Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène sont arrivés à Kiev

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, son vice-Premier ministre Jaroslaw Kaczynski, le Premier ministre tchèque Petr Fiala et le Premier ministre slovène Janez Janša autour d'une table. (Photo, AFP)
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, son vice-Premier ministre Jaroslaw Kaczynski, le Premier ministre tchèque Petr Fiala et le Premier ministre slovène Janez Janša autour d'une table. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 16 mars 2022

Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène sont arrivés à Kiev

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, son vice-Premier ministre Jaroslaw Kaczynski, le Premier ministre tchèque Petr Fiala et le Premier ministre slovène Janez Janša autour d'une table. (Photo, AFP)
  • Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, qui a confirmé leur arrivée dans un message sur Twitter, a salué «le courage des vrais amis de l'Ukraine»
  • Le gouvernement polonais avait annoncé mardi matin que les trois Premiers ministres se rendaient à Kiev «en qualité de représentants du Conseil européen, pour y rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal»

VARSOVIE: Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène sont arrivés mardi soir à Kiev, pour affirmer « le soutien sans équivoque » de l'Union européenne à l'Ukraine, a annoncé le chef du gouvernement polonais, Mateusz Morawiecki sur Facebook. 

« Nous devons faire cesser le plus rapidement possible cette tragédie qui se déroule à l'Est. C'est pourquoi, avec le vice-Premier ministre (polonais) Jaroslaw Kaczynski, et les Premiers ministres (tchèque et slovène) Petr Fiala et Janez Jansa, nous sommes à Kiev », a écrit Mateusz Morawiecki. 

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, qui a confirmé leur arrivée dans un message sur Twitter, a salué « le courage des vrais amis de l'Ukraine » et indiqué que leurs discussions porteraient sur « le soutien à l'Ukraine et le renforcement des sanctions contre l'agression russe ». 

Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kiev depuis le début de l'attaque russe le 24 février. Elle intervient alors que les forces russes tentent d'assiéger la capitale ukrainienne, placée sous couvre-feu, et leurs tirs touchent certains quartiers.  

Le gouvernement polonais avait annoncé mardi matin que les trois Premiers ministres se rendaient à Kiev « en qualité de représentants du Conseil européen, pour y rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal », selon le communiqué. 

Le chef du cabinet de M. Morawiecki, Michal Dworczyk, a précisé que la délégation voyageait par le train.  

L'objectif de cette visite est de « réaffirmer le soutien sans équivoque de l'ensemble de l'Union européenne à la souveraineté et à l'indépendance de l'Ukraine et de présenter un vaste ensemble de mesures de soutien à l'État et à la société ukrainiens », précise le communiqué publié sur le site du gouvernement polonais. 

De source européenne à Bruxelles, on a indiqué que si les trois chefs de gouvernement sont membres du Conseil européen et donc sont ses représentants, ils n'ont pas de mandat officiel du Conseil, puisqu'il n'y a pas eu de conclusions en la matière adoptées formellement à Versailles.   

On rappelle que le président français Emmanuel Macron n'avait pas lui non plus de tel mandat lorsqu'il s'est rendu à Moscou. 

Le projet de ce déplacement a été communiqué à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et au président du Conseil européen Charles Michel en marge du sommet de Versailles vendredi, puis confirmé lundi soir, selon la même source.  

Les préparatifs pratiques ont ensuite été gérés par M. Morawiecki qui a consulté encore dans la nuit de lundi à mardi Mme von der Leyen et M. Michel, ont indiqué à Varsovie les services du Premier ministre. 

Le vice-premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, par ailleurs chef du parti populiste-nationaliste au pouvoir en Pologne, fait également partie de la délégation, a indiqué M. Dworczyk.  

L'offensive russe en Ukraine s'est intensifiée mardi, avec une série de frappes sur Kiev placée sous couvre-feu, malgré une reprise des pourparlers visant à arriver à un cessez-le-feu et une concession importante du président ukrainien, qui s'est dit prêt à renoncer à une adhésion à l'Otan.  

Au moins quatre personnes ont été retirées mortes et une quarantaine d'autres dégagées vivantes d'un immeuble d'habitation d'un quartier ouest de Kiev, Sviatochine, après une frappe russe qui y a provoqué un incendie, selon un bilan des autorités locales. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.