Le climat des affaires se porte bien aux Émirats, affirme la directrice de la CCI France UAE

Agnès Lopez Cruz, directrice de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) française aux EAU- (Photo, CCI FRANCE UAE))
Agnès Lopez Cruz, directrice de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) française aux EAU- (Photo, CCI FRANCE UAE))
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Publié le Jeudi 17 mars 2022

Le climat des affaires se porte bien aux Émirats, affirme la directrice de la CCI France UAE

  • «De nombreuses entreprises françaises choisissent les Émirats, non seulement pour leur marché intérieur, mais aussi parce qu’ils ouvrent des portes bien au-delà»
  • «Le marché des Émirats est très compétitif, on ne fait pas nécessairement des affaires tout de suite et il faut être prêt à revenir sur place plusieurs fois»

PARIS: Ces dernières années, le nombre de Français ayant fait le choix de s’installer aux Émirats arabes unis (EAU) a considérablement augmenté. Fin janvier 2022, 26 700 Français étaient inscrits au consulat de France des Émirats contre environ 8000 en 2008.

Le nombre d’entreprises françaises a plus que doublé en dix ans, passant de 250 en 2009 à près de 600 aujourd’hui. Les relations économiques bilatérales entre la France et les EAU sont au beau fixe. La CCI France UAE est une entité de droit locale résultant de l’union récente entre la Chambre de commerce française de Dubaï et des Émirats du Nord avec la Chambre de commerce française d’Abu Dhabi. L’organisation a pour mission principale d’aider au développement de ces relations en nouant notamment des partenariats stratégiques pour soutenir les entreprises françaises sur place et au-delà.

Agnès Lopez Cruz, directrice de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) française aux EAU vit à Dubaï depuis près de quatorze ans, et au fil des années a tissé des liens forts avec la communauté des entrepreneurs français et francophones aux Émirats. Avec son équipe, elle a à cœur de les aider à développer leurs projets et de contribuer à leur rayonnement. Elle a répondu aux questions d’Arab News en français.

 Pouvez-vous nous présenter le rôle de la CCI France UAE?

La CCI France UAE est l’union récente entre le French Business Council de Dubaï et des Émirats du Nord (CCI pour Dubaï et les Émirats du Nord), créé en 1987, et le French Business Group Abu Dhabi (CCI pour Abu Dhabi), qui, lui, a été lancé en 1974. Je représente donc cette chambre unifiée avec une compétence fédérale qui couvre l’ensemble des sept émirats. La CCI est juridiquement une association privée de droit local et nous sommes sous la tutelle de plusieurs entités émiriennes. Notre but est de développer les relations bilatérales économiques entre la France et les Émirats, et évidemment, d’aider les entreprises françaises, francophones et francophiles, à prospérer dans le pays et même au-delà. De nombreuses entreprises françaises choisissent les Émirats et notamment Dubaï, non seulement pour le marché intérieur qu’ils représentent, mais aussi parce qu’ils ouvrent des portes bien plus larges, Dubaï étant une plate-forme qui permet de rayonner beaucoup plus loin.

"Nous tentons vraiment d’ouvrir les portes le plus possible et d’étendre notre réseau pour multiplier les opportunités pour notre communauté d’affaires tout en gardant un ADN français"

Agnès Lopez Cruz

 Comment aidez-vous concrètement les entrepreneurs français à s'installer aux Émirats?

Il est important de préciser que nous aidons les sociétés françaises, francophones et francophiles, ainsi que les acteurs locaux qui veulent travailler avec notre communauté d’affaires. Nous tentons vraiment d’ouvrir les portes le plus possible et d’étendre notre réseau pour multiplier les opportunités pour notre communauté d’affaires tout en gardant un ADN français.

Nous travaillons par secteurs et avons 8 filières de prédilection dans lesquelles les sociétés françaises sont les plus représentées et ont particulièrement du potentiel dans le pays et la région. Nous avons également mis en place des clubs pour les fonctions support comme les PDG, les DRH, les responsables marketing et communication, les responsables financiers… Nous organisons également des rendez-vous conseil: par exemple lorsqu’une société souhaite mieux comprendre le marché, nous pouvons aussi l’aider à trouver des partenaires, des distributeurs, via des missions de prospection en format individuel ou en collectif dans le cadre de délégation.…

Nous disposons aussi de plusieurs centres d’affaires pour héberger et encadrer des VIE (Volontaires internationaux en entreprises) ou des entreprises en propre. Nous offrons aussi toute une gamme de services, de l’outsourcing d’événement au soutien aux entrepreneurs via notre club « Synergy» et son programme de mentorat, en passant par l’aide au recrutement pour les entreprises qui cherchent spécifiquement des talents français et francophones.

