CASABLANCA: Le département du Trésor américain a annoncé vendredi, dans un communiqué, avoir sanctionné deux Libanais, pour avoir «parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique au Hezbollah» depuis la Guinée».
«Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor des États-Unis a désigné Ali Saadé et Ibrahim Taher en vertu du décret 13224, tel que modifié, qui vise les terroristes, les dirigeants et les responsables de groupes terroristes, ainsi que ceux qui apportent un soutien aux terroristes ou aux actes de terrorisme», peut-on lire dans le communiqué.
La même source précise qu’Ali Saadé et Ibrahim Taher sont deux «hommes d'affaires libanais connus pour entretenir des liens directs avec le Hezbollah».
Dans les détails, Ali Saadé est accusé «de transferts d'argent depuis la Guinée au Hezbollah, par l'intermédiaire de représentants du Hezbollah en Guinée et au Liban» et est accusé «d'employer un certain nombre de personnes affiliées au Hezbollah dans le pays», alors qu’Ibrahim Taher a été identifié comme «l'un des plus importants soutiens financiers du Hezbollah en Guinée» et est accusé d'employer «un certain nombre de personnes affiliées au Hezbollah dans le pays».
«Ibrahim Taher et un associé ont envoyé des dollars collectés dans l'une de leurs installations commerciales à l'aéroport de Conakry et ont soudoyé les douaniers guinéens pour qu'ils laissent passer leurs devises dans les bagages», poursuit le communiqué.
Ali Saadé, lui, «entretient une relation étroite avec un partisan du Hezbollah, Kassem Tajeddine, que l'OFAC (NDLR: Office of Foreign Assets Control) a désigné en 2009 comme étant un important contributeur financier du Hezbollah».
Ainsi, le Trésor américain a décidé que «tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement, ou avec d'autres personnes bloquées, qui sont aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués et signalés à l'OFAC».