Présidentielle: Macron défend son projet, Pécresse s'en démarque

Le président-candidat Emmanuel Macron réagit lors de sa rencontre avec les citoyens au Palais Beaumont à Pau, dans le sud-ouest de la France, le 18 mars 2022 (AFP)
Le président-candidat Emmanuel Macron réagit lors de sa rencontre avec les citoyens au Palais Beaumont à Pau, dans le sud-ouest de la France, le 18 mars 2022 (AFP)
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Publié le Vendredi 18 mars 2022

Présidentielle: Macron défend son projet, Pécresse s'en démarque

  • Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria publié vendredi, Emmanuel Macron est crédité de 29% des intentions de vote au premier tour le 10 avril, largement devant Marine Le Pen, à 16%
  • Dans le camp Pécresse, qui craint le «vote utile» à droite en faveur de M. Macron, on s'est efforcé vendredi de se démarquer du président-candidat, après l'avoir accusé la veille de piller leurs idées

PARIS: Le président-candidat Emmanuel Macron a retrouvé le terrain vendredi pour défendre son projet de second mandat donnant un coup d'accélérateur à la campagne présidentielle qui voit Valérie Pécresse reculer un peu plus dans les sondages, à 23 jours du premier tour.

Au lendemain d'une conférence de presse fleuve, Emmanuel Macron  a assuré à Pau le service après vente d'un programme aux allures de "mi-mandat" qui promet 15 milliards d'euros de baisses d'impôts et vise le "plein emploi" d'ici cinq ans.

Interrogé pendant trois heures et demie par des lecteurs de la presse régionale, il a notamment assuré que la nouvelle réforme des retraites - âge de départ à 65 ans, suppression de régimes spéciaux - sera "moins chamboule-tout" que celle de 2020.

"Le système universel, ça changeait trop les règles, c'était trop anxiogène", a-t-il reconnu. La réforme des retraites en 2020 s'était heurtée à un tir de barrage des partenaires sociaux et déclenché un vaste mouvement de grèves, avant d'être enterrée au début de la pandémie de Covid-19.

"Dépassement" 

Fort de son statut de favori et de chef de l'Etat en pleine guerre en Ukraine, le président, qui s'est entretenu de nouveau avec Vladimir Poutine pendant plus d'une heure vendredi après-midi, impose à la fois son tempo et son agenda à la campagne, prenant l'initiative et laissant ses adversaires réagir et critiquer l'absence de débat démocratique.

M. Macron refuse de débattre directement avec eux et n'a pour l'heure prévu qu'un seul meeting, le 2 avril à Paris.

Dans le camp Pécresse, qui craint le "vote utile" à droite en faveur de M. Macron, on s'est efforcé vendredi de se démarquer du président-candidat, après l'avoir accusé la veille de piller leurs idées.

Un argument dont s'est emparé son rival d'extrême droite Eric Zemmour qui n'a de cesse de comparer Mme Pécresse et M. Macron à des "clones".

"Cinq années après le début de l'engagement politique d'Emmanuel Macron, certains n'ont toujours pas compris ce qu'était le dépassement", a répliqué le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie sur Public Sénat.

Quant à Marine Le Pen, qui forte de sa deuxième position dans les sondages espère un remake de 2017, elle a dit avoir eu "le sentiment qu'Emmanuel Macron se débarrassait d'une corvée" en présentant son programme.

La candidate du Rassemblement national a stigmatisé un président qui pendant cinq ans "a fait une gestion de technicien, confiée à des techniciens".

L'abstention plane 

A gauche, les candidats ont également fustigé la conférence de presse de M. Macron, dénonçant comme le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon "une politique datée des années folles du libéralisme", ou encore comme la socialiste Anne Hidalgo un programme d'une "violence sociale inouïe".

Le candidat communiste Fabien Roussel a lui mis en garde contre le risque qu'une campagne a minima n'aboutisse à une forte abstention et une faible légitimité en cas de réélection. 

Ce procès en illégitimité a été brandi par plusieurs figures de l'opposition, jusqu'au président LR du Sénat, Gérard Larcher, s'attirant les foudres de M. Macron déclarant jeudi: "un président du Sénat ne devrait pas dire ça".

Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria publié vendredi, Emmanuel Macron est crédité de 29% des intentions de vote au premier tour le 10 avril, largement devant Marine Le Pen, à 16%. Derrière, Eric Zemmour est stable à 13%, de même que le candidat de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon à 12%.

Ce sondage confirme l'érosion de Valérie Pécresse, à 10,5%, soit à la 5ème place.

La candidate LR se trouvait vendredi dans le sud de la France à la Grande-Motte (Hérault) puis à Toulouse où elle doit tenir un meeting en soirée.

Elle tente de reprendre la main, arguant d'être la seule capable de battre le chef de l'Etat au second tour.

"Le programme d'Emmanuel Macron n'est pas le mien. Un programme ayant un déni total des questions d'autorité, de dette, qui fait moitié moins de baisses d'impôts, qui ne revalorise pas les salaires n'est pas le mien", a-t-elle affirmé.

Pour sa part, Eric Zemmour était en meeting vendredi soir à Metz pour remobiliser ses troupes "envers et contre tout", espérant conjurer des sondages qui le donnent entre 11 et 13%, et quelquefois derrière Jean-Luc Mélenchon.

"Aujourd'hui ils sont en train de tenter de vous voler l'élection. Ils veulent réinstaurer le match Le Pen-Macron dont vous ne vouliez plus, cette finale sans aucun suspense, ce spectacle de catch où tout est truqué, entre l'éternel adolescent et l'éternelle perdante", a-t-il lancé.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.