PARIS: Emmanuel Macron doit se rendre lundi en Ile-de-France "à la rencontre des Françaises et des Français", son premier déplacement en tant que candidat, a indiqué dimanche l'un des plus proches lieutenants du président, Richard Ferrand.
"Demain, l'idée est d'être mis en situation avec des Françaises et des Français qui auront à cœur de poser toutes les questions qu'ils ont envie de poser", a expliqué le président de l'Assemblée nationale lors de l'émission Dimanche en politique sur France 3.
L'entourage du candidat avait évoqué en fin de semaine un déplacement sur l'éducation, l'un des thèmes sur lesquels Emmanuel Macron insiste dans sa Lettre aux Français.
Contactée dimanche, son équipe de campagne n'en a pas précisé les contours.
Le candidat à sa réélection doit également s'entretenir lundi avec "les acteurs de la société civile" engagés dans son équipe de campagne, puis s'adresser en visioconférence aux élus qui l'ont parrainé, selon son équipe.
A moins de cinq semaines du premier tour, Emmanuel Macron a choisi une campagne courte avec ses prérogatives de chef d'Etat, en pleine crise ukrainienne.
S'il a prévenu dans sa "Lettre" qu'il ne "pourrait pas mener campagne comme (il) l'aurait souhaité en raison du contexte", il sera "un candidat qui va projeter la France, qui viendra au contact des Français pour le faire", a toutefois assuré dimanche sur BFMTV Christophe Castaner, un autre proche de M. Macron.
Interrogé sur la tenue de meetings, le patron du groupe de La République en marche à l'Assemblée nationale a indiqué qu'"il y en aura certainement, mais moins que ce qui était prévu".
L'organisation d'un grand raout le week-end prochain à Marseille est notamment en suspens.
A propos de la tenue de débats, M. Castaner s'est montré évasif, en indiquant d'abord qu'Emmanuel Macron en ferait "avec des journalistes de la presse, avec des Français".
Puis il a affirmé que des débats auraient lieu "selon les rituels et les circonstances, avec d'autres candidats".
Mais "s'il devait répondre à l'ensemble des propositions des médias pour organiser des débats avec tous les candidats, je pense qu'il en aurait facilement trente ou quarante", or "aucun de ses prédécesseurs ne l'a jamais fait", a rappelé M. Castaner.
"La campagne, c'est aussi une adresse directe aux Français, c'est la confrontation avec des journalistes, c'est tout ces temps d'échange-là", a encore anticipé l'ancien ministre de l'Intérieur.
Invité à répondre à la critique formulée par Marine Le Pen d'utilisation des moyens attachés à sa fonction pour mener campagne, notamment après la diffusion d'une vidéo du candidat Macron tournée à l'Elysée, Christophe Castaner a récusé que des deniers de l'Etat eurent été "mobilisés pour faire le film".
Pour lui, "c'est un peu le discours du bal des faux-culs".
"Est-ce que vous imaginez qu'Emmanuel Macron, pour rédiger le texte de son adresse aux Français, doive prendre la voiture, quitter l'Élysée, et donc s'éloigner des lieux de décisions stratégiques pendant un moment juste pour rédiger sa lettre?", a-t-il interrogé.