Ukraine: un théâtre à Marioupol bombardé, Zelensky devant le Bundestag

Cette photo publiée sur le compte Telegram du gouverneur de la région orientale Donetsk Pavlo Kirilenko le 16 mars 2022 montre le théâtre dramatique détruit par des bombardements à Marioupol. L'Ukraine a accusé la Russie le 17 mars 2022 d'avoir bombardé un théâtre qui abritait plus de 1 000 civils dans la ville de Marioupol, après que le président américain Joe Biden a qualifié Vladimir Poutine de "criminel de guerre". (AFP).
Cette photo publiée sur le compte Telegram du gouverneur de la région orientale Donetsk Pavlo Kirilenko le 16 mars 2022 montre le théâtre dramatique détruit par des bombardements à Marioupol. L'Ukraine a accusé la Russie le 17 mars 2022 d'avoir bombardé un théâtre qui abritait plus de 1 000 civils dans la ville de Marioupol, après que le président américain Joe Biden a qualifié Vladimir Poutine de "criminel de guerre". (AFP).
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Publié le Jeudi 17 mars 2022

Ukraine: un théâtre à Marioupol bombardé, Zelensky devant le Bundestag

  • «Cher Monsieur le chancelier (Olaf) Scholz, détruisez ce Mur, donnez à l'Allemagne le rôle de leader qu'elle mérite», a lancé le dirigeant ukrainien
  • «Ce n'est pas un Mur de Berlin mais un Mur en Europe centrale entre la liberté et la servitude et ce Mur s'agrandit à chaque bombe»

KYIV: L'Ukraine cherche à savoir jeudi si le bombardement d'un théâtre où plusieurs centaines de civils se seraient réfugiés dans la ville assiégée de Marioupol avait fait des victimes, trois semaines exactement après le début de l'invasion russe.


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui lancé un nouvel appel à l'aide aux Occidentaux, cette fois devant le Parlement allemand. 


"A Marioupol, l'aviation russe a sciemment lancé une bombe sur le Théâtre dramatique dans le centre ville. L'immeuble est détruit", a affirmé mercredi M. Zelensky. "Le nombre de morts n'est pas encore connu".

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi l'Allemagne à abattre le nouveau "Mur" érigé en Europe contre la liberté depuis l'invasion russe de l'Ukraine, faisant un parallèle avec l'ancien Mur de Berlin. (AFP).

"Le monde doit finalement admettre que la Russie est devenue un Etat terroriste", a-t-il lancé.


La mairie de ce port stratégique sur la mer d'Azov a affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi que "plus d'un millier" de personnes se trouvaient dans le théâtre.


Un député, Sergui Tarouta, a lui indiqué sur Facebook, sans citer ses sources, que des gens sortaient vivant des décombres, l'abri sous le théâtre ayant tenu. 


Des responsables ukrainiens ont posté une photo semblant montrer ce bâtiment de trois étages en flammes et dévasté par une explosion.


C'est "une effroyable tragédie", a déclaré le maire Vadim Boïtchenko, accusant Moscou de se livrer à un "génocide" du peuple ukrainien.


La société américaine de technologies spatiales Maxar Technologies, spécialisée dans l'imagerie satellite, a publié une photo du théâtre, prise lundi selon elle.


Sur cette photo consultée par l'AFP, le mot "enfants" était écrit, en immenses lettres blanches et en russe, devant et derrière le bâtiment.

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Là où se trouvait le théâtre de Marioupol. (Maxar Technologies/AP).

La Russie a affirmé ne pas avoir bombardé la ville, et que l'immeuble avait été détruit par le bataillon nationaliste ukrainien Azov.


L'ONG Human Rights Watch (HRW) a indiqué manquer d'informations pour évaluer la situation à Marioupol.


"Nous ne pouvons pas exclure la possibilité d'une cible militaire ukrainienne dans la zone du théâtre, mais nous savons que le théâtre abritait au moins 500 civils", a indiqué Belkis Wille, de HRW.


Plus de 2.100 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre à Marioupol, selon les Ukrainiens. Des personnes ayant réussi à fuir la ville ces derniers jours pour Zaporojie, plus à l'ouest, ont raconté avoir fait fondre de la neige pour boire et cuire le peu de nourriture disponible sur des braseros.


"Cela empirait de jour en jour. Nous étions sans électricité, sans eau, sans gaz, sans nourriture, on ne pouvait rien acheter nulle part", a indiqué à l'AFP une femme prénommée Darya. 


- Aide militaire massive à l'Ukraine -A Washington, répondant à une journaliste, le président américain Joe Biden a accusé son homologue russe Vladimir Poutine d'être "un criminel de guerre".


Des propos "inacceptables et impardonnables", a répliqué le Kremlin. 


Auparavant, M. Biden avait confirmé que son pays fournirait 800 millions de dollars de plus au titre de l'aide militaire à Kiev, soit une enveloppe d'un milliard de dollars en une semaine.


