Ukrainiens et Russes se battent dans Kiev, 200 civils tués depuis le début du conflit

Les pompiers éteignent le feu dans un immeuble de grande hauteur qui a été touché par un récent bombardement à Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
Les pompiers éteignent le feu dans un immeuble de grande hauteur qui a été touché par un récent bombardement à Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Ukrainiens et Russes se battent dans Kiev, 200 civils tués depuis le début du conflit

  • Selon les autorités ukrainiennes, de violents combats se poursuivaient à Kiev dans la matinée et elles ont distribué ces derniers jours des armes aux civils pour la défendre
  • De «durs combats» se poursuivaient également à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev

KIEV: Samedi, au troisième jour de l'invasion russe, la capitale ukrainienne Kiev se battait pour éviter de tomber aux mains de l'armée russe, des combats ayant eu lieu dans la nuit sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de Kiev.

Le ministre ukrainien de la Santé a fait état samedi de 200 civils tués, dont trois enfants, et plus d'un millier de blessés depuis le début de l'invasion russe du pays il y a trois jours.

"Malheureusement, selon les données opérationnelles, 200 personnes sont mortes aux mains des envