Pyongyang tire un «missile balistique» avant la présidentielle en Corée du Sud

montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un prononçant un discours lors de la 2e Conférence des secrétaires des comités primaires du Parti des travailleurs de Corée 1er mars (Photo, AFP).
montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un prononçant un discours lors de la 2e Conférence des secrétaires des comités primaires du Parti des travailleurs de Corée 1er mars (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 05 mars 2022

Pyongyang tire un «missile balistique» avant la présidentielle en Corée du Sud

  • Pyongyang a procédé à sept essais d'armes en janvier, y compris de son missile le plus puissant depuis 2017
  • En dépit de sanctions internationales draconiennes, Pyongyang a rejeté toutes les offres de dialogue depuis l'échec en 2019 des négociations entre Kim Yong Un et Donald Trump

SEOUL: La Corée du Nord a lancé samedi un projectile, présenté comme un "missile balistique" par Séoul, poursuivant sa série d'essais d'armement à quatre jours de la présidentielle en Corée du Sud.

Pyongyang a procédé à sept essais d'armes en janvier, y compris de son missile le plus puissant depuis 2017, avant de suspendre ses tirs pendant les Jeux olympiques d'hiver de Pékin.

Le 28 février, la Corée du Nord a annoncé avoir procédé à un essai de "grande importance" pour le développement d'un satellite de reconnaissance, Séoul parlant de son côté d'un missile balistique.

En dépit de sanctions internationales draconiennes, Pyongyang a jusqu'à présent rejeté toutes les offres de dialogue depuis l'échec en 2019 des négociations entre le dirigeant Kim Yong Un et le président américain de l'époque Donald Trump.

Le pays a depuis redoublé d'efforts pour moderniser son armée, menaçant en janvier de rompre le moratoire qu'il s'est auto-imposé sur les essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux. 

L'armée sud-coréenne a déclaré samedi avoir détecté "un missile balistique lancé en direction de l'est depuis la région de Sunan vers 08H48 (23H48 GMT)".

Le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi a affirmé que le missile a volé "à une altitude maximale d'environ 550 kilomètres et à une distance d'environ 300 kilomètres". 

Il a déplôré "l'extrême fréquence" des essais d'armes par Pyongyang depuis le début de l'année, estimant qu'ils constituent "une menace pour la région... et sont absolument inacceptables." 

Cet essai intervient quatre jours avant l'élection présidentielle en Corée du Sud, Pyongyang semblant ainsi vouloir faire part de son "mécontentement" à l'égard du président sortant Moon Jae-in, selon les analystes.

"On dirait que Kim Jong Un a le sentiment que Moon Jae-in n'a pas fait grand-chose après l'échec du sommet de Hanoi" entre Kim Jong Un et Donald Trump en 2019, selon Ahn Chan-il, spécialiste des études nord-coréennes. 

Pyongyang a clairement "décidé de donner la priorité à son propre programme militaire, indépendamment de ce que pense la Corée du Sud", a-t-il ajouté.

Tirer profit de l'Ukraine

Les tensions avec la Corée du Nord ne semblent plus être un enjeu majeur de la présidentielle sud-coréenne, selon les analystes qui estiment que l'inégalité des revenus et le chômage des jeunes sont au coeur des préoccupations des électeurs.

Si le Parti démocratique de Moon Jae-In perd le scrutin mercredi, Séoul pourrait amorcer un changement de la politique à l'égard de son voisin du nord.

L'un des deux principaux candidats, l'ancien procureur Yoon Suk-yeol, le candidat du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite), a menacé de procéder, si nécessaire, à une frappe préventive contre Pyongyang, doté de l'arme nucléaire.

Selon les analystes, la Corée du Nord chercherait à tirer profit de l'invasion de l'Ukraine par la Russie pour procéder à de nouveaux essais au moment où les Etats-Unis portent toute leur attention sur ce conflit.

A la fin de la guerre froide, l'Ukraine avait d'importants stocks d'armes nucléaires et a renoncé à son arsenal dans les années 1990. 

"Avec ces essais, la Corée du Nord semble dire qu'elle est différente de l'Ukraine, et veut rappeler au monde qu'elle possède son propre armement nucléaire", a affirmé à l'AFP Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes. 

"C'est une nouvelle demande pour que Washington mette fin aux politiques dites +hostiles+ à l'encontre de Pyongyang", selon lui. 

Le mois dernier, Pyongyang a accusé Washington d'être la "cause profonde de la crise ukrainienne", déclarant dans un communiqué que Washington "s'immisçait" dans les affaires intérieures d'autres pays quand cela lui convient. 

Les analystes estiment que Pyongyang pourrait utiliser la date la plus importante de son calendrier politique, le 15 avril, pour procéder à un test d'armement de grande importance.

Cette date marque l'anniversaire (110 ans cette année) de la naissance de Kim Il Sung, fondateur de la Corée du Nord et grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong Un.

Des images satellites récentes suggèrent que le régime nord-coréen prépare un grand défilé militaire pour exhiber ses armes à cette occasion. 

"Pyongyang va probablement se concentrer sur les tests de ses satellites de reconnaissance et de ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) jusqu'en avril", a déclaré Cheong Seong-chang du Centre d'études sur la Corée du Nord de l'Institut Sejong.


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».