Il a aussi indiqué que Washington allait aider l'Ukraine à se doter de systèmes de défense antiaérienne supplémentaires et de plus longue portée. 


Ses annonces sont intervenues peu après que M. Zelensky eut lancé un appel à l'aide devant le Congrès américain. 


Le président ukrainien multiplie les interventions par visioconférence devant les parlements occidentaux. Jeudi, devant le Bundestag qui l'a ovationné, il a appelé le chancelier Olaf Scholz à "détruire" le nouveau "mur" qui divise l'Europe.


Bombardements meurtriers

L'aide militaire américaine doit aider Kiev à continuer à résister aux forces russes, qui ne peuvent encore revendiquer la prise d'aucune des plus grandes villes ukrainiennes. L'armée russe a cependant fait des progrès importants en trois semaines dans le sud.


Dix personnes qui attendaient pour acheter du pain à Tcherniguiv, à 150 km au nord de Kiev, ont péri lorsque des forces russes ont ouvert le feu, a affirmé mercredi le parquet général ukrainien. Moscou a démenti, accusant des "nationalistes ukrainiens".


Selon le gouverneur militaire régional, 53 corps ont été amenés à la morgue. 


Tcherniguiv subit de nombreuses frappes tout comme Kharkiv (nord-est), deuxième ville du pays, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre le 24 février.


A Kiev, une frappe sur un immeuble a tué une personne jeudi à l'aube. 


"J'ai entendu un sifflement, et mon mari m'a appelée en criant. On habite au rez-de-chaussée, les fenêtres se brisaient. Le principal, c'est qu'on soit vivant", a indiqué à l'AFP Iryna Voïnovska, 55 ans, en sanglots. "Malheureusement, une femme est morte au 16e étage, écrasée par une gazinière".


La capitale reprenait lentement vie jeudi matin après la levée d'un couvre-feu imposé depuis mardi soir.


Mais les rues, ponctuées de checkpoints et de sacs de sable, restaient quasiment désertes. La ville s'est vidée d'au moins la moitié de ses 3,5 millions habitants.


Aucun bilan global n'a jamais été fourni, même si le président Zelensky a reconnu le 12 mars la mort d'"environ 1.300" militaires ukrainiens, tandis que Moscou a rapporté près de 500 morts dans ses rangs le 2 mars.


Selon le Parlement ukrainien, 103 enfants ont été tués dans le pays depuis l'invasion russe et une centaine blessés. 
 

Zelensky appelle devant le Bundestag allemand à abattre le nouveau « Mur » érigé en Europe

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi l'Allemagne à abattre le nouveau "Mur" érigé en Europe contre la liberté depuis l'invasion russe de l'Ukraine, faisant un parallèle avec l'ancien Mur de Berlin.

"Cher Monsieur le chancelier (Olaf) Scholz, détruisez ce Mur, donnez à l'Allemagne le rôle de leader qu'elle mérite", a lancé le dirigeant ukrainien qui s'adressait en par visioconférence à la chambre basse du parlement allemand.

Il a ainsi dressé un parallèle avec un discours historique du président américain Ronald Reagan, qui avait lancé en 1987 depuis la Porte de Brandebourg à Berlin au dirigeant de l'époque soviétique Mikhaïl Gorbatchev: "Détruisez ce Mur" ("Tear down this wall"). Deux ans plus tard tombait le Mur de Berlin.

Comme la veille devant le Congrès américain, le président ukrainien a reçu une ovation debout du Bundestag, avant son intervention d'une dizaine de minutes.

M. Zelensky a déploré, depuis l'invasion russe, l'érection d'un nouveau "Mur" en Europe. "Ce n'est pas un Mur de Berlin mais un Mur en Europe centrale entre la liberté et la servitude et ce Mur s'agrandit à chaque bombe" lancée sur une ville ukrainienne, a souligné le président ukrainien.

"Chaque année, les politiques répètent 'plus jamais ça'. Et à présent, nous voyons que ces mots ne valent tout simplement rien. Un peuple est en train d'être détruit en Europe", a averti M. Zelensky, selon lequel 108 enfants ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive. "Aidez-nous à arrêter cette guerre".

Le président ukrainien a regretté dans son discours les étroites relations économiques tissées ces dernières années entre Berlin et Moscou, en matière énergétique notamment.

Critiques contre Nord Stream II

"Cher peuple allemand, comment est-ce possible que, quand nous vous avons dit que Nord Stream 2 (un projet de gazoduc entre la Russie et l'Allemagne), c'est une sorte de préparation à la guerre, nous ayons entendu comme réponse 'c'est purement économique c'est l'économie, l'économie'?", a-t-il lancé.

Ces projets menés par l'Allemagne et la Russie, "c'était le ciment pour le nouveau Mur", a fustigé M. Zelensky. 