Nous essayons d’aider au maximum nos entreprises à se créer des opportunités, en leur permettant de se rencontrer via nos évènements mensuels de networking, ou bien en mettant en place des événements bilatéraux de grande ampleur. Nous organisons par exemple tous les ans des forums avec les autorités locales, comme récemment un forum d’affaires dans le domaine de la mobilité urbaine avec le ministère local des Transports. Nous mettons en place de grands événements de lobbying à très forte visibilité comme notre gala annuel, qui, avant l’émergence de la pandémie de Covid-19, regroupait plus d’un millier de participants pour faire connaître le savoir-faire français. Il a d’ailleurs eu lieu le 10 mars dernier à l’Opéra de Dubaï, l’un des lieux les plus iconiques aux Émirats et a rassemblé près de 800 invités!

 Quels sont les secteurs dans lesquels les Français investissent le plus aux Émirats?

Il y a des secteurs où l’on attend les Français et où ils sont très présents comme le luxe ou l’agroalimentaire, leur rôle est reconnu à l’échelle nationale et internationale. Il y a aussi d’autres secteurs dans lesquels la France possède un grand savoir-faire, comme celui de l’énergie, et notamment des énergies renouvelables… C’est un domaine où il existe un vrai besoin local et une vision stratégique du pays, qui organisera d’ailleurs la COP 28. La France apporte également une grande valeur ajoutée dans le secteur de la santé, où il existe un fort potentiel de croissance, ce qui a été amplifié par la pandémie. Il ne faut pas non plus oublier les nouvelles technologies, l’e-commerce, le digital, l’intelligence artificielle. En bref, les Français occupent le terrain!

"Pour s’installer sur ce marché, il faut être bien armé à l’international et avec un produit ou un service qui possède un réel avantage concurrentiel. "

Agnès Lopez Cruz

Comment se porte le climat des affaires aux Émirats?

Pour s’installer sur ce marché, il faut être bien armé à l’international et avec un produit ou un service qui possède un réel avantage concurrentiel. Ceci étant dit, l’environnement des affaires est actuellement particulièrement bon aux Émirats. Nous sommes dans un pays qui a extrêmement bien géré la pandémie et qui fonctionne un peu comme une entreprise: le top management prend une décision, elle est appliquée de suite, ce qui permet de réagir très rapidement aux évolutions du contexte local et mondial.

C’est un pays qui se remet aussi en cause continuellement pour adapter le cadre des affaires. Ce dernier a d’ailleurs incroyablement évolué ces derniers mois, probablement grâce à une accélération liée à la crise de la Covid-19. Afin de renforcer de plus en plus le climat des affaires et d’attirer des investisseurs, les Émirats ont notamment lancé des visas pour les personnes en télétravail, pour les retraités, pour les investisseurs. Tout récemment, le changement des jours de week-end – une révolution pour un pays de la région – est aussi un point très positif, permettant au pays d’être plus aligné du point de vue de la compétitivité internationale et de la connexion avec le reste du monde. Le droit du travail est aussi en train d’énormément évoluer pour permettre plus de flexibilité.

 Comment travaillez-vous avec les autorités locales?

Une de nos entités de tutelle est la Chambre de commerce et d’industrie de Dubaï, une institution extrêmement puissante et bien structurée. Nous avons coutume de travailler avec eux pour leur faire remonter les problématiques rencontrées par nos membres, afin qu’ils en informent les différentes autorités compétentes. Nous travaillons aussi beaucoup en one to one avec certaines autorités, qui sont des donneurs d’ordre importants, avec des projets sur lesquels nos entreprises souhaitent se positionner, comme Adnoc à Abu Dhabi ou la Roads & Transport Authority à Dubaï.

"Nous avons dans notre communauté d'affaires de nombreux entrepreneurs français de l’étranger qui sont des relais très importants pour notre économie."

Agnès Lopez Cruz

 Ces Français qui s’expatrient à Dubaï sont parfois vus comme un manque à gagner pour l’économie française…

C’est une très bonne question… Je pense sincèrement qu’il ne faut pas faire de généralité. Nous avons dans notre communauté d’affaire de nombreux entrepreneurs français de l’étranger qui sont des relais très importants pour notre économie. Nous avons par exemple des entreprises qui vont être des clients de matières premières ou de produits finis français, qu’elles vont ensuite utiliser ou distribuer sur le marché local. Ces entreprises, c'est le dernier maillon de la chaîne. Elles permettent à d’autres entreprises françaises de vendre leurs produits et services et de se développer par le biais de ces précieux intermédiaires qui sont implantés sur place et connaissent leur écosystème. Nous avons aussi de beaux exemples d’entreprises qui ont été créées initialement par des Français aux Émirats et qui aujourd'hui ont ouvert des antennes en France et créent ainsi de l’emploi dans l’hexagone.

 Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs qui veulent s’installer aux Émirats?

Je leur dirais qu’il s’agit d’un marché très compétitif et qui prend du temps, demande de la patience. On ne fait pas nécessairement des affaires tout de suite, il faut avoir les reins assez solides financièrement et être prêt à revenir plusieurs fois. Nous sommes dans une culture où l’intuitu personæ est extrêmement important, c’est pourquoi il est difficile de faire des affaires à distance avec cette région du monde. Si l’on veut vraiment mettre se concentrer sur les Émirats et le Moyen-Orient, je conseille vivement de venir visiter les salons et/ou de faire une mission de prospection, c’est une première façon de prendre la température, de vérifier l’adéquation de son produit ou de son service avec le marché. Et ensuite, très vite derrière, il faudra prendre une décision d’implantation, comme par exemple la mise en place d’un VIE, un dispositif qui a fait ses preuves aux Émirats.

Pour en savoir plus sur la CCI France UAE : www.ccifranceuae.com


De nouvelles lois simplifient l'enregistrement des entreprises saoudiennes

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
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  • la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 
  • Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente.

RIYAD : L'Arabie saoudite s'apprête à introduire des changements importants dans son système d'enregistrement des entreprises lorsque la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 

Abdulrahman Al-Hussein, porte-parole officiel du ministère du Commerce, a souligné que l'un des changements majeurs comprend l'abolition des registres subsidiaires, rendant suffisant un registre commercial unique, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

Les lois, annoncées en septembre, suppriment également l'obligation de spécifier la ville d'enregistrement, ce qui signifie qu'un seul enregistrement commercial sera valable dans toutes les régions du Royaume, a ajouté M. Al-Hussein. 

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente, selon le ministère du Commerce.

Ces mesures s'inscrivent également dans le cadre des efforts de diversification économique du Royaume, qui visent à réduire la dépendance au pétrole et à augmenter la contribution du secteur privé au produit intérieur brut, celle-ci devant passer de 40 % à 65 % d'ici 2030. 

M. Al-Hussein a déclaré que la loi sur le registre du commerce « annule la date d'expiration du registre du commerce et n'exige qu'une confirmation annuelle des données ».

Il a souligné que le numéro d'enregistrement commercial servira désormais de numéro unifié de l'établissement, commençant par « 7 ». 

Les registres subsidiaires existants disposeront d'un délai de grâce de cinq ans pour se conformer à la nouvelle réglementation. 

En outre, la nouvelle loi sur les noms commerciaux autorise désormais la réservation et l'enregistrement de noms commerciaux en anglais, y compris les lettres et les chiffres, contrairement à la règle précédente qui n'autorisait que les noms arabes sans caractères ou chiffres étrangers. 

Cette modification permet également de gérer séparément les noms commerciaux de l'établissement, ce qui permet de transférer la propriété. Elle empêche l'enregistrement de noms identiques ou similaires pour différentes entreprises, quelles que soient leurs activités. 

M. Al-Hussein a ajouté que cette loi comprend des dispositions permettant de réserver les noms de famille comme noms commerciaux et fixe des normes pour les noms interdits ou trompeurs. 

Le cabinet saoudien a approuvé ces changements le 17 septembre, le gouvernement souhaitant rationaliser les opérations commerciales et améliorer l'environnement de travail dans son ensemble. 

Dans un message publié sur son compte X, le ministre du commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi, a souligné que ces changements permettraient de rationaliser les procédures de réservation et d'enregistrement des noms commerciaux, protégeant et renforçant ainsi leur valeur, conformément aux avancées économiques et technologiques décrites dans la Vision 2030. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des enjeux stratégiques derrière l'apaisement diplomatique entre Paris et Alger

Le président français Emmanuel Macron (G) et le président algérien Abdelmadjid Tebboune (D) se serrent la main lors d'une cérémonie de signature au pavillon d'honneur de l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (G) et le président algérien Abdelmadjid Tebboune (D) se serrent la main lors d'une cérémonie de signature au pavillon d'honneur de l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Les deux chefs d'État ont souligné lundi la nécessité de renouer le dialogue « d'égal à égal » en raison de « la force des liens » unissant la France et l'Algérie, de leurs intérêts stratégiques et de sécurité.
  • La France, ancien pays colonisateur de l'Algérie, compte aujourd'hui une importante communauté algérienne (649 991 personnes en 2024, +0,5 % par rapport à 2023 auxquels s'ajoutent 1,2 million de descendants d'immigrés algériens.

