La Tunisie envisage de liquider la BFT faute de solution amiable avec ABCI

Le siège de la Banque Centrale de Tunisie à Tunis en 2011. Photo d'illustration FETHI BELAID / AFP
Le siège de la Banque Centrale de Tunisie à Tunis en 2011. Photo d'illustration FETHI BELAID / AFP
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Publié le Lundi 07 mars 2022

La Tunisie envisage de liquider la BFT faute de solution amiable avec ABCI

  • Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements annonce que «l’arbitrage a repris» dans l’affaire de la BFT
  • La liquidation de la BFT, qui aurait été retenue définitivement lors de la réunion du conseil des ministres du 10 février 2022, semble irrémédiablement engagée

TUNIS: L’échec du deuxième round des négociations entre l’actionnaire majoritaire de la Banque franco-tunisienne (BFT) et la Tunisie et la perspective d’une liquidation de cette banque risquent d’avoir de très lourdes conséquences pour ce pays.

Alors qu’il entre dans sa quarantième année, le litige qui oppose l’État tunisien à la société ABCI Investments Limited vient de prendre un virage décisif et sans doute définitif. Nous apprenons par une source proche du dossier que deux développements majeurs ont été enregistrés dans cette affaire: d’une part, l’échec des négociations entre l’État tunisien et l’actionnaire majoritaire de la BFT engagées en juin 2020 pour parvenir à une solution amiable; d’autre part, la confirmation du processus de liquidation de cet établissement, lancé depuis près de trois ans par les autorités tunisiennes.

Le black-out est total à ce sujet en Tunisie. Divers organismes étatiques concernés, de la présidence de la république à celle du gouvernement en passant par le chef du contentieux de l’État et les ministères des Finances, du Domaine de l’État et des Affaires foncières n’ont pas souhaité commenter ces développements. Pourtant, ces derniers sont avérés. En février, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) annonce en effet sur son site Internet que «l’arbitrage a repris» dans l’affaire de la BFT, dont il est saisi depuis le 6 avril 2004.

Cette annonce signifie que les négociations engagées à la demande de la partie tunisienne ont échoué. D’après nos informations, les deux parties en ont fait le constat à la fin de janvier dernier. En conséquence, elles en ont informé le Cirdi, qui, vingt mois plus tôt, avait accepté de suspendre le processus arbitral pour donner la possibilité aux parties en conflit de trouver un arrangement.

Nos sources estiment que cet échec est imputable au côté tunisien. Alors que les deux parties étaient convenues de prendre des mesures de désescalade et de rétablissement de la confiance avant les négociations, la Tunisie a refusé d’abandonner ce qu’elle considère comme la carte maîtresse qu’elle entend utiliser pour amener la société ABCI Investments Ltd à conclure un accord: les procès au pénal engagés en Tunisie.

ABCI a refusé de s’engager dans un tel marché, qui consiste à troquer son renoncement contre une très grande partie des indemnisations qu’elle va obtenir en échange de l’abandon des poursuites. Au contraire, elle a toujours demandé aux autorités tunisiennes d’aller au bout de leurs intentions en laissant la justice rendre son jugement si elles ont la preuve que l’accord de règlement amiable conclu en 2012 est entaché d’irrégularités et même de soupçons de corruption.

Si ces allégations avaient été prouvées, elles auraient permis à la partie tunisienne d’avoir gain de cause et de faire tomber la procédure d’arbitrage engagées auprès du Cirdi. Or, l’État tunisien n’a jamais pu produire devant cet organisme ne serait-ce que le début d’une preuve de ses accusations.

Ensuite, la liquidation de la BFT, qui aurait été retenue définitivement lors de la réunion du conseil des ministres du 10 février 2022, semble irrémédiablement engagée, car tout est fait pour la préparer et la rendre inévitable depuis près de trois ans – plus précisément depuis décembre 2018 avec le limogeage de Sami Jebali, dernier directeur général en date de la banque, et la nomination de Hassine Sghari au poste d’administrateur provisoire de la BFT. Mais, contrairement à son prédécesseur, ce dernier a été nommé délégué à la résolution.

En réalité, si la décision de liquider la banque a été prise dès décembre 2015 en conseil des ministres, sa mise en œuvre n’a commencé qu’après la nomination de M. Sghari. C’est ainsi que  les autorités, la Banque centrale et le ministère des Finances en tête, ont arrêté l’activité du marché monétaire ainsi que son refinancement et qu’elles lui ont interdit de collecter des dépôts et d’accorder des crédits.

