Belgique: une voiture fonce sur un carnaval, six morts

Les secours comptabilisent 12 personnes grièvement blessées à Strépy-Bracquegnies, le 20 mars 2022 (Photo, AFP).
Les secours comptabilisent 12 personnes grièvement blessées à Strépy-Bracquegnies, le 20 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 mars 2022

Belgique: une voiture fonce sur un carnaval, six morts

  • «Ce qui était censé être une fête conviviale a tourné au drame»
  • Le véhicule est arrivé à grande vitesse et a pulvérisé un nombre important de personnes

BRUXELLES:  Une voiture a foncé dans une foule se rassemblant pour participer à un carnaval tôt dimanche dans le sud de la Belgique, tuant six personnes et en blessant 26 autres dont 10 grièvement, ont annoncé les autorités, qui excluent pour l'instant la thèse d'un attentat.

La tragédie s'est produite vers 05H00 (04H00 GMT) à Strépy-Bracquegnies, village dépendant de la ville de La Louvière, ancienne zone d'extraction de charbon non loin de la frontière française. 

"Dans l'état actuel de l'enquête, la piste terroriste n'est pas privilégiée", a déclaré Damien Verheyen, substitut du procureur du Roi de Mons, lors d'une conférence de presse à La Louvière.

"Rien ne va dans le sens d'un radicalisme ou d'un extrémisme quelconque", a confirmé dans la soirée le procureur du Roi de Mons, Christian Henry, à la télévision publique RTBF.

Selon M. Verheyen, "un véhicule a foncé dans un groupe de ramassage" de personnes costumées en "Gilles" pour le carnaval, et "on déplore six décès, 26 blessés à des stades divers", dont "10 personnes dont les jours sont actuellement en danger".

Les deux personnes occupant la voiture ont été interpellées et leurs domiciles perquisitionnés. Originaires de La Louvière, nées en 1988 et 1990, elles ne sont pas connues de la justice, selon lui.

"Les deux personnes interpellées rentraient d'un dancing et avaient déposé une autre personne juste avant les faits", a précisé Christian Henry. Les résultats de leurs analyses sanguines, attendus lundi, "permettront de dire s'ils ont consommé de la drogue". 

"Les faits ont été qualifiés de meurtre mais on verra ce que l'enquête révélera et si on doit requalifier la chose en homicide involontaire", a-t-il ajouté.

L'horreur absolue

D'après le maire Jacques Gobert, entre 150 et 200 personnes participaient au ramassage du carnaval avant l'aube.

Le véhicule est arrivé à grande vitesse et a "pulvérisé un nombre important de personnes", selon lui.

Des témoins ont décrit une scène d'horreur d'une voiture fonçant dans une foule comprenant des enfants.

Fabrice Collignon, un présentateur de télévision belge, a déclaré à l'AFP que "dans un claquement de doigts, on est passé de la joie et du folklore à l'horreur absolue". La voiture semble avoir "délibérément foncé dans la foule", d'après lui.

Le Premier ministre belge Alexander de Croo, d'autres ministre et le roi Philippe se sont rendus sur place, visitant les secours au gymnase de Strépy-Bracquegnies, où la procession matinale avait commencé.

"C'aurait dû être un jour de fête après une période difficile. Il s'est transformé en jour de deuil", a déclaré le Premier ministre à la presse. "Nous sommes tous avec la famille et avec les proches des victimes".

En Belgique, villes et villages organisent de nombreux défilés de rues pour le carnaval pendant le Carême, les plus connus étant à Binche et Alost.

Comme celui de Binche, le carnaval de Strépy-Bracquegnies accueille des participants costumés, les "Gilles", convoqués tôt pour participer au défilé.

"Je marchais à côté", a raconté un témoin, Théo, à la RTBF. "Je me suis retourné et j’ai vu une voiture qui fonçait dans la troupe".

"Elle est arrivée très vite et n’a pas freiné. Elle a continué et elle a embarqué un Gilles 100 mètres plus loin", a poursuivi le jeune homme. "Il y avait plein de gens à terre".

En France voisine, le président Emmanuel Macron a "assuré le Premier ministre belge de son soutien et de son amitié après cette tragédie".

Le maire de La Louvière a dit avoir demandé aux organisateurs d'annuler les autres événements du carnaval, le premier organisé après deux années de pandémie de coronavirus. 

En Allemagne voisine, le 24 février 2020 à Volkmarsen (ouest), un homme avait foncé à dessein au volant de son véhicule sur la foule lors d'un défilé du carnaval, faisant quelque 90 blessés dont des enfants. Il a été condamné en décembre à la réclusion à perpétuité.

L'Allemagne avait été frappée par l'attaque jihadiste la plus meurtrière sur son sol, le 19 décembre 2016, lorsqu'un camion bélier avait tué 12 personnes et fait des dizaines de blessés sur un marché de Noël de Berlin. 

Le pays a connu plusieurs attaques similaires depuis, le plus souvent perpétrées par des déséquilibrés.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.