Des Japonais racontent leurs expériences dans le monde arabe

Beyrouth, capitale du Liban (Photo, AFP).
Beyrouth, capitale du Liban (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 12 mars 2022

Des Japonais racontent leurs expériences dans le monde arabe

  • D’un amour pour la cuisine à la surprise vis-à-vis des coutumes locales: trois personnes partagent leur vision de la culture du Moyen-Orient
  • «Il convient de dire que la plupart des Japonais ne sont pas bien informés sur les Moyen-Orientaux et leurs cultures»

BEYROUTH: Le «choc des cultures» est un phénomène intéressant qui révèle les coutumes divergentes ainsi que les attitudes, les valeurs morales et les opinions de deux cultures différentes.
Arab News Japon s’est entretenu avec trois Japonais qui vivent au Moyen-Orient ou qui ont manifesté un intérêt pour la région à la suite de leurs expériences. Leurs commentaires ont été légèrement modifiés pour mettre en évidence les différences qui existent entre les deux cultures et les opinions que ces personnes ont développées sur la région en conséquence.
Une différence particulière entre les cultures japonaise et moyen-orientale, selon un Japonais qui vit au Liban, est le fait que personne ne sait indiquer correctement le chemin aux piétons.
«Une fois, un accident de voiture s’est produit près de chez moi à Beyrouth, et les conducteurs se tenaient l’un en face de l’autre en hurlant. Aucun des deux n’avait envie d’écouter l’autre. On aurait dit une bataille de sons, ou du moins c’est ce qu’on aurait cru vu que je ne comprends pas l’arabe», raconte le résident.
«Pour moi, la langue arabe en elle-même sonnait comme une dispute. C’était peut-être une question de culture à laquelle je n’étais pas habitué, mais ce qui me dérange vraiment, dans mes nombreuses années vécues au Liban, ce sont les mauvaises indications que je reçois dans la rue. Une personne, par exemple, peut me guider vers la droite, mais lorsque je demande mon chemin à une autre personne, elle m’oriente dans la direction opposée. Cela m’a surpris. Quel est le bon chemin?»
«Au Japon, les habitants ont tendance à supposer que si quelqu’un demande son chemin, il a probablement besoin d’être orienté pas à pas. Sur cette base, les gens ont tendance à fournir tous les détails ou, si possible, à accompagner la personne vers sa destination. Je pense que la raison en est que la culture japonaise insiste fortement sur le fait de se mettre à la place de l’autre», ajoute le résident.
Le Japon a une «certaine façon de faire les choses», qu’il s’agisse de saluer quelqu’un ou de le guider, indique-t-il.
«Les choses sont rarement aussi spontanées que ce que les Japonais vivent au Moyen-Orient. Bien que de nombreux Japonais apprécient l’esprit impulsif dont font preuve de nombreux Arabes, il peut aussi être perçu comme “chaotique”.»
«J’admire la façon dont ma voisine a un jour gentiment crié depuis la fenêtre de son salon pour que le bus s’arrête afin que je puisse le prendre, et il s’est arrêté. Mais le prix à payer? Pas de véritables arrêts de bus. Les seuls arrêts sont lorsque le chauffeur croise un ami», dit le résident japonais.
Le manque de formalité en matière de transports publics est très différent de l’approche japonaise.
Mika Miyoshi, consultante multiculturelle japonaise, explique comment son goût pour la découverte de différentes cuisines l’a amenée à se passionner pour la culture du Moyen-Orient.
«J’habite à Tokyo et j’adore la cuisine arabe. Je visite fréquemment des restaurants et des stands de nourriture arabe et je discute avec les propriétaires. C’est ainsi que j’ai rencontré des Égyptiens, des Syriens et des Libanais. Ils affirment souvent que leur peuple a une excellente image des Japonais. Je pense qu’ils sont honnêtes et ne me disent pas cela parce que je suis une cliente.»
Certains évoquent également la popularité des sous-cultures japonaises, tandis que beaucoup connaissent les personnages d’anime japonais, poursuit Mme Miyoshi.
«La présence de personnes originaires du Moyen-Orient est limitée au sein de la société japonaise. Il convient donc de dire que la plupart des Japonais ne sont pas bien informés sur les Moyen-Orientaux et leurs cultures. Personnellement, j’ai des amis originaires de ces régions. C’est pourquoi je comprends mieux le peuple arabe que la plupart des Japonais.»
«Certains pensent peut-être que les Arabes de Tokyo sont super riches, mais je crois que c’est une image biaisée. D’autres ont sans doute été influencés par les séries télévisées américaines, et leur immersion a pu les amener à considérer les Arabes comme des personnes mauvaises ou violentes en raison de la manière dont ils sont représentés. Pour ma part, j’entends souvent parler des bonnes caractéristiques des personnes originaires du Moyen-Orient», ajoute Mme Miyoshi.
Kai Ishigami, une étudiante japonaise qui a fréquenté l’Université américaine de Beyrouth au Liban de 2016 à 2020, revient sur son expérience pendant son séjour et explique les idées qu’elle a développées sur la culture grâce à ses interactions avec les jeunes du Liban.
«Je pense que chaque personne possède des caractéristiques spécifiques, et cela ne dépend pas toujours de sa nationalité. J’apprécie vraiment les personnes du Moyen-Orient que j’ai rencontrées. Durant mon séjour là-bas, j’ai été soutenue, accueillie et aidée de tant de façons. Comme je vivais dans une résidence universitaire, j’ai côtoyé de près les étudiants qui y résidaient, dont certains étaient mes colocataires», raconte Mme Ishigami.
«Ma première colocataire m’a fait visiter Beyrouth et me faisait souvent découvrir des restaurants libanais locaux. De plus, nous nous rendions dans des épiceries presque tous les week-ends pour faire nos courses quotidiennes. La première chose que j’ai remarquée chez les Libanais, c’est qu'ils sont plutôt amicaux et accueillants, même si je suis une étrangère.»
Si les observations faites par trois Japonais sur la culture du Moyen-Orient ne constituent pas un échantillon représentatif de la perception de la population, leurs expériences révèlent des différences spécifiques entre les deux cultures et offrent un aperçu de la manière dont les étrangers apprennent à s’intégrer dans un nouvel environnement tout en évaluant les façons dont il se distingue du leur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com