Kazakhstan: Le parti au pouvoir prend ses distances envers l'ex-dirigeant

L'ancien président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, assiste à une table ronde au sommet le dernier jour du Forum «La Ceinture et la Route» à Pékin, le 27 avril 2019. (Photo, AFP)
L'ancien président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, assiste à une table ronde au sommet le dernier jour du Forum «La Ceinture et la Route» à Pékin, le 27 avril 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 mars 2022

Kazakhstan: Le parti au pouvoir prend ses distances envers l'ex-dirigeant

  • Le parti au pouvoir au Kazakhstan a changé de nom mardi pour s'appeler désormais Amanat
  • Le Kazakhstan affiche sa neutralité depuis l'invasion russe de l'Ukraine et a offert d'accueillir des pourparlers entre les deux pays

ALMATY : Le parti au pouvoir au Kazakhstan a changé de nom mardi pour s'appeler désormais Amanat, prenant ainsi ses distances envers l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev qui avait dirigé le pays pendant près de 30 ans, ont rapporté mardi des médias.

M. Nazarbaïev, 81 ans, a dominé la vie politique de ce pays de 19 millions d'habitants qui regorge de pétrole et de minerais de 1990, avant son indépendance de l'Union soviétique en 1991, jusqu'en 2019 lorsqu'il a transmis les rênes à Kassym-Jomart Tokaïev.

Jusqu'aux émeutes sanglantes de début janvier, il avait conservé une influence considérable, s'attribuant le titre d'"Elbassy" --"Chef de la nation" kazakhe-- et la tête du puissant Conseil de sécurité.

Après avoir appelé des troupes russes à la rescousse pour réprimer ces émeutes inédites qui ont fait plus de 200 morts, M. Tokaïev, 68 ans, a repris la main et écarté les proches de M. Nazarbaïev au gouvernement et dans les organes de sécurité.

Mardi, lors d'un congrès extraordinaire, les délégués du parti ont voté pour changer le nom de l'organisation et abandonner celui de Nour Otan, qui reprenait la première partie du prénom de l'ex-président, pour Amanat ("confiance"), a rapporté le site pro-gouvernemental kazakh Tengrinews.

S'adressant au congrès, M. Tokaïev a soutenu cette initiative et qualifié le nouveau nom de "concept profond qui revêt une symbolique particulière dans la culture de notre peuple".

"Il évoque les idéaux impérissables de l'indépendance, les valeurs d'un Etat fort, de l'unité nationale, les vastes étendues de notre patrie que nos ancêtres nous ont léguée", a-t-il déclaré.

Juste après les émeutes, M. Tokaïev avait déclaré que son pays avait vaincu une "tentative de coup d'Etat" de "terroristes" étrangers, "un acte organisé et bien préparé contre le Kazakhstan avec la participation de combattants étrangers de pays d'Asie centrale, y compris d'Afghanistan. Des combattants du Moyen-Orient ont également participé", sans guère fournir de preuves de son assertion.

M. Tokaïev a consolidé son pouvoir à la faveur de la crise aux dépens de son ancien mentor, prenant notamment la tête du Conseil de sécurité ainsi que du parti au pouvoir.

Juste avant le retrait en janvier des forces de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance conduite par Moscou, il les avait remerciées pour leur intervention, saluant sa "grande importance psychologique pour repousser l'agression des terroristes et des bandits".

Le Kazakhstan affiche sa neutralité depuis l'invasion russe de l'Ukraine et a offert d'accueillir des pourparlers entre les deux pays, une proposition réitérée mardi par M. Tokaïev.

M. Nazarbaïev, auquel les manifestants de janvier reprochaient d'avoir fait prospérer la corruption, ne s'est pas exprimé publiquement pendant ces troubles inédits. Mais il est sorti du silence le 18 janvier pour apporter son plein soutien à son successeur et assurer qu'il n'y avait "aucun conflit ou confrontation au sein de l'élite".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.