Le but de cette manœuvre est double: couper la route à un retour de la société ABCI Investments Ltd en Tunisie en empêchant le recouvrement des 3 milliards de dinars tunisiens (920 millions d’euros) de crédits accordés par la BFT avant 2011.

Pour deux raisons, cette décision risque fort de coûter très cher à la Tunisie. D’abord, le règlement du Cirdi donnerait droit à l’actionnaire majoritaire de cette banque, dans le cas où il serait empêché, d’en reprendre le contrôle et de créer une nouvelle banque dans le pays de son choix aux frais de l’État tunisien. Ce qui alourdirait davantage la facture des indemnisations, qu’on estime généralement à 1 milliard de dollars (1 dollar = 0,90 euro).
Ensuite, le Fonds monétaire international (FMI) n’apprécie guère l’abandon de créances par un État qui, comme c’est le cas de la Tunisie aujourd’hui, vient en même temps frapper à sa porte pour réclamer un prêt.

Pour autant, la messe est-elle dite dans cette affaire? La porte est-elle définitivement fermée à une solution amiable? Peut-être pas, d’autant que, d’après nos informations, l’échec du deuxième round des négociations entre la société ABCI Investments Ltd et la Tunisie et la perspective d’une liquidation la BFT ne semble pas du goût de tout le monde dans le pays. Au sein même de l’État, certains en redoutent les effets dévastateurs. Au mieux, l’absence de règlement amiable grèverait très lourdement d’éventuels financements internationaux, dont celui du FMI, au pire, si ces derniers ne venaient pas, cela aggraverait la situation financière, économique et sociale du pays.

Un changement d’attitude des autorités tunisiennes reste possible avant le verdict du Cirdi, et même après, surtout si les indemnisations que le centre va décider en faveur d’ABCI s’avéraient très lourdes. Mais, à supposer que les responsables de cette société de droit néerlandais acceptent alors de revenir à la table des négociations, ce serait selon leurs conditions.


Le secteur privé dépasse les objectifs de Vision 2030 avec 314 milliards de dollars d'investissements

En 2024, le secteur privé représentera 88% de la FBCF totale, qui atteindra 1,03 trillion de RS. Dans le même temps, le secteur public, qui représente 12%, a connu une baisse de 8,3% pour atteindre 144,3 milliards de RS, signalant un changement stratégique vers une croissance stimulée par le secteur privé. (AFP)
En 2024, le secteur privé représentera 88% de la FBCF totale, qui atteindra 1,03 trillion de RS. Dans le même temps, le secteur public, qui représente 12%, a connu une baisse de 8,3% pour atteindre 144,3 milliards de RS, signalant un changement stratégique vers une croissance stimulée par le secteur privé. (AFP)
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  • La FBCF mesure l'augmentation nette des actifs physiques au sein d'une économie
  • D'ici à 2030, la stratégie nationale d'investissement, un élément clé de la Vision 2030, vise à porter le total annuel de la FBCF à 2 000 milliards de francs suisses, contribuant ainsi à hauteur de 30% au produit intérieur brut

RIYAD : La formation brute de capital fixe (FBCF) de l’Arabie saoudite, a atteint 1,18 trillion de riyals saoudiens (313,68 milliards de dollars) en 2024, soit une augmentation annuelle de 5,3%, selon des données récentes.

Un rapport du ministère de l'Investissement attribue cette croissance à l'augmentation des investissements du secteur non gouvernemental, qui ont augmenté de 7,6% au cours de l'année.

La FBCF du Royaume a largement dépassé les objectifs, les investissements cumulés de 2021 à 2024 atteignant 4,11 trillions de RS, soit 28% de plus que l'objectif initial de 3,22 trillions de RS pour la période.

D'ici à 2030, la stratégie nationale d'investissement, un élément clé de la Vision 2030, vise à porter le total annuel de la FBCF à 2 000 milliards de francs suisses, contribuant ainsi à hauteur de 30% au produit intérieur brut. Le plan prévoit également des investissements nationaux de 1 700 milliards de RS dans le cadre de la FBCF, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de l'expansion du secteur privé et d'une croissance économique durable.   

La FBCF, qui mesure l'augmentation nette des actifs physiques au sein d'une économie, est une composante essentielle du PIB car elle reflète l'accumulation de capital soutenant les capacités de production futures et la croissance économique.

