PARIS: Emmanuel Macron a exprimé vendredi à Vladimir Poutine sa "préoccupation extrême" concernant la situation à Marioupol, une ville du sud-est de l'Ukraine bombardée par l'armée russe, et réclamé "la levée du siège", a indiqué l'Elysée.
Au cours d'un nouvel entretien téléphonique entre les présidents français et russe qui a duré 1h10, Emmanuel Macron a "de nouveau exigé le respect immédiat d’un cessez-le-feu" en Ukraine, a précisé la présidence.
Le chef de l'Etat a mis sur la table "la détérioration de la situation, la poursuite des frappes touchant les civils et le non-respect du droit humanitaire, tandis que les négociations entre délégations russe et ukrainienne n’ont pour le moment pas produit d’avancées", selon l'Elysée.
Concernant le port de Marioupol, il "a demandé des mesures concrètes et vérifiables de levée du siège, l'accès humanitaire et le cessez-le-feu immédiat".
Les autorités ukrainiennes ont accusé mercredi l'aviation russe d'avoir "sciemment" bombardé un théâtre de cette ville où étaient réfugiés des centaines d'habitants, ce que la Russie a démenti.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que des "centaines" de personnes se trouvaient sous les décombres tandis plus de 130 avaient pu être sauvées.
Selon un premier bilan du conseil municipal, le bombardement a fait au moins un blessé grave mais pas de morts.
La mairie de Marioupol a signalé que la situation était "critique" avec des bombardements russes "ininterrompus" et des destructions "colossales".
Au cours de l'échange, Vladimir Poutine a accusé Kiev de "nombreux crimes de guerre", assurant que les forces dirigées par Moscou faisaient "tout leur possible" pour ne pas cibler les civils, a pour sa part annoncé le Kremlin.
Après un entretien avec son homologue ukrainien, le Premier ministre français Jean Castex a pour sa part réaffirmé sur Twitter "l'engagement total de la France à ses côtés": "Indéfectible soutien à l'Ukraine et sa population, solidarité avec les victimes de la guerre, mobilisation de toute la Nation pour accueillir dignement les réfugiés", a-t-il souligné.