Le ministère britannique des AE a demandé à Richard Ratcliffe de ne pas faire de commentaires sur la situation de sa femme

Nazanin Zaghari-Ratcliffe étreint son mari, Richard Ratcliffe, et leur fille Gabriella à son arrivée à la RAF Brize Norton, le 17 mars 2022. (AFP)
Nazanin Zaghari-Ratcliffe étreint son mari, Richard Ratcliffe, et leur fille Gabriella à son arrivée à la RAF Brize Norton, le 17 mars 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 18 mars 2022

Le ministère britannique des AE a demandé à Richard Ratcliffe de ne pas faire de commentaires sur la situation de sa femme

  • Le mari de Zaghari-Ratcliffe s'est fait entendre tout au long de sa détention en Iran
  • La libération de la mère aurait pu être obtenue plus tôt si le mari avait adopté une stratégie différente, dit le Foreign Office

LONDRES: Selon une députée britannique, le ministère britannique des Affaires étrangères aurait demandé au mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, récemment libérée de sa détention en Iran, de ne pas faire de «bruit» autour de l'épreuve que sa femme a traversée.

La députée travailliste Tulip Siddiq, dont la circonscription d’Hampstead et Kilburn était celle où vivait Mme Zaghari-Ratcliffe avant sa détention en Iran, a déclaré que la décision de Richard Ratcliffe d'être «si public et si bruyant» au sujet de la situation critique de sa femme était la bonne stratégie.

Mme Siddiq, qui a fait pression sur le gouvernement pour obtenir la libération de Mme Zaghari-Ratcliffe pendant des années, a déclaré jeudi : «Le Foreign Office nous a dit à plusieurs reprises que nous aurions pu obtenir la libération de Nazanin plus tôt si nous n’avions pas fait tant de bruit autour de cette affaire, mais Richard n'était pas d'accord.»

La politicienne a souligné que la libération de Ratcliffe prouve que sa stratégie était la bonne. En effet, Mme Ratcliffe aurait été libérée parce que la Grande-Bretagne a accepté de payer plus de 500 millions de dollars à l'Iran pour une vieille dette.

«Ces six années ont montré que c'était probablement la bonne stratégie, car je pense que le gouvernement a répondu à la pression de l'opinion publique et, en particulier, à celle des médias.

«Je crois que nous avons probablement fait pression sur l'actuel Premier ministre en menant une campagne publique retentissante», a ajouté Mme Siddiq.

Elle a fait remarquer que le gouvernement s'est également montré nerveux lorsque Ratcliffe et elle-même ont révélé publiquement que le passeport de la ressortissante irano-britannique lui avait été rendu en début de semaine.

«Lorsque j'ai tweeté qu'elle avait obtenu son passeport britannique, le Foreign Office était très nerveux», a déclaré Siddiq.

«Richard n'a pas de compte Twitter. Il m'a demandé de le tweeter parce qu'il pense que nous devons être transparents sur tout. Et il est convaincu que même si l'accord était tombé à l'eau au dernier moment, au moins les gens auraient su à quel point nous étions près du but.»

Tout au long des six années de détention de sa femme – une peine initiale de cinq ans et une année supplémentaire par la suite –, Ratcliffe menait une campagne publique pour la libération de sa femme, notamment en organisant une grève de la faim à Whitehall et en critiquant la politique du gouvernement par intermittence.

Zaghari-Ratcliffe a été libérée en même temps qu’un autre ressortissant iranien d'origine britannique, Anoosheh Ashoori, mais d'autres personnes restent encore détenues en Iran.

Morad Tahbaz, qui possède la triple nationalité iranienne, britannique et américaine, a été libéré de prison cette semaine, mais ne peut pas quitter l'Iran.

À propos de Tahbaz, le ministre d'État britannique pour l'Europe et l'Amérique du Nord, James Cleverly, a déclaré: «Nous continuerons à œuvrer non seulement pour qu'il reste en liberté provisoire mais aussi pour qu'il soit relaxé – et évidemment, nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les Américains pour tout ce qui concerne l'Iran.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.