En 2024, le secteur privé représentera 88% de la FBCF totale, qui atteindra 1,03 trillion de RS. Dans le même temps, le secteur public, qui représente 12%, a connu une baisse de 8,3% pour atteindre 144,3 milliards de RS, signalant un changement stratégique vers une croissance stimulée par le secteur privé.

L'investissement direct étranger a également dépassé les prévisions, avec des entrées totales de 2021 au troisième trimestre de 2024 atteignant 391 milliards de RS, dont 104 milliards de RS provenant de l'accord avec Aramco, selon le ministère. Ce chiffre dépasse de 33% l'objectif de 295 milliards de RS pour la période, reflétant la forte confiance des investisseurs et le succès de l'Arabie saoudite à attirer des capitaux dans le cadre de Vision 2030.

Le Royaume a mis en œuvre une série de réformes favorables aux entreprises, notamment la rationalisation de la réglementation, les incitatifs fiscaux et le programme des sièges régionaux destiné à attirer les multinationales. Des projets gigantesques comme NEOM, la mer Rouge et Qiddiya, ainsi que des partenariats public-privé et des initiatives d'investissement souverain, suscitent également l'intérêt des investisseurs dans tous les secteurs.  

Le Royaume a récemment approuvé l'organisation de l'Autorité saoudienne de promotion des investissements afin d'améliorer son écosystème d'investissement et d'attirer les capitaux mondiaux. Approuvée lors d'une réunion du cabinet présidée par le prince héritier Mohammed bin Salman plus tôt en mars, l'autorité promouvra les opportunités d'investissement au niveau national et international tout en travaillant en étroite collaboration avec les principales parties prenantes.   

Le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, a noté que l'initiative renforce la position de l'Arabie saoudite en tant que centre d'investissement de premier plan, en tirant parti de sa situation stratégique, de ses politiques favorables aux investisseurs et de ses infrastructures de classe mondiale.


Tabuk : Plus de 120 opportunités d'investissement grâce à une main-d'œuvre dynamique

Le maire Hussam ben Muwafaq al-Youssef et des chefs d'entreprise locaux ont discuté d'initiatives importantes et d'opportunités d'investissement dans le secteur municipal (SPA).
Le maire Hussam ben Muwafaq al-Youssef et des chefs d'entreprise locaux ont discuté d'initiatives importantes et d'opportunités d'investissement dans le secteur municipal (SPA).
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  • La région est en pleine transformation et accueille certains des projets les plus innovants et des investissements les plus importants du Royaume
  • Elle vise à devenir une destination touristique de premier plan le long de la mer Rouge

DJEDDAH : La région saoudienne de Tabuk offre plus de 120 opportunités d'investissement dans tous les secteurs, des grands projets aux petites entreprises, en tirant parti de sa jeune main-d'œuvre et de la forte demande des consommateurs, a déclaré un haut responsable.

Le maire de la région, Hussam ben Muwafaq al-Youssef, et des chefs d'entreprise locaux ont discuté d'initiatives importantes et d'opportunités d'investissement dans le secteur municipal. La réunion, qui s'inscrit dans le cadre des événements "Chamber's Diwaniya" organisés pendant le Ramadan, vise à renforcer la communication, à encourager le dialogue et à échanger des idées.

Imad Al-Fakhri, président de la Chambre de commerce de Tabuk, et les membres du conseil d'administration de l'organisation ont également assisté à la réunion, selon l'agence de presse saoudienne.

La région du nord-ouest est en pleine transformation, accueillant certains des projets les plus innovants et des investissements importants du Royaume. Elle vise à devenir une destination touristique de premier plan le long de la mer Rouge.

L'un des principaux moteurs de ce changement est NEOM, un développement urbain futuriste qui allie merveilles naturelles et technologies de pointe. En tant que plus grand projet d'Arabie saoudite et élément central de Vision 2030, NEOM, ainsi qu'AMAALA et les projets de la mer Rouge, sont destinés à stimuler la croissance et à attirer des investissements substantiels dans divers secteurs.

Au cours de la réunion intitulée "Tabuk ... Votre destination d'investissement", M. al-Youssef a évoqué les principaux projets économiques et de développement de la région et a fait la lumière sur les projets de sa mairie visant à améliorer la qualité de vie et à attirer les investissements.

Le maire a souligné certains des avantages compétitifs de la région, tels que l'industrie manufacturière, l'agriculture, l'exploitation minière, l'énergie et le tourisme, qui ont contribué à renforcer l'attrait de Tabuk pour les investissements.

