LYON: Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a lancé jeudi soir à Lyon la campagne pour la réélection d'Emmanuel Macron dans le Rhône, fief macroniste, pour mobiliser les militants malgré le contexte international.
"Je lis ici ou là que ce qui se joue en Ukraine ferait passer la présidentielle au second plan, et bien, je pense précisément l'inverse: ce qui est attaqué en ce moment, à balles réelles, par la Russie en Ukraine, c'est la démocratie. N'oublions jamais la chance que nous avons de pouvoir participer à des élections", a déclaré M. Attal devant environ 300 militants de la métropole de Lyon et du Rhône.
Dans une salle toute acquise, où étaient notamment présents la plupart des parlementaires La République En Marche de la métropole, les participants scandaient : "Et un, et deux, et cinq ans de plus!".
Le porte-parole du gouvernement a défendu le bilan du dernier quinquennat et égrené quelques mesures connues du programme du candidat Macron, dont la suppression de la redevance télévisuelle et le report de l'âge de la retraite à 65 ans.
Gabriel Attal a dit qu'il se rendrait samedi à Marseille avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour le premier meeting de cette campagne, sans préciser si le candidat serait présent. La suite aussi est incertaine, par manque de "visibilité" en raison de la situation ukrainienne.
"Si le président n'est pas candidat autant qu'il l'aurait souhaité, on le sera deux fois plus pour aller à la rencontre des Français", a-t-il promis devant la presse à Lyon, ville considérée comme un fief macroniste depuis le soutien de la première heure de l'ancien maire Gérard Collomb à Emmanuel Macron.
Parmi les militants présents, Mina Benyahya-Blanc, étudiante de 25 ans, a observé lors de tractages pour soutenir Emmanuel Macron que "sur le terrain, les gens (étaient) plus réceptifs au message car ils sont d'accord avec sa gestion de la crise en Ukraine". "Ils ont pu voir de lui une nouvelle facette", a-t-elle assuré.
Une autre, Armelle Grenier, consultante de 60 ans, s'est félicitée de soutenir un candidat qui "donne confiance, surtout en ce moment". Elle a dit craindre que dans "cette période où les gens sont inquiets", les électeurs ne se rendent pas aux urnes pensant le vote "déjà plié".
Le délégué régional Modem François-Xavier Pénicaud a appelé les militants à "être des centimiers, pour aller chercher voix après voix" et "mener la bataille jusqu'au quatrième tour", c'est-à-dire jusqu'au bout des élections législatives qui suivront au mois de juin.