RIYAD: On fait de la moto, le plus souvent, pour éprouver une poussée d'adrénaline et pour sentir le vent dans ses cheveux; mais, pour Alhasan Dabbagh, conduire une moto est l'occasion de découvrir les merveilles de l'Arabie saoudite.
En effet, ce jeune homme est suivi par plus de 100 000 abonnés sur les réseaux sociaux. Il ne voyage pas pour gagner de l’argent, mais pour partager sa passion et faire découvrir au monde les paysages et les trésors cachés du pays.
Interrogé par Arab News, Dabbagh confie: «Quand la pandémie a commencé, j’ai décidé de voyager à travers le Royaume à moto pour explorer ses villes et ses régions. Je suis tellement heureux d’avoir découvert toutes ces merveilles! Je sais que cela n’aurait pas été possible sans ma moto.»
«J’ai voyagé à travers le Royaume et j’ai visité de nombreux endroits, dont AlUla, Assouda, Wadi Lajab, à Jizan, le Bord du monde, à Riyad, et Al-Disah, à Tabouk. Al-Disah est un très bel endroit situé dans la réserve naturelle du prince Mohammed ben Salmane. Je n’aurais jamais découvert ce site si je n’avais pas entrepris de faire le tour de la région à moto.»
Dabbagh estime que ses aventures ont beaucoup de valeur, parce qu’elles lui permettent de découvrir de nouveaux endroits et de rencontrer des personnes qui l’accueillent avec hospitalité et bienveillance.
«J’ai également visité le mont Shamanseer, situé à deux heures du nord de Djeddah. L'endroit possède des canyons spectaculaires et il offre un magnifique panorama, avec des montagnes magiques tout autour. J'ai trouvé si près de ma ville natale une beauté naturelle que je n’avais jamais vue auparavant.»
Dabbagh est toujours prêt à faire face aux conditions météorologiques, même si elles lui réservent parfois des surprises. Pluie, tonnerre, brouillard, tempête de sable: rien ne l’arrête.
Ses abonnés ont pu assister à un spectacle époustouflant: on voit le motard en train de rouler à Riyad au beau milieu d’une tempête de sable, alors que la ville, enveloppée d’un ciel orange, est balayée par des vents violents. Dabbag n’en précise pas moins qu'il est important de rouler en toute sécurité à tout moment et en toutes circonstances.
«Nous portons un équipement complet pour nous protéger contre les accidents; ce dernier change en fonction du temps qu'il fait. Par exemple, nous portons en été des vêtements légers, en maille, des vêtements de pluie lorsqu'il y a de l'humidité et des vêtements d'hiver lorsqu'il fait froid. Parfois, le temps change au cours d'un voyage, comme lorsque nous allons de Djeddah à Abha, dans le Sud. Nous devons toujours nous adapter et être bien préparés.»
«Parcourir des milliers de kilomètres représente une véritable aventure et nous sommes toujours confrontés à des défis: trouver des stations-service, traverser des terrains rugueux, changer des pneus crevés et faire face à des changements soudains des conditions météorologiques. Quelquefois, cela peut être difficile, parce que nous restons bloqués pendant des heures. Nous courons également le risque de nous perdre lorsque les cartes de Google ne fonctionnent pas.»
«Toutefois, ces épreuves font partie de l'aventure et nous apprenons à les surmonter. J'ai choisi de faire ces voyages avec un petit groupe d'amis qui partagent les mêmes intérêts et la même façon de penser.»
La Fédération saoudienne de l'automobile et de la moto (SAMF) a apporté son soutien aux motards du pays en organisant des événements et en leur accordant des permis.
Certains groupes ont été officiellement constitués sous les auspices de la Fédération et ils ont participé aux défilés de la fête nationale ou à des événements caritatifs. Pour ces occasions, les motocyclistes reçoivent un permis de la SAMF; ils sont escortés par la police qui leur donne le feu vert pour circuler en grands groupes.
Dabbagh espère pouvoir créer une école et une entreprise de motocyclisme afin de contribuer au développement d'une culture florissante pour les motocyclistes en Arabie saoudite.
«Les motos m'ont aidé à me retrouver, à découvrir de nouveaux endroits et à rencontrer de formidables personnes à travers le Royaume. J’ai beaucoup de beaux souvenirs et j'espère pouvoir les raconter un jour à mes petits-enfants.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com