Un but de Kai Havertz en fin de match sauve Chelsea et met fin à l’invincibilité de Newcastle

Le milieu de terrain allemand de Chelsea, Kai Havertz, célèbre son but à Stamford Bridge, Londres, le 13 mars 2022 (Photo, AFP).
Le milieu de terrain allemand de Chelsea, Kai Havertz, célèbre son but à Stamford Bridge, Londres, le 13 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 mars 2022

Un but de Kai Havertz en fin de match sauve Chelsea et met fin à l’invincibilité de Newcastle

  • Kai Havertz entré en cours de match s'est illustré à la 89e minute en marquant le but de la victoire pour son équipe
  • Les Magpies ont entamé la confrontation après une série de huit matchs sans défaite

LONDRES: Eddie Howe a déclaré avant le match que tout devait se passer comme prévu si l'on voulait marquer des points à Stamford Bridge. Il devrait le savoir, puisqu'il a gagné trois fois à Chelsea lorsqu'il jouait à Bournemouth.

Pourtant, rien n'a tourné à l'avantage de Newcastle United cet après-midi dans l'ouest de Londres.

Newcastle a fait tout ce qu'il fallait pour obtenir un point, voire trois, dans la capitale, mais est reparti bredouille après un but de Kai Havertz en fin de match qui a renversé le cours de la rencontre. 

L'international allemand Havertz peut s'estimer heureux de ne pas avoir été expulsé pour un coup de coude intentionnel sur Dan Burn à la première mi-temps − un geste qui a été sanctionné d'un carton jaune alors que le rouge semblait plus approprié.

La VAR n'a pas non plus joué en faveur de Newcastle en deuxième mi-temps, lorsque Jacob Murphy a subi non pas une mais deux fautes dans la surface de réparation. L'arbitre David Coote a alors pointé le drapeau de touche plutôt que le point de penalty.

Comme on dit, quand la chance n'est pas au rendez-vous... il ne faut pas insister.

Howe a laissé entendre qu'il allait procéder à des changements après la victoire de Southampton en cours de semaine − ce qu'il a fait, et pas uniquement au niveau du staff.

L'ajustement tactique du 4-3-3 habituel à un 5-4-1 s'est opéré sans difficulté pour le Newcastle de Howe, qui s'organise différemment ces jours-ci.

Le club souffre, en effet, de blessures et de maladies. Le capitaine Jonjo Shelvey a été l'un des quatre joueurs à être retiré de l'équipe, le milieu de terrain affaibli par la maladie quelques heures précédant la rencontre. Par ailleurs, Jamaal Lascelles, Miguel Almiron et Sean Longstaff ont fait leur retour dans l'équipe. Tous se sont révélés être d'excellents remplaçants.

Si onze places séparaient les deux équipes au coup d'envoi, cela ne s'est guère vérifié sur le terrain, où les Magpies ont affronté leurs adversaires de haut niveau.

Des batailles intrigantes se sont déroulées tout au long de la rencontre, avec notamment le duel entre Ngolo Kante et le jeune Bruno Guimaraes qui s'est avéré être particulièrement intéressant au milieu.

Les occasions étaient rares pour les deux équipes lors de la première mi-temps. Alors que les Blues dominaient en termes de possession de balle, c'est United qui se procurait les meilleures occasions.

Un coup de tête de Burn sur un centre de Matt Targett était tout près de débloquer la situation, mais le ballon a filé à côté sur la pelouse glissante de Stamford Bridge.

Almiron, qui a débuté en 2022, a également tiré le meilleur d'Edouard Mendy d'une volée impressionnante de 25 mètres pour clôturer une demi-heure de football passionnante.

Le principal sujet de discussion de la première mi-temps, comme de la seconde, a été l'utilisation de la VAR par l'arbitre.

Le coup de coude de Havertz, qui a blessé l'œil de Burn, lors de la première mi-temps, a été considéré comme un simple carton jaune. De nombreux rouges ont été donnés pour des fautes moins graves.

Encore une fois, une mi-temps avec peu d'occasions, peu de tirs au but, mais énormément de décisions, à tout le moins, discutables.

Une fois de plus, c'est Chelsea qui pouvait prétendre avoir le dessus après la mi-temps. Cependant, deux appels de pénalité l'en ont empêché.

D'abord, Murphy a vu son maillot tiré et sa jambe heurtée par Trevoh Chalobah. Coote est resté impassible, tout comme les responsables de la VAR à Stockley Park, qui ont estimé que la décision n'était pas une erreur claire et évidente.

De l'autre côté, ce qui aurait pu être une pénalité manifeste, lorsque Dubravka a fauché Timo Werner, a été annulée car l'attaquant était considéré hors-jeu.

Comme on pouvait s'y attendre, les Magpies commençaient à se replier, et le public, jusque-là silencieux, commençait à s'intéresser au match.

Havertz était sur le point de débloquer la situation lorsque sa tête, à bout portant, ne trouvait que Dubravka, dont le but était vide. C'était le premier tir cadré des Blues, à la 76e minute - ce qui montre à quel point les Magpies de Howe ont frustré leurs hôtes.

Mais, bien que prodigue auparavant, à cheval donné on ne regarde pas les dents. Ainsi, lorsqu'un ballon flottant sur la droite de Newcastle a été lancé, Havertz s'est faufilé derrière Burn, l'homme qu'il avait blessé un peu plus tôt, pour s'emparer du ballon et, d'une attaque furtive, tromper Dubravka, impuissant, et sceller une victoire assez peu méritée.

Les Magpies n'ont pas été épargnés, eux qui ont tout donné pour arracher une victoire à Stamford Bridge.

Mais ils n'y sont pas parvenus, et leur série de neuf matches sans défaite en Premier League a pris fin à Chelsea.

Alors que l'avenir des Blues, sans Roman Abramovich, semble incertain, une chose est sûre : sous l'aile de PIF et d'Amanda Staveley, guidés par l'impressionnant Howe à l'intelligence tactique, de bonnes choses se préparent à Tyneside, même si les performences d'aujourd'hui  semblent être une entorse à leur progression à court terme en Premier League.


Le Parlement ukrainien déserté par crainte de frappes russes

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  • L'Otan et l'Ukraine doivent se retrouver mardi à Bruxelles pour évoquer la situation, selon des sources diplomatiques interrogées par l'AFP
  • La tension ne retombait pas en Ukraine, où le Parlement, la Rada, a "annulé" sa séance en raison de "signaux sur un risque accru d'attaques contre le quartier gouvernemental dans les jours à venir", ont expliqué plusieurs députés à l'AFP

KIEV: Le Parlement ukrainien a annulé vendredi sa séance par crainte de frappes russes en plein coeur de Kiev, au lendemain du tir par la Russie d'un nouveau missile balistique et de menaces de Vladimir Poutine à l'adresse de l'Occident.

Après ce tir, le président russe s'était adressé à la nation jeudi soir en faisant porter la responsabilité de l'escalade du conflit sur les Occidentaux. Il a estimé que la guerre en Ukraine avait pris désormais un "caractère mondial" et menacé de frapper les pays alliés de Kiev.

Le Kremlin s'est dit confiant vendredi sur le fait que les Etats-Unis avaient "compris" le message de Vladimir Poutine.

L'Otan et l'Ukraine doivent se retrouver mardi à Bruxelles pour évoquer la situation, selon des sources diplomatiques interrogées par l'AFP.

La tension ne retombait pas en Ukraine, où le Parlement, la Rada, a "annulé" sa séance en raison de "signaux sur un risque accru d'attaques contre le quartier gouvernemental dans les jours à venir", ont expliqué plusieurs députés à l'AFP.

En plein coeur de Kiev, ce quartier où se situent également la présidence, le siège du gouvernement et la Banque centrale, a jusqu'à présent été épargné par les bombardements. L'accès y est strictement contrôlé par l'armée.

Le porte-parole du président Volodymyr Zelensky a de son côté assuré que l'administration présidentielle "travaillait comme d'habitude en respectant les normes de sécurité habituelles".

"Compris" le message 

S'adressant aux Russes à la télévision jeudi soir, Vladimir Poutine a annoncé que ses forces avaient frappé l'Ukraine avec un nouveau type de missile balistique hypersonique à portée intermédiaire (jusqu'à 5.500 km), baptisé "Orechnik", qui était dans sa "configuration dénucléarisée".

Cette frappe, qui a visé une usine militaire à Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, est une réponse, selon M. Poutine, à deux frappes menées cette semaine par Kiev sur le sol russe avec des missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow, d'une portée d'environ 300 kilomètres.

M. Poutine a ainsi estimé que la guerre en Ukraine avait pris un "caractère mondial" et annoncé que Moscou se réservait le droit de frapper les pays occidentaux car ils autorisent Kiev à utiliser leurs armes contre le sol russe.

"Le message principal est que les décisions et les actions imprudentes des pays occidentaux qui produisent des missiles, les fournissent à l'Ukraine et participent ensuite à des frappes sur le territoire russe ne peuvent pas rester sans réaction de la part de la Russie", a insisté vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il s'est dit persuadé que Washington avait "compris" ce message.

La veille, les Etats-Unis, qui avaient été informés 30 minutes à l'avance du tir russe, avaient accusé Moscou de "provoquer l'escalade". L'ONU a évoqué un "développement inquiétant" et le chancelier allemand Olaf Scholz a regretté une "terrible escalade".

La Chine, important partenaire de la Russie accusé de participer à son effort de guerre, a appelé à la "retenue". Le Kazakhstan, allié de Moscou, a renforcé ses mesures de sécurité en raison de cette "escalade en Ukraine".

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a lui appelé la communauté internationale à "réagir", dénonçant un "voisin fou" qui utilise l'Ukraine comme un "terrain d'essai".

"Cobayes" de Poutine 

Au-delà du tir de jeudi, la Russie a modifié récemment sa doctrine nucléaire, élargissant la possibilité de recours à l'arme atomique. Un acte "irresponsable", selon les Occidentaux.

Interrogés jeudi par l'AFP sur le tir de missile russe, des habitants de Kiev étaient inquiets.

"Cela fait peur. J'espère que nos militaires seront en mesure de repousser ces attaques", a déclaré Ilia Djejela, étudiant de 20 ans, tandis qu'Oksana, qui travaille dans le marketing, a appelé les Européens à "agir" et "ne pas rester silencieux".

M. Poutine "teste (ses armes) sur nous. Nous sommes ses cobayes", a affirmé Pavlo Andriouchtchenko cuisinier de 38 ans.

Sur le terrain en Ukraine, les frappes de la Russie, qui a envahi le pays il y a bientôt trois ans, se poursuivent.

A Soumy, dans le nord-est du pays, une attaque de drones a fait deux morts et 12 blessés, a indiqué le Parquet ukrainien.

Le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, s'est lui rendu sur un poste de commandement de l'armée dans la région de Koursk, où les forces ukrainiennes occupent, depuis début août, des centaines de kilomètres carrés.

Il s'est félicité d'avoir "pratiquement fait échouer" la campagne militaire ukrainienne pour l'année 2025 en "détruisant les meilleures unités" de Kiev et notant que les avancées russes sur le terrain se sont "accélérées".

Cette poussée intervient alors que Kiev craint que Donald Trump, de retour à la Maison Blanche à partir de janvier prochain, ne réduise ou stoppe l'aide militaire américaine, vital pour l'armée ukrainienne.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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  • "La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau
  • "Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.