Il a évoqué le potentiel important de la région, en particulier dans le secteur du tourisme, et a déclaré que la municipalité s'efforce de créer un environnement propice aux investissements en offrant aux investisseurs et aux entrepreneurs une variété de processus et de soutiens flexibles.

M. al-Youssef a déclaré que la région de Tabuk possède des atouts précieux, en particulier ses jeunes talents, la structure de sa population et son pouvoir d'achat, qui place la région au troisième rang du Royaume pour la consommation par habitant.

Il a également précisé que la municipalité dispose de plus de 120 possibilités d'investissement dans différents secteurs, y compris des projets à grande, moyenne et petite échelle.

Il a encouragé les chefs d'entreprise à saisir les opportunités et à investir dans les secteurs en croissance, en particulier grâce au soutien continu du gouvernement au secteur privé.

M. Al-Fakhri a salué les efforts déployés par la municipalité pour créer un environnement commercial compétitif et soutenir les investisseurs, ainsi que la collaboration entre les secteurs public et privé pour stimuler le développement, attirer les investissements et relever les défis dans l'intérêt de la région et de ses habitants.

M. al-Youssef a écouté les commentaires des participants sur les défis auxquels les investisseurs sont confrontés dans le secteur municipal et a reçu des suggestions pour améliorer l'environnement d'investissement et les services municipaux.
 


Tadawul approuve Morgan Stanley Saudi Arabia en tant que teneur de marché pour 8 titres cotés en bourse

 Morgan Stanley Saudi Arabia (Photo Fournie)
Morgan Stanley Saudi Arabia (Photo Fournie)
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  • Tadawul a approuvé Morgan Stanley Saudi Arabia pour servir de teneur de marché pour huit titres sur la plateforme de négociation principale et l'indice parallèle, Nomu.
  • Cette décision permet à la société de services financiers d'accroître la liquidité du marché et d'améliorer l'efficacité des prix conformément aux réglementations et aux procédures.

RIYADH : Tadawul a approuvé Morgan Stanley Saudi Arabia pour servir de teneur de marché pour huit titres sur la plateforme de négociation principale et l'indice parallèle, Nomu.

Cette décision permet à la société de services financiers d'accroître la liquidité du marché et d'améliorer l'efficacité des prix conformément aux réglementations et aux procédures.

Parmi les titres cotés sur l'indice principal, la société agira en tant que teneur de marché pour Arabian Internet and Communications Services Co, où elle assurera une présence minimale des ordres à 80 %, maintiendra une taille de 150 000 SR (39 982 $), et adhérera à un écart maximal de 0,65 %, avec la valeur la plus faible négociée de 5 %.

De même, elle fournira des services à Electrical Industries Co. en assurant une présence minimale des ordres de 80 %, une taille minimale de SR75 000, un écart maximal de 0,65 % et une valeur négociée de 5 %.

Elm Co. figure également parmi les titres approuvés, Morgan Stanley Saudi Arabia s'engageant à respecter les mêmes obligations de négociation que Electrical Industries Co.

Par ailleurs, la Co. for Cooperative Insurance aura une présence d'ordre minimale de 80 %, une taille minimale de 150 000 SR, un écart maximal de 0,65 % et une valeur négociée de 5 %.

Sur Nomu, Morgan Stanley Saudi Arabia a été approuvé en tant que teneur de marché pour National Environmental Recycling Co, International Human Resources Co, Almuneef Co pour le commerce, l'industrie, l'agriculture et les contrats, ainsi que pour Aqaseem Factory for Chemicals and Plastics Co.

Dans chacun de ces cas, elle assurera une présence minimale d'ordres de 50 %, maintiendra une taille minimale de 50 000 SR et respectera une marge maximale de 5 %, sans exigence de valeur minimale négociée.

La participation de Morgan Stanley Saudi Arabia à la tenue de marché devrait contribuer à une plus grande liquidité et à un environnement commercial plus efficace, renforçant ainsi le développement du marché des capitaux du pays.

En novembre, la banque d'investissement a reçu l'autorisation d'établir son siège régional dans le Royaume, qui continue d'attirer les investissements internationaux.

Cette décision s'inscrit dans le cadre du programme de siège régional de l'Arabie saoudite, qui offre aux entreprises diverses incitations, notamment une exonération de 30 ans de l'impôt sur le revenu des sociétés et de la retenue à la source sur les activités du siège, ainsi que l'accès à des réductions et à des services d'appui.

Morgan Stanley a fait son entrée sur le marché saoudien en 2007, en lançant une activité de négociation d'actions à Riyad, suivie par la création d'un fonds d'actions en 2009.