Les Arméniens d'Argentine manifestent pour la paix au Nagorny Karabakh

Une manifestation à Buenos Aires pour l'arrêt des combats dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh (Photo, AFP)
Une manifestation à Buenos Aires pour l'arrêt des combats dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

Les Arméniens d'Argentine manifestent pour la paix au Nagorny Karabakh

  • « Cette lutte n'est pas contre le peuple d'Azerbaïdjan, le peuple arménien défend son droit à l'autodétermination »
  • « Je suis ému de voir cette jeunesse se mobiliser pour la paix en Arménie et en Artsakh »

BUENOS AIRES : Des centaines de personnes de la communauté arménienne d'Argentine ont manifesté samedi à Buenos Aires pour l'arrêt des combats dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh.

Les manifestants, certains enveloppés dans des drapeaux rouge, bleu et orange, couleurs de l'Arménie et du Nagorny Karabakh, ont défilé depuis l'ambassade d'Azerbaïdjan jusqu'à l'ambassade de Turquie dans la capitale argentine aux cris de « Non au terrorisme » ou « Paix en Arménie et en Artsakh », le nom du Nagorny Karabakh en arménien.

Les forces azerbaïdjanaises et les troupes du Nagorny Karabakh soutenues par Erevan s'affrontent depuis deux semaines pour le contrôle de ce territoire peuplé majoritairement d'Arméniens et qui a fait sécession de l'Azerbaïdjan après le démantèlement de l'URSS.

Stepanakert, principale ville du territoire, a été bombardée samedi soir en dépit d'un cessez-le-feu conclu à Moscou par les deux pays.

Diana Dergarabetian, une Argentine d'origine arménienne de la deuxième génération, a déploré que des bombardements continuent alors que l'Arménie s'est déclarée prête à reprendre les pourparlers de paix avec l'Azerbaïdjan.

« Les pertes sont déplorables des deux côtés », a déclaré cette manifestante. « Cette lutte n'est pas contre le peuple d'Azerbaïdjan, le peuple arménien défend son droit à l'autodétermination », a-t-elle dit.

« C'est très triste, ils tuent des frères », a déclaré Gabriela Kamakian, une avocate de 35 ans. « L'Artsakh est très beau », a-t-elle dit, « c'est une terre fertile et belle qui a appartenu et appartiendra toujours aux Arméniens, cela fait plus de 3.000 ans que nous habitons cette région ».

Des chants et des danses traditionnels arméniens ont eu lieu pendant cette marche à laquelle participaient une majorité de manifestants jeunes.

Les participants, portant des masques en raison des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19, se sont massés devant l'ambassade de Turquie, pays accusé de soutenir militairement les opérations militaires azerbaïdjanaises, ce que dément Ankara.

« Je suis ému de voir cette jeunesse se mobiliser pour la paix en Arménie et en Artsakh », a déclaré Nicolas Nakachian, un biochimiste de 28 ans descendant d'Arméniens. « Cela rend très fier d'être arménien. Nous voulons que cette guerre inutile prenne fin ».

On estime que la communauté arménienne d'Argentine compte quelque 100.000 personnes, dont la plupart appartiennent à la troisième ou quatrième génération.


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».