NEW YORK : La plateforme américaine de vidéo en ligne Netflix a suspendu son service en Russie, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains, pour protester contre l'invasion russe de l'Ukraine.
Le géant de la vidéo à la demande avait déjà interrompu, plus tôt cette semaine, ses acquisitions en Russie ainsi que ses productions de programmes originaux.
"Compte tenu des circonstances sur le terrain, nous avons décidé de suspendre notre service en Russie", a indiqué un porte-parole au site du magazine américain Variety.
Sollicité par l'AFP, Netflix n'a pas donné suite immédiatement.
Le réseau social TikTok annonce suspendre la création de nouvelles vidéos
Le réseau social TikTok a annoncé dimanche suspendre la possibilité de poster de nouvelles vidéos sur sa plateforme en Russie, en raison d'une nouvelle loi pénalisant la diffusion d'informations visant à "discréditer" l'armée et son invasion de l'Ukraine.
La décision de ce réseau social, qui revendique plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde, revêt une dimension diplomatique, car TikTok est filiale du groupe chinois ByteDance.
La Chine, qui entretient des relations étroites avec la Russie, s'est jusqu'ici abstenue de condamner l'invasion de l'Ukraine.
Selon une étude du cabinet Insider Intelligence publiée cette semaine, TikTok comptait quelque 24,7 millions de comptes en Russie fin 2021.
Environ 30% des Russes intéressés par du contenu vidéo sur les réseaux sociaux disaient consulter TikTok dans une étude du cabinet Deloitte, publiée en septembre 2021.
Leader de la vidéo en ligne dans le monde, avec 221,8 millions d'abonnés payants fin 2021, Netflix est un acteur mineur en Russie, où il compte moins d'un million d'abonnés, selon le Wall Street Journal.
Le groupe ne publie pas de chiffres pour le seul marché russe et n'a pas répondu à une demande de l'AFP sur le nombre de ses abonnés en Russie.
Netflix se joint aux très nombreuses entreprises étrangères qui ont annoncé la suspension de leurs activités ou leur retrait pur et simple de Russie depuis le lancement d'une offensive russe en Ukraine.
Lundi, Netflix avait indiqué au site Vulture qu'il n'entendait pas se conformer à la loi russe qui impose aux plateformes de streaming de proposer plusieurs chaînes gratuites, dont certaines sont considérées comme des vecteurs de propagande gouvernementale.
Le service de vidéo en ligne par abonnement devait, en théorie, diffuser ces chaînes à partir de début mars.