Le prince Hamza écrit une lettre d'excuses au roi Abdallah de Jordanie

Le prince jordanien Hamza (à gauche) a écrit au roi Abdallah pour s'excuser de son inconduite, admettre ses erreurs et demander pardon pour son implication dans l'affaire de la sédition dans le pays, qui avait été très médiatisée. (AFP/Photo d'Archives)
Le prince jordanien Hamza (à gauche) a écrit au roi Abdallah pour s'excuser de son inconduite, admettre ses erreurs et demander pardon pour son implication dans l'affaire de la sédition dans le pays, qui avait été très médiatisée. (AFP/Photo d'Archives)
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

Le prince Hamza écrit une lettre d'excuses au roi Abdallah de Jordanie

Le prince jordanien Hamza (à gauche) a écrit au roi Abdallah pour s'excuser de son inconduite, admettre ses erreurs et demander pardon pour son implication dans l'affaire de la sédition dans le pays, qui avait été très médiatisée. (AFP/Photo d'Archives)
  • Les autorités jordaniennes ont déclaré au moment des faits qu'Awadallah, Ben Zaïd et le prince Hamza tentaient de déstabiliser le pays, en collaboration avec des «entités étrangères»
  • Dans une lettre datée du 6 mars, le prince, demi-frère du monarque jordanien affirme qu'il assume la responsabilité de ses actes

AMMAN: Le prince Hamza de Jordanie a écrit au roi Abdallah pour s'excuser de son inconduite, admettre ses erreurs et demander pardon pour son implication dans l'affaire de la sédition qui avait secoué le pays il y a près d’un an, et avait été très médiatisée. 

Dans sa lettre datée du 6 mars, le prince, demi-frère du monarque jordanien, a déclaré qu'il assumait la responsabilité de ses actes répréhensibles. 

«Je présente mes excuses à notre peuple jordanien et à notre famille (hachémite) pour ces erreurs», a écrit le prince Hamza dans sa lettre, dont Arab News a reçu une copie. 

Le prince n'a pas été vu en public depuis le mois d’avril 2021, après l'annonce par le gouvernement de son implication dans l'affaire de sédition avec l'ancien chef de la Cour royale, Bassem Awadallah, et Sharif Hassan ben Zaïd, parent éloigné de la famille royale. 

Reconnus coupables d'avoir tenté de saper le régime, Awadallah et Ben Zaïd ont tous deux été condamnés par la Cour de sûreté de l'État jordanien à quinze ans de travaux forcés après que celle-ci a été informée que les deux hommes avaient comploté pour provoquer des troubles et la sédition en exploitant certains incidents internes et externes. 

«Ce qui s'est passé était un complot criminel de la part des suspects qui voulaient accomplir leurs désirs cachés et ciblaient le régime en place. Le tribunal a eu des preuves claires et convaincantes du crime.» 

Les autorités jordaniennes avaient alors affirmé qu'Awadallah, Ben Zaïd et le prince Hamza tentaient de déstabiliser le pays en collaboration avec des «entités étrangères». Sur les instructions du roi Abdallah, le cas du prince a été réglé au sein de la famille hachémite. 

La Cour royale jordanienne a publié une lettre signée par le prince Hamza le 3 avril 2021, dans laquelle il a juré allégeance au monarque et a confirmé qu'il agirait «toujours pour que Sa Majesté et son prince héritier l'aident et le soutiennent». 

Déclarant son amour et sa reconnaissance envers son frère aîné, le prince Hamza a dans sa dernière lettre juré allégeance au roi Abdallah. «J'écris à Votre Majesté avec mon plus profond respect et ma gratitude, et je prie pour que Dieu vous protège, vous accorde une bonne santé, et pour que vous restiez un pilier pour notre nation et notre famille», a-t-il affirmé.  

«Je suivrai les traces de nos ancêtres et resterai fidèle à leur héritage, à leur dévotion au service du peuple jordanien, et attaché à notre Constitution, sous l’autorité avisée de Votre Majesté. J'ai commis une erreur, Votre Majesté, et l'erreur est humaine. Je porte donc la responsabilité des positions que j'ai prises et des offenses que j'ai commises contre Votre Majesté et notre pays… Je demande pardon à Votre Majesté, sachant que vous avez toujours été très indulgent», a ajouté le prince. 

Mardi, la Cour royale a déclaré que la lettre avait été envoyée à la suite d'une réunion entre le roi Abdallah et le prince Hamza dimanche soir à la demande du prince, et en présence du prince Faisal et du prince Ali. 

Elle a également décrit la reconnaissance par le prince Hamza de son erreur comme un «pas dans la bonne direction pour retrouver son rôle comme membre de la famille royale, au service de la Jordanie». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le cabinet saoudien passe en revue les préparatifs du Hajj et la situation régionale actuelle

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jeddah. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jeddah. (SPA)
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  • Le prince héritier Mohammed ben Salmane a ordonné aux autorités d'assurer des préparatifs de haut niveau pour le Hajj et des services aux pèlerins
  • Le cabinet a souligné les exportations non pétrolières record et a salué l'ascension mondiale de l'Arabie saoudite en matière de gouvernance numérique et de transparence des données ouvertes

DJEDDAH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah, qui a examiné les préparatifs du Hajj et la situation régionale actuelle, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier a salué les pèlerins musulmans qui ont commencé à affluer vers le Royaume depuis divers pays pour accomplir le Hajj cette année.

Il a également demandé aux autorités compétentes de travailler avec le plus haut niveau d'efficacité et d'excellence dans la mise en œuvre des plans de sécurité, de prévention et d'organisation pour servir les invités du pèlerinage.

