dont 60 civils, ont été tués dans la ville depuis le début de l'invasion.

«Désinformation»

Aucun bilan global précis n'a été fourni, même si le président Zelensky a mentionné le 12 mars la mort d'"environ 1.300" militaires ukrainiens, tandis que Moscou a seulement rapporté près de 500 morts dans ses rangs le 2 mars.

D'après le décompte au 16 mars du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) en Ukraine consulté par l'AFP, au moins 780 civils - dont 58 enfants - ont été tués en Ukraine et plus de 1.250 blessés. Le HCDH souligne que ses chiffres sont probablement très inférieurs à la réalité.

Au siège de l'ONU, à New York (Etats-Unis), les six pays occidentaux membres du Conseil de sécurité ont dénoncé l'utilisation de cette instance par Moscou pour diffuser de "la désinformation" et de la "propagande", avant une dixième réunion du Conseil depuis l'invasion.

Trois semaines après le début de son offensive, Moscou ne donne aucun signe de répit dans son offensive et accuse Kiev de "faire traîner" les pourparlers entre les belligérants.

Le président Poutine a célébré vendredi, dans le stade Loujniki de Moscou plein à craquer, les huit ans de l'annexion de la Crimée ukrainienne. 

Au son des "Russie, Russie" scandés par la foule, il a salué "l'héroïsme" de soldats russes qui "combattent, qui agissent lors de cette opération militaire côte-à-côte, et qui, s'il le faut, couvrent de leur corps" leur camarade pour couper la trajectoire "d'une balle".

Lors d'un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, M. Poutine a accusé l'Ukraine de "nombreux crimes de guerre", assurant que les forces dirigées par Moscou faisaient "tout leur possible" pour éviter des pertes civiles. 

M. Macron a pour sa part exprimé sa "préoccupation extrême" concernant la situation à Marioupol, pour qui il a réclamé "des mesures concrètes et vérifiables de levée du siège, l'accès humanitaire et le cessez-le-feu immédiat", selon la présidence française.

Commentant l'exclusion de son pays du Conseil de l'Europe, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a par ailleurs accusé cette instance d'être un instrument "russophobe" au service des Occidentaux, assurant rejeter le "tutorat de Bruxelles" en matières de droits humains.

Depuis le 24 février, plus de 3,2 millions d'Ukrainiens ont pris les routes de l'exil, dont près des deux tiers vers la Pologne, parfois seulement une étape avant de continuer leur exode.

Les besoins humanitaires en Ukraine se font "de plus en plus urgents", avec plus de 200.000 personnes privées d'eau rien que dans la région de Donetsk et de "graves pénuries" de nourriture, d'eau et de médicaments dans des villes comme Marioupol ou Soumy, a déclaré vendredi un porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés, Matthew Saltmarsh.


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.