PARIS : De la nécessaire coopération sécuritaire et économique à l'épineux dossier des Algériens que la France ne parvient pas à expulser, les raisons qui ont poussé Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune à reprendre langue sont multiples.

Huit mois jour pour jour après le début d'une crise inédite entre les deux pays, les deux chefs d'État ont souligné lundi la nécessité de renouer le dialogue « d'égal à égal » en raison de « la force des liens » unissant la France et l'Algérie, de leurs intérêts stratégiques et de sécurité, ainsi que des « défis et crises auxquels l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique » sont confrontées.

- Relations humaines imbriquées

La France, ancien pays colonisateur de l'Algérie, compte aujourd'hui une importante communauté algérienne (649 991 personnes en 2024, +0,5 % par rapport à 2023, selon le ministère de l'Intérieur), auxquels s'ajoutent 1,2 million de descendants d'immigrés algériens, selon l'Institut national d'études démographiques.

Une restriction des visas de courte durée pour visite familiale affecterait ainsi directement les Algériens.

Le Premier ministre François Bayrou et le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot ont publiquement refusé de faire peser sur la diaspora algérienne le poids de cette crise diplomatique. 

- Coopération sécuritaire

« La France considère Alger comme un partenaire privilégié dans la lutte contre le terrorisme en raison de son expertise et de ses capacités dans ce domaine », note Hasni Abidi, spécialiste de l'Algérie.

Et elle a un intérêt objectif à la stabilité de l'Algérie, le plus grand pays d'Afrique, frontalier de pays (Mali, Niger, Libye) où la sécurité est chaotique.

Les deux pays vont ainsi reprendre leur coopération sur la lutte contre le jihadisme au Sahel, avec à la clé les échanges de renseignements.

L'objectif est d'y contenir la progression des groupes armés et celle des différents trafics (drogue, armes, migrants).

Les deux pays doivent aussi travailler sur la question du potentiel retour de Syrie de centaines de jihadistes algériens ou franco-algériens. 

- Intérêts économiques

L'Algérie est une puissance énergétique considérable. La France est l'un de ses clients pour le gaz (6 milliards d'euros). « C'est important pour nous, mais pas critique », tempère un diplomate, précisant que le gaz algérien représente 6 à 7 % des approvisionnements.

Néanmoins, la crise a eu des effets délétères sur les intérêts français en Algérie, où la France compte quelque 6 000 entreprises.

Les flux commerciaux ont baissé de 20 à 30 % dans certains secteurs l'an dernier, en raison notamment de l'arrêt des importations de blé français.

Si les petites entreprises sont les plus affectées, les grandes ne sont pas épargnées. Le redémarrage d'une usine Renault a ainsi été suspendu.

- Immigration -

La question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) a enflammé les relations bilatérales. Cette question a été brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

La crise a atteint son paroxysme après l'attentat de Mulhouse ayant fait un mort le 22 février, commis par un Algérien qui avait fait l'objet de plusieurs demandes de réadmission, refusées par l'Algérie. 

Le dernier rapport de la direction générale des étrangers en France note toutefois qu'en 2024, « la part de retours forcés est plus importante que la moyenne pour les éloignements d'Algériens ». Sur les quelque 34 000 Algériens interpellés en situation irrégulière, 3 000 ont été éloignés l'an dernier.

S'agissant des visas pour les dignitaires (anciens diplomates, ministres ou généraux), Alger peut aisément contourner cette restriction en raison d'un récent accord de réciprocité avec la Slovénie.

L'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, qui achètent des milliards d'euros de gaz algérien, sont également susceptibles de leur fournir un visa Schengen.

- Accord avec l'UE

Alger a besoin du soutien de la France, dont le poids est prépondérant à Bruxelles, pour renégocier son accord d'association avec l'Union européenne.

L'UE est le plus grand partenaire commercial de l'Algérie.

Cet accord, en vigueur depuis 2005, prévoit notamment l'élimination progressive et réciproque des droits à l'importation sur les biens.

En octobre dernier, le président algérien avait annoncé vouloir négocier avec l'UE sa révision à partir de 2025, alors que les experts algériens estiment à plus de 30 milliards de dollars le manque à gagner du fait de cet accord.

Les entreprises publiques et privées algériennes ont d'importantes difficultés à rivaliser avec leurs homologues, car l'économie algérienne est restée longtemps très fermée à la concurrence, reposant traditionnellement sur l'exportation de dérivés pétroliers.

Dès lundi, Emmanuel Macron « a fait part au président Tebboune de l'appui de la France à la révision » de cet accord.


Les entreprises saoudiennes annoncent leurs résultats financiers pour 2024

Les entreprises saoudiennes ont annoncé leurs résultats pour 2024. (Shutterstock)
Les entreprises saoudiennes ont annoncé leurs résultats pour 2024. (Shutterstock)
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  • La Red Sea International Co. a fait état d'un redressement de sa rentabilité, annonçant un bénéfice net de 4 millions de riyals saoudiens
  • La Raydan Food Co. a affiché une perte nette de 73,1 millions de riyals saoudiens en 2024

RIYAD: De nombreuses entreprises ont publié leurs résultats financiers pour 2024 malgré la fermeture du marché saoudien en raison de la fête de l'Aïd el-Fitr, qui dure jusqu'au 2 avril.

La Red Sea International Co. a fait état d'un redressement de sa rentabilité, annonçant un bénéfice net de 4 millions de riyals saoudiens (1,07 million de dollars; 1 dollar = 0,93 euro), contre une perte nette de 23,1 millions de riyals saoudiens en 2023.

Dans un communiqué publié sur Tadawul, l'organisation a attribué cette amélioration à l'impact de l'acquisition de First Fix sur l'ensemble de l'année, ainsi qu'à l'augmentation des revenus et des performances. Le bénéfice d'exploitation est passé de 6 millions l'année précédente à 70 millions de riyals saoudiens.

La Raydan Food Co. a affiché une perte nette de 73,1 millions de riyals saoudiens en 2024, contre 30,8 millions de riyals saoudiens en 2023, soit une augmentation de 136,6 pour cent.

L'entreprise a attribué ces pertes à la baisse des ventes, à la diminution des revenus provenant des contrats et des franchises, à l'augmentation des frais de vente et de marketing, et aux coûts de dépréciation liés aux actifs de droit d'utilisation et aux terrains.

Les ajustements de la valeur des devises étrangères et les dépréciations d'investissement ont également contribué au déclin. Les ventes ont chuté de 12,4% pour atteindre 155,3 millions de riyals saoudiens, en raison de la baisse des performances des succursales et des revenus des contrats.

L'Osool and Bakheet Investment Co. est restée rentable malgré une baisse du revenu net. Les bénéfices de la société sont passés de 25,4 millions de riyals saoudiens en 2023 à 19,8 millions de riyals saoudiens en 2023, principalement en raison d'une baisse de 24% du total des revenus.

Une réduction de 31% des dépenses et une diminution de 55% des coûts de financement ont permis de compenser l'impact de cette baisse. Les autres revenus ont augmenté de 152% pour atteindre 4,2 millions de riyals saoudiens, bien que les dépenses de zakat aient augmenté de 58% pour atteindre 3,8 millions de riyals saoudiens.

La Maharah Human Resources Co. a fait état d'une forte augmentation des bénéfices, les bénéfices nets augmentant de 27,1 pour cent pour atteindre 127,4 millions de riyals saoudiens, grâce à une augmentation de 18 pour cent des revenus et à une amélioration de 6 pour cent du bénéfice brut, soutenus par la croissance du secteur des services aux entreprises.

L'organisation a bénéficié d'une réduction de 20 millions de riysals saoudien des pertes de crédit attendues et d'une augmentation de 11 millions de riyals saoudiens des autres revenus d'exploitation, principalement en raison de l'augmentation des incitations gouvernementales pour l'emploi en Arabie saoudite.

Toutefois, l'augmentation des investissements dans le capital humain a entraîné une hausse des frais généraux et administratifs de 3,5 millions de riyals saoudiens, tandis que les coûts de financement ont augmenté de 4 millions de riyals saoudiens.

En outre, les bénéfices des entreprises associées, dont la Care Shield Holding Co. et la Saudi Medical Systems Co. ont chuté de 30%, soit une baisse de 12,2 millions de riyals saoudiens, en raison des résultats plus faibles de Care Shield Holding Co. et de l'absence des données financières de la Saudi Medical Systems Co. pour les six derniers mois de l'année 2024.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com