Le prince héritier a également pris connaissance des rapports sur les performances record des exportations non pétrolières du royaume en 2024 et de leur trajectoire ascendante continue. Ces rapports reflètent l'accélération des mesures visant à diversifier les sources de revenus et d'investissement dans l'économie saoudienne, conformément à la Vision 2030.  

Les ministres ont également noté les avancées de l'Arabie saoudite en matière de gouvernance numérique, notamment sa première place régionale pour la troisième année dans l'indice des services d'administration en ligne des Nations unies, et son bond de 92 places dans l'inventaire mondial des données ouvertes.

En ce qui concerne les questions régionales, le cabinet a réitéré l'appel du Royaume à la désescalade dans les zones de conflit, a condamné les frappes israéliennes sur la Syrie, a exhorté à mettre fin à la guerre au Soudan par une solution politique locale. Il a également réaffirmé son soutien à la solution des deux États comme moyen de parvenir à une paix durable en Palestine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: un mort dans une frappe israélienne sur un véhicule à Saïda dans le sud

Des pompiers éteignent les flammes d'une voiture incendiée par un drone israélien dans le village de Kfar Roumman, au sud du Liban, le 6 mai 2025. (AFP)
Des pompiers éteignent les flammes d'une voiture incendiée par un drone israélien dans le village de Kfar Roumman, au sud du Liban, le 6 mai 2025. (AFP)
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  •  Un média d'Etat libanais a indiqué qu'une frappe de drone israélien mercredi sur une voiture avait fait un mort à Saïda, principale ville du sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah

SAIDA: Un média d'Etat libanais a indiqué qu'une frappe de drone israélien mercredi sur une voiture avait fait un mort à Saïda, principale ville du sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah.

Selon l'Agence nationale d'information Ani, "un drone ennemi a visé à l'aube une voiture (...) près de la mosquée de l'imam Ali dans la ville de Saïda, faisant un mort".

Selon un photographe de l'AFP sur place, la frappe a perforé le toit de la voiture.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du Hezbollah très affaibli par la guerre. Ce dernier affirme, lui, respecter le cessez-le-feu.

Le 18 avril, l'armée israélienne avait annoncé avoir "éliminé" un membre du Hezbollah dans la région de Saïda, qui était, selon elle, "responsable, entre autres, du déploiement des systèmes de communication du Hezbollah dans tout le Liban".

Certaines frappes israéliennes visent parfois également des membres du Hamas au Liban, mouvement islamiste palestinien contre lequel Israël est en guerre dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, et d'autres organisations alliées.

Le 4 avril, Israël avait annoncé avoir tué "Hassan Farhat, commandant de la section ouest du Hamas au Liban" à Saïda. Le Hamas avait ajouté que sa fille et son fils, membre lui aussi de la formation palestinienne, avaient été tués.

Au début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir ainsi en soutien aux Palestiniens.

Le Liban presse notamment les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, de contraindre Israël à cesser ses attaques et se retirer des cinq positions frontalières dans lesquels il s'est maintenu. L'Etat libanais assure respecter ses engagements et accuse Israël de ne pas en faire de même.


Abbas attendu le 21 mai au Liban pour discuter des camps des réfugiés palestiniens

Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle
  • Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés

BEYROUTH: Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle, a indiqué mardi à l'AFP un responsable gouvernemental.

Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés où sont présents le Fatah de Mahmoud Abbas mais également le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens.

Dans une interview le 30 avril, le président libanais Joseph Aoun avait indiqué que les autorités œuvraient "pour retirer les armes lourdes et moyennes de l'ensemble du territoire libanais" et qu'il devrait évoquer le désarmement des camps palestiniens avec Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, avait de son côté souligné "la nécessité de remettre les armes illégales (à l'Etat) et de ne pas permettre au Hamas ou à d'autres factions de compromettre la stabilité" du pays.

Le bureau du président palestinien a confirmé la visite de Mahmoud Abbas au Liban le 21 mai, après que les autorités libanaises avaient arrêté des membres du Hamas accusés de tirs de roquettes vers Israël malgré le cessez-le-feu en vigueur.

Selon le responsable gouvernemental libanais qui a requis l'anonymat, Mahmoud Abbas va évoquer avec les dirigeants libanais "les modalités de l'extension de l'autorité de l'Etat à l'ensemble du territoire libanais, dont les camps palestiniens".

En vertu d'un accord de longue date, la sécurité dans les camps de réfugiés palestiniens est assurée par des factions palestiniennes, et l'armée libanaise n'y pénètre pas.

Le Hamas est l'allié du Hezbollah pro-iranien au Liban, qu'un conflit meurtrier a opposé à l'armée israélienne dans le sillage de la guerre entre le mouvement palestinien et Israël à Gaza.

Pendant la guerre au Liban, à laquelle un cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre, le Hamas avait revendiqué des tirs de roquettes sur Israël depuis ce pays.

A la suite de nouveaux tirs non revendiqués à deux reprises fin mars, plusieurs membres du Hamas soupçonnés d'être impliqués dans ces attaques ont été arrêtés par l'armée libanaise ou ont été remis par le mouvement palestinien aux autorités libanaises.

Israël avait riposté à ces tirs en bombardant la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Début mai, le Haut conseil de défense, plus haute instance de sécurité au Liban, avait mis en garde le Hamas contre l'utilisation du territoire libanais pour bombarder Israël.

La dernière visite du président de l'Autorité palestinienne au Liban remonte à février 2017.