La Chine enregistre près de 3 400 cas de coronavirus en un jour, record en deux ans

La Chine a jusqu'à présent réussi à maintenir les cas de coronavirus à un niveau très faible grâce aux confinements localisés et aux dépistages de masse et à ses frontières fermées. (Photo, AFP)
La Chine a jusqu'à présent réussi à maintenir les cas de coronavirus à un niveau très faible grâce aux confinements localisés et aux dépistages de masse et à ses frontières fermées. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 13 mars 2022

La Chine enregistre près de 3 400 cas de coronavirus en un jour, record en deux ans

  • En raison d'un pic de cas à travers le pays, les autorités ont fermé les écoles de Shanghai et confiné plusieurs villes du nord-est
  • Face à l'augmentation des cas, l'autorité de santé nationale a annoncé vendredi qu'elle allait introduire l'utilisation de tests antigéniques rapides

PÉKIN : Les autorités de santé chinoises ont recensé près de 3 400 cas de coronavirus dimanche, un nombre record depuis le début de l'épidémie en février 2020, et s'empressaient d'endiguer les foyers épidémiques en confinant les zones touchées.

En raison d'un pic de cas à travers le pays, les autorités ont fermé les écoles de Shanghai et confiné plusieurs villes du nord-est, tandis que presque dix-neuf provinces s'empressent d'endiguer des foyers locaux dues aux variants Delta et Omicron.

La grande ville de Jilin, dans le nord-est, a été partiellement confinée, avec des centaines de quartiers mis sous cloche, a annoncé dimanche un responsable. Yanji, ville de 700 000 habitants à la frontière nord-coréenne, a été entièrement confinée. 

La Chine, où le virus a été détecté pour la première fois fin 2019, a appliqué une politique de tolérance zéro face à l'épidémie. Elle réagit aux foyers épidémiques par des confinements locaux, un dépistage de masse, et le contrôle de sa population par l'intermédiaire d'applications de traçage.

Les frontières du pays restent pratiquement fermées. 

Mais ce record de cas quotidiens, provoqués par le variant Omicron, met à mal cette approche. 

"Le mécanisme d'intervention d'urgence dans certaines zones n'est pas assez robuste, la compréhension des caractéristiques du variant Omicron est insuffisante (...) et le jugement a été inexact", a admis lors d'un point de presse du gouvernement Zhang Yan, responsable de santé de la province de Jilin. 

"Cela reflète également la montée rapide (...) du virus dans les différentes régions et le manque de (...) ressources médicales", provoquant des retards d'admission dans les hôpitaux et de traitement des patients, a-t-il ajouté.  

Les habitants de Jilin, qui a signalé plus de 500 cas de variant Omicron, avaient terminé leurs six séries de tests de dépistage obligatoires dimanche, selon les autorités locales. Samedi, plusieurs centaines de quartiers de la ville ont été confinés.

Changchun, ville voisine et base industrielle de 9 millions d'habitants, a elle été mise sous cloche vendredi.

Le maire de Jilin et le responsable sanitaire de Changchun ont été démis de leurs fonctions samedi, ont rapporté les médias d'État, signe de l'impératif politique imposé aux autorités locales pour lutter contre les foyers épidémiques.

La Chine a jusqu'à présent réussi à maintenir les cas de coronavirus à un niveau très faible grâce aux confinements localisés et aux dépistages de masse et à ses frontières fermées. 

Zéro-Covid?

Mais la lassitude face à cette approche stricte se fait de plus en plus entendre en Chine. Plusieurs responsables préconisent désormais des mesures plus douces et ciblées pour contenir la propagation du virus, et les économistes avertissent que les mesures radicales nuisent à l'économie du pays.

La politique sanitaire a généralement été plus douce et ciblée depuis la hausse des cas, qui a commencé en février, qu'en décembre, lorsque la ville de Xi'an et ses 13 millions d'habitants avaient été entièrement confinés pendant deux semaines.

Dans la plus grande ville de Chine, Shanghai, les autorités ont préféré miser sur la distanciation sociale en fermant temporairement des écoles, des entreprises, des restaurants et des centres commerciaux plutôt que de procéder à des quarantaines de masse.

De longues files d'attente ont également été observées devant les hôpitaux de la ville, les gens se précipitant pour obtenir un test Covid négatif. 

Face à l'augmentation des cas, l'autorité de santé nationale a annoncé vendredi qu'elle allait introduire l'utilisation de tests antigéniques rapides, ce qui pourrait indiquer une forme d'assouplissement de la politique sanitaire du Parti communiste.

La semaine dernière, un scientifique chinois de haut niveau a déclaré que le pays devrait chercher à vivre avec le virus, comme l'ont fait d'autres pays. 

Mais le gouvernement n'a pas écarté la possibilité de recourir aux confinements stricts. 

Les villes plus petites de Siping et Dunhua, toutes deux situées dans la province de Jilin, ont ainsi été confinées jeudi et vendredi, selon les annonces officielles.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.