"Pour certains, c'est de la politique, mais ce sont aussi des pierres, ce sont des pierres pour le nouveau Mur", a-t-il martelé.

L'Ukraine est opposée depuis le début au gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie et l'Allemagne, finalement suspendu quand Vladimir Poutine a reconnu l'autonomie des provinces prorusses ukrainiennes.

Le régime ukrainien exhorte aussi depuis de nombreuses semaines l'Allemagne à lui livrer des armes, ce que Berlin a finalement concédé après l'invasion russe lancée il y a tout juste trois semaines.

Mais le gouvernement d'Olaf Scholz continue de s'opposer à un boycott de l'importation de gaz et de pétrole russes, que souhaiterait Kiev.

Attaques contre le système de santé 

Plus de trois millions d'Ukrainiens ont déjà pris les routes de l'exil, en grande majorité vers la Pologne. Des milliers d'entre eux poursuivent leur voyage vers d'autres pays, comme la Suède: Stockholm estime qu'ils arrivent au rythme de près de 4.000 personnes par jour, et n'exclut pas d'en recevoir jusqu'à 200.000.


L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé elle les nombreuses frappes contre des infrastructures de santé.


"Cela commence à faire partie de la stratégie et des tactiques de la guerre. C'est totalement inacceptable", a déploré Michael Ryan, chef des urgences de l'OMS.


Dans ce contexte, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haut tribunal de l'ONU, a ordonné mercredi à Moscou d'immédiatement interrompre ses opérations militaires. Décision rejetée par la Kremlin.


Imperturbable, Vladimir Poutine a martelé mercredi dans un discours que l'offensive était "un succès". 


Face aux sanctions occidentales, qu'il a comparées à "un blitzkrieg", il a promis mercredi des aides financières aux particuliers et aux entreprises. 

Poursuite des pourparlers 

La détermination des deux camps n'empêchent pas la poursuite en parallèle de pourparlers, relancés lundi par visioconférence au niveau de délégations.


"Mes priorités dans ces négociations sont claires: fin de la guerre, des garanties de sécurité, souveraineté, rétablissement de notre intégrité territoriale, des garanties réelles pour notre pays", a détaillé M. Zelensky mercredi soir.


Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les négociateurs discutent désormais d'"un compromis", qui ferait de l'Ukraine un pays neutre sur le modèle de la Suède et de l'Autriche.


Sans démentir des discussions sur une neutralité, le négociateur en chef ukrainien Mykhaïlo Podoliak a rejeté l'idée d'un tel modèle. 


"Le modèle ne peut être qu'ukrainien", avec des "garanties de sécurité absolues".


Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Albanie, la France, la Norvège et l'Irlande ont demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi après-midi.

Biden va s'entretenir vendredi avec Xi Jinping, notamment de l'Ukraine

Le président américain Joe Biden va s'entretenir par téléphone vendredi avec son homologue chinois Xi Jinping, notamment de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé jeudi la Maison Blanche. 


Il s'agit de "garder les canaux de communication ouverts entre les Etats-Unis et la République populaire de Chine", a affirmé dans un communiqué la porte-parole de l'exécutif américain Jen Psaki.


Les deux dirigeants discuteront de la "concurrence" entre Washington et Pékin "ainsi que de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et d'autres questions d'intérêt commun", a-t-elle précisé.


Les Etats-Unis ont récemment jugé "profondément préoccupante" la position "d'alignement de la Chine avec la Russie" face à la guerre en Ukraine, après une rencontre à Rome entre le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, et Yang Jiechi, plus haut responsable de la diplomatie du Parti communiste chinois.


Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le régime communiste chinois, privilégiant sa relation avec Moscou et partageant avec la Russie une profonde hostilité envers les Etats-Unis, s'est abstenu d'appeler le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes d'Ukraine.


Mais l'"amitié sans limite" professée par Pékin est mise à l'épreuve par la guerre en Ukraine, le régime du président Xi Jinping semblant avoir été surpris par la résistance ukrainienne à l'offensive russe et par la vigueur des sanctions occidentales.


La rencontre de haut niveau à Rome, qui a duré sept heures, a été qualifiée d'"intense" et de "très franche" par une haute responsable de la Maison Blanche.


Elle s'est tenue dans un contexte tendu, des informations ayant circulé dans la presse américaine selon lesquelles Moscou aurait demandé à Pékin de lui fournir son aide, économique et militaire, pour mener l'invasion de l'Ukraine.


Le département d'Etat américain avait dit suivre de "très près dans quelle mesure la Chine ou tout autre pays fournit une assistance à la Russie, que ce soit une assistance matérielle, économique ou financière".


Pékin dispose de "leviers très importants" sur Moscou, qui pourraient lui permettre de "mettre fin à cette violence insensée" en Ukraine, avait estimé le porte-parole du département d'Etat Ned Price.


La Chine a elle reproché aux Américains de propager de "fausses nouvelles".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.