Dubai 2020: Jean-Paul Gaultier, «l’enfant terrible de la mode», se confie sur les dessous de ses 50 ans de créations

Herb Ritts, Jean Paul Gaultier, Tokyo, 1990 © Herb Ritts Foundation / Trunk Archives
Herb Ritts, Jean Paul Gaultier, Tokyo, 1990 © Herb Ritts Foundation / Trunk Archives
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Publié le Lundi 07 mars 2022

Dubai 2020: Jean-Paul Gaultier, «l’enfant terrible de la mode», se confie sur les dessous de ses 50 ans de créations

  • En tout, ce sont une quarantaine de pièces haute couture et prêt-à-porter qui représentent presque un demi-siècle de rébellion
  • «C’est la première fois que je viens à Dubaï et je suis ravi», confie Jean-Paul Gaultier à Arab News en français

DUBAI:  On dit qu’il est plus facile de voir de près un Picasso dans un musée qu’une robe de Jean-Paul Gaultier.

Le grand designer français et ses robes uniques ont débarqué pour la première fois au Moyen-Orient cette semaine dans le cadre de la rétrospective intitulée «Gaultier de A a Z», au Pavillon de la France de l’exposition universelle de Dubaï.

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Herb Ritts, Jean Paul Gaultier, Tokyo, 1990 © Herb Ritts Foundation / Trunk Archives

En tout, ce sont une quarantaine de pièces haute couture et prêt-à-porter qui représentent presque un demi-siècle de rébellion et qui explorent les influences, les obsessions, les inspirations de Jean-Paul Gaultier.

C’est un véritable parcours à travers lequel on peut voir et presque toucher des tenues de stars – comme celles de Nicole Kidman, Sarah Jessica Parker, Marion Cotillard, Cate Blanchett… –, les corsets mythiques créés pour Madonna pour son MDNA Tour, ou un magnifique corset papillon porté par Dita von Teese.

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Ellen von Unwerth, Survivants (La titia Casta, Vladimir McCary, Jenny Shimizu), 1994 PAP/RTW Homme/Femme PE/SS 1994, Les Tatouages. 
O Ellen von Unwerth / EVU Studio.

«C’est la première fois que je viens à Dubaï et je suis ravi», confie Jean-Paul Gaultier à Arab News en français. «C’est un endroit très inspirant, très beau. Il y a une bonne énergie ici, une belle lumière, une belle architecture. C’est la ville du futur, ça me plaît, c’est inspirant», ajoute-t-il. Et c’est justement de ses inspirations qu’il s’agit.

Jean-Paul Gaultier, «l’enfant terrible de la mode», a souvent habillé la femme en corset. Si cet accessoire peut être perçu comme un synonyme de souffrance et de soumission aux normes de beauté établies par les hommes, le couturier glorifiait à travers lui dans ses créations la femme puissante et émancipée.

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Emil Larsson, Diamondback rattlesnake, 2021 Haute couture PE/SS 2015, Les Mariées. 
Robe cardigan, boutonnée dans ie dos, rebrodée de jais noir, effet « crotale diamantin ».

Il a ainsi été inspiré par des femmes au caractère fort et indépendant, à l’instar de Frida Kahlo. «Je voulais exprimer mon admiration pour elle», explique l’artiste en montrant la robe qui porte le nom de cette peintre mexicaine, tandis que nous visitons l’exposition.

Autre inspiration forte de l’artiste, sans l’ombre d’un doute: Madonna. Gaultier a créé pour elle le fameux corset, il a travaillé sur de multiples shows de la star américaine. «C’est une femme très forte. J’admire sa musique et j’admire la provocation qu’elle représente. Elle est passionnée et c’est important pour tout créateur», confie-t-il.

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Emil Larsson, Kylie X Tour, 2009 Collection Les Actrices, modele Barbarella Haute couture AH/FW 2009—2010.

Le grand couturier s’est fait connaître grâce à son style avant-gardiste qui casse les codes de la haute couture.

«J’ai commencé ma carrière dans les années 1970. Je travaillais pour Cardin, Patou, des maisons de haute couture très classiques», raconte-t-il. Or, pour celui qui a repris la marinière en la rendant tendance et qui a habillé l’homme en jupe, la mode doit exprimer «l’évolution de la société, sa transformation». «Je voulais montrer que les femmes étaient fortes et que l’homme pouvait être vénal ou fragile, sensuel, alors que ce n’était pas admis à l’époque. L’archétype de l’homme rassemblait plutôt à John Wayne!», s’exclame-t-il.

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Emil Larsson, MDNA, 2013.
Corset cage en vinyle noir doublé argent a armature apparente, seins coniques et hanches prononcées pour la tournée MDNA de Madonna en 2012.

Mode inclusive reflet de la société

Créée sous la houlette de Thierry-Maxime Loriot, son commissaire, cette dix-septième exposition sur Jean Paul Gaultier examine sous toutes ses coutures une esthétique singulière empreinte d’humanisme de tolérance. Ce blond légendaire au rire contagieux a réinterprété et transgressé les codes de la haute couture et du prêt-à-porter, mais également, avec humour et malice, ceux de notre société. Il a créé, pour reprendre les mots de Thierry-Maxime Loriot, «une mode inclusive accompagnée d’un message social». «Je pense qu’il était important de véhiculer le message universel sur la diversité et sur ces différentes valeurs. C’est quelque chose qui existe moins dans la mode actuelle, qui est peut-être plus artificielle aujourd’hui», confie-t-il à Arab News en français.

Ces valeurs qui saisissent et revendiquent les enjeux de la société ont été relayées par le couturier collection après collection pendant près de cinquante ans.

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Patrice Stable, Michelle Buswell.
Haute couture PE/SS 2005, Hommage a I’Afrique, modele “African Queen”. 
Bustier masque en raphia tukula sur tulle noir. Jupe mi-longue, scarifiée en double mousseline crépon tukula et cerise, revoilée de tulle de soie noir.

Pourtant, ce créateur n’est parti de rien… «Quand j’ai commencé, je n’avais pas d’argent. C’est un bon début: cela force à être créatif», observe Gaultier. «J’ai converti un sac plastique en robe. J’ai créé ainsi une pièce de mode. […] J’aime aussi utiliser des restes ou transformer l’ancien en quelque chose de neuf.»

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Marion Cotillard avec l’Oscar de Meilleur Actrice pour son role dans La Mâme (La Vie en Rose) d’OIivier Dahan, 80e cérémonie des Annual Academy Awards, Los Angeles, 24 février 2008.
Haute couture PE 2008, Les Sirénes, modele Siréne Reine
Robe longue siréne en crépe écailles nacre et argent en crescendo de tailles, motifs articulés en écailles découpées aux seins et aux hanches.
 
Photo: Vince Bucci/Getty Images.
O Getty Images / courtesy of A.M.P.A.S. via Getty Images.

Pour Thierry-Maxime Loriot, «il fallait aussi rendre hommage à des beautés plurielles et à différentes cultures – des éléments que Jean-Paul Gaultier mélange de manière merveilleuse».

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Emil Larsson, Butterfly corset, 2021
Haute couture PE/SS 2014, Les Papillons
 
Corset papillon Monarque satin et organza, enchassé de baguettes velours noir, ailes d’organza, en collaboration avec Mr. Pearl.

Du grand art aux beautés plurielles

«C’est peut-être parce que je suis différent moi-même que je suis attiré par ceux qui sont différents des autres», explique pour sa part Jean-Paul Gaultier. «J’aime beaucoup les femmes rondes, j’en ai montré plusieurs», ajoute-t-il. «Quand j’ai commencé, en 1976, j’ai vu différentes sortes de beauté, que ce soit au Maroc, en Inde, au Japon, en Mongolie ou en Afrique. Je voulais montrer cette diversité. Tout cela m’inspire, comme les différents types de beauté de mes modèles.»

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Haute couture AH/FW 1997-1998, La Russie
Robe de taffetas brun et ‘peau’ de Iéopard brodé perlé, grilles en strass sur jupon de tulle. O Thierry-Maxime Loriot.

Au-delà des voyages, la rue se trouve la source d’inspiration principale du créateur français. Un univers où métissages et multiculturalisme, androgynie et métamorphoses, femmes de pouvoir et hommes-objets se croisent et vont rencontrer le savoir-faire exceptionnel des ateliers haute couture de sa maison à travers des créations uniques.

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Nicole Kidman avec l’Oscar de la meilleure actrice, 75e cérémonie des Academy Awards,Los Angeles, 23 mars 2003.
Haute couture PE 2003, Les Boutons, modele Araignée du soir.
Fourreau long é bretelles drapées «toile d’araignée » en jersey de soie nuit.
O Getty Images / courtesy of A.M.P.A.S. via Getty Images.

«Ce sont des œuvres d’une fragilité extrême», explique Benjamin, d’une voix émue, à Arab News en français. Il travaille depuis des années à l’atelier haute couture de «Monsieur» et il est venu donner un coup de main pour installer l’exposition.

On peut notamment admirer de très près la robe léopard. Conçue en collaboration avec Maison Lesage, spécialisée dans la broderie haute couture, la robe a demandé mille sept cents heures de travail. Pour donner l’impression léopard, des perles ont été cousues par de petites mains pendant plus d’un an.

«Le travail de Jean-Paul Gaultier est du grand art», disait Andy Warhol.

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Patrice Stable, Kasia Pysiak.
Haute couture PE/SS 2002, La Parigote, modele "Place du Tertre" 
Blouson a longues manches évasées en "double coutures" et franges de soie "jean". Réalisé a partir de deux blousons et huit pantalons en jean recyclés. Douze métres de franges teintes utilisées.
OPatrice Stable.

Accompagné par ses égéries et mannequins – Farida Khelfa, Nabilla Benattia et Iris Mittenaere, miss France 2016 –, Jean Paul Gaultier, qui s’est retiré en 2020 pour passer le relais à la nouvelle génération, a traversé son vestiaire, à Dubaï, comme on traverse ses souvenirs, l’histoire d’une génération, d’une vie. Avec une certaine dose de nostalgie, sans aucun doute.


Un rover de la Nasa offre une piste à l'absence de vie sur Mars

 La mission Axiom-4, avec un vaisseau spatial SpaceX Dragon et une fusée Falcon 9, décolle du complexe de lancement 39A au Centre spatial Kennedy de la NASA à Cap Canaveral, en Floride, le 25 juin 2025. Une mission commerciale américaine transportant des astronautes indiens, polonais et hongrois a décollé vers la Station spatiale internationale le 25 juin, emmenant des habitants de ces pays dans l'espace pour la première fois depuis des décennies. (AFP)
La mission Axiom-4, avec un vaisseau spatial SpaceX Dragon et une fusée Falcon 9, décolle du complexe de lancement 39A au Centre spatial Kennedy de la NASA à Cap Canaveral, en Floride, le 25 juin 2025. Une mission commerciale américaine transportant des astronautes indiens, polonais et hongrois a décollé vers la Station spatiale internationale le 25 juin, emmenant des habitants de ces pays dans l'espace pour la première fois depuis des décennies. (AFP)
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  • Mars est considérée avoir eu tous les ingrédients nécessaires à l'apparition de la vie, y compris le plus essentiel: de l'eau
  • La surface de la plus proche voisine de la Terre est marquée par les empreintes d'anciens lacs et rivières

PARIS: Pourquoi Mars est-elle déserte et inhabitable, alors que la vie s'est épanouie sur une planète Terre assez similaire? La découverte d'un rover de la Nasa, présentée dans une étude mercredi, suggère que si des rivières ont bien coulé sporadiquement sur la planète rouge, elle était condamnée à rester désertique.

Mars est considérée avoir eu tous les ingrédients nécessaires à l'apparition de la vie, y compris le plus essentiel: de l'eau. La surface de la plus proche voisine de la Terre est marquée par les empreintes d'anciens lacs et rivières.

Plusieurs rovers, des véhicules robotisés, cherchent aujourd'hui les traces d'une vie qui aurait pu y exister il y a des millions d'années.

Plus tôt cette année le rover Curiosity a découvert une pièce manquant à ce puzzle: des roches riches en minéraux carbonés. Du même type que le calcaire qu'on trouve sur Terre, elles se sont constituées comme des éponges à dioxyde de carbone, capturé dans l'atmosphère.

Une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Nature, a modélisé avec précision comment ces roches peuvent modifier notre compréhension du passé de Mars.

Des "oasis" éphémères 

Elle aurait ainsi enregistré de "brefs épisodes d'habitabilité à certains moments et endroits", a expliqué à l'AFP le premier auteur de l'étude, Edwin Kite, planétologue à l'Université de Chicago. Mais ces "oasis" étaient l'exception plutôt que la règle.

Sur la Terre, le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère réchauffe la planète. Et sur de longues échelles de temps il est incorporé dans des roches carbonées. Avant que des éruptions volcaniques ne renvoient du gaz dans l’atmosphère, créant un cycle climatique qui permet d'entretenir celui de l'eau.

Seulement Mars a connu un "faible" taux de rejet de gaz volcanique, riche en carbone, par rapport à celui de la Terre, a expliqué Edwin Kite. Avec pour conséquence un déséquilibre qui a laissé la planète beaucoup plus froide et moins hospitalière.

Selon la modélisation des chercheurs, les brèves périodes de présence d'eau liquide sur Mars ont été suivies par 100 millions d'années d'un épisode désertique, bien trop long pour que quoi que ce soit y survive.

Pour autant le chercheur n'exclut pas la présence de poches d'eau liquide profondément enfouies sous la surface.

Un autre rover de la Nasa, Perseverance, qui s'est posé en 2021 dans un autre ancien delta de la planète, a aussi trouvé des traces de roches carbonées à la frange d'un lac asséché.

Mais pour avoir le fin mot de l'histoire il faudrait pouvoir étudier des échantillons de ces roches sur Terre. Des programmes spatiaux américano-européen et chinois ont ça dans leur carton.

"L'origine de la vie " 

Au bout du compte les scientifiques cherchent la réponse à une des grandes questions posées à l'Homme: la Terre est-elle la seule planète à abriter la vie?

A ce jour, les astronomes ont découvert environ 6.000 planètes en dehors du système solaire. Mais elles sont toutes bien trop lointaines pour espérer en rapporter un jour des échantillons.

Un point que soulève M. Kite pour défendre une mission rapportant des échantillons de Mars. Elle permettrait de déterminer si la planète a pu contenir ne serait ce que des micro-organismes pendant la période où l'eau était présente. A défaut, ce serait une indication sur la difficulté à voir apparaitre la vie ailleurs.

A l'inverse, trouver de telles traces de vie passée dans des échantillons, "nous dirait que l'apparition de la vie est aisée à l'échelle planétaire", selon M. Kite.


Mondial des clubs: Al-Hilal, tête de pont du football saoudien

L'attaquant brésilien d'Al Hilal (77), Malcom, célèbre sa victoire lors du huitième de finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2025 entre l'équipe anglaise de Manchester City et l'équipe saoudienne d'Al Hilal, au stade Camping World d'Orlando, le 30 juin 2025. (AFP)
L'attaquant brésilien d'Al Hilal (77), Malcom, célèbre sa victoire lors du huitième de finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2025 entre l'équipe anglaise de Manchester City et l'équipe saoudienne d'Al Hilal, au stade Camping World d'Orlando, le 30 juin 2025. (AFP)
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  • Al-Hilal fait figure de tête de pont du football saoudien
  • Après son exploit contre Manchester City (4-3 après prolongation), le représentant du Moyen-Orient (confédération asiatique) tentera de rallier le dernier carré, vendredi à Orlando, face aux Brésiliens de Fluminense

ORLANDO: Des moyens illimités provenant du fonds souverain saoudien, une colonie de joueurs étrangers expérimentés et talentueux sous la houlette de Simone Inzaghi chipé à l'Inter Milan: Al-Hilal est tout sauf une petite équipe au Mondial des clubs.

Après son exploit contre Manchester City (4-3 après prolongation), le représentant du Moyen-Orient (confédération asiatique) tentera de rallier le dernier carré, vendredi à Orlando, face aux Brésiliens de Fluminense.

Un club adossé au PIF

Al-Hilal fait figure de tête de pont du football saoudien et ses performances éclatantes dans un tournoi financé en grande partie par l'argent de la monarchie pétrolière n'en sont que plus symboliques.

Comme quatre autres équipes de la Saudi Pro League (Al-Ahli, Al-Ittihad, Al-Nassr, Neom), le club le plus prestigieux du pays (19 titres de champion, 4 Ligue des champions asiatique) est en effet géré directement par le fonds souverain saoudien (PIF), sponsor majeur de la compétition et actionnaire de son diffuseur, la plateforme britannique DAZN, qui en a acquis les droits exclusifs pour un montant d'environ un milliard d'euros.

Désigné pays-hôte de la Coupe du monde en 2034, l'Arabie saoudite est ainsi devenue un partenaire incontournable pour la Fifa et la réussite d'Al-Hilal au Mondial des clubs ne fait qu'illustrer un peu plus le poids grandissant du royaume dans le football international.

Légion étrangère et star locale

Depuis le départ fin janvier de Neymar (seulement sept matches joués en 18 mois), l'effectif ne comprend plus de joueurs au nom clinquant mais beaucoup ont été compétitifs dans les grands championnats européens.

La plus forte colonie est brésilienne, avec trois joueurs dont deux attaquants. Marcos Leonardo, 22 ans, venu de Santos et auteur d'un doublé contre City, ainsi que Malcom, passé par Bordeaux, Barcelone et le Zénith Saint-Pétersbourg. Le latéral gauche Renan Lodi, ancien de l'Atletico Madrid et de Marseille, complète le trio.

En défense, le stoppeur sénégalais Kalidou Koulibaly, qui a longtemps évolué à Naples, est à 34 ans un des vétérans de l'équipe, tout comme l'excellent gardien Yassine Bounou, qui a fait l'essentiel de sa carrière en Espagne (Saragosse, Gérone, FC Séville) et a brillé avec la sélection marocaine, parvenue en demi-finale du Mondial-2022.

Outre les Portugais Joao Cancelo - champion du Portugal (Benfica), d'Italie (Juventus), d'Angleterre (Manchester City) - et Ruben Neves, vainqueur de deux Ligues des nations, deux Serbes en imposent: le milieu Sergej Milinkovic-Savic, longtemps incontournable à la Lazio Rome, et l'attaquant Aleksandar Mitrovic, meilleur buteur de l'histoire de sa sélection, qui est cependant blessé et absent.

Côté Saoudiens, un joueur sort du lot. Salem Al-Dawsari, qui s'était fait connaître au Mondial-2022 en marquant un superbe but contre l'Argentine (2-1). Aux Etats-Unis, il montré ses qualités de vitesse face au Real Madrid et de buteur aux dépens de Pachuca, avant de se blesser.

Inzaghi imprime déjà son style

Fin mai, une pluie de critiques s'est abattue sur le coach italien. Promise au titre en Serie A, l'Inter Milan a été finalement dépassée par Naples, puis humiliée dans la foulée en finale de la Ligue des champions par le Paris SG (5-0). Alors, quand il a accepté l'offre mirobolante d'Al-Hilal, à hauteur de 26 millions d'euros par an, Inzaghi est passé de loser à traître.

"J'ai accepté le défi, je suis sorti de ma zone de confort après plusieurs années à l'Inter. Je veux changer ma façon de penser et essayer de nouvelles choses", s'est-il défendu avant ce Mondial des clubs.

Et en moins d'un mois sous ses ordres, le résultat est tel qu'Al-Hilal a tenu la dragée haute à tous ses adversaires et que son football ressemble furieusement à celui de l'Inter, direct, vertical, tout en intensité et en vitesse.

Quant à Inzaghi, il reste un spectacle à lui seul, débordant d'énergie devant son banc. Il motive sans cesse ses troupes et réagit avec une passion excessive à tous les faits du match.

 


Turaif : Une mosaïque historique et culturelle qui remonte à l'époque préislamique

Le gouvernorat abrite une série de sites patrimoniaux riches sur le plan culturel et historique, dont beaucoup remontent à l'époque préislamique. (SPA)
Le gouvernorat abrite une série de sites patrimoniaux riches sur le plan culturel et historique, dont beaucoup remontent à l'époque préislamique. (SPA)
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  • À 40 km au sud-ouest de Turaif se trouve le site archéologique de Qasr Duqrah, où l'on a trouvé des preuves matérielles de l'existence d'un établissement humain depuis l'âge de pierre

TURAIF : Situé dans la région des frontières septentrionales de l'Arabie saoudite, le gouvernorat de Turaif est un carrefour de civilisations anciennes et d'événements historiques, servant de porte d'entrée vers l'Irak et le Levant. Le gouvernorat abrite une série de sites patrimoniaux riches sur le plan culturel et historique, dont beaucoup remontent à l'époque préislamique.

Le site archéologique de Qasr Duqrah, situé à 40 kilomètres au sud-ouest du gouvernorat, figure parmi les sites les plus importants. À côté de ce site se trouve une montagne connue sous le nom d'"Aqran", également appelée mont Duqrah, qui a été répertoriée dans le cadre du Comprehensive Archaeological Survey Program (programme d'étude archéologique globale).

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Panneau de la Commission du patrimoine sur le site archéologique de Qasr Duqrah, situé à 40 kilomètres au sud-ouest du gouvernorat de Turaif. (SPA)

Zahi Al-Khalawi, membre de la Société historique saoudienne, a souligné que le site connu sous le nom de "Duqrah" est l'un des sites archéologiques les plus importants du Royaume, étant donné la découverte de preuves matérielles indiquant un peuplement humain depuis l'âge de pierre.

Il a noté que l'habitat sur le site s'est poursuivi jusqu'à la fin de la période romaine (du 2e au 6e siècle de notre ère) et a persisté jusqu'à l'ère omeyyade (de 661 à 750 de notre ère).

L'oléoduc transarabe (Tapline), l'un des sites du patrimoine industriel les plus importants d'Arabie saoudite, constitue un autre point de repère. L'oléoduc s'étend de l'est au nord du Royaume, en passant par Turaif, et a été inscrit au Registre national du patrimoine industriel. Il s'agit du premier site du patrimoine industriel officiellement documenté dans le Royaume, représentant les premières étapes de l'industrie pétrolière de l'Arabie saoudite et son importance économique et de développement.

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Connu sous le nom de Tapline, cet oléoduc s'étend de l'est de l'Arabie saoudite au nord-ouest, en passant par Turaif. (SPA)

Il convient également de mentionner le site de Qaru Turaif, une source d'eau aménagée par la Tapline Company dans les années 1950 pour aider à sédentariser les communautés nomades, sur ordre de feu le roi Abdulaziz bin Abdulrahman Al-Faisal Al Saud. Le site a été inscrit au patrimoine culturel du gouvernorat.

À l'est de Turaif, à environ 25 kilomètres, se dresse le Jabal Umm Waal, point de repère historique et porte d'entrée nord de la péninsule arabique. La montagne raconte la vie des Bédouins et le passage des caravanes commerciales et des pèlerins en provenance du Levant et de l'Irak. Pendant des siècles, elle a servi de route sûre pour les voyageurs qui se dirigeaient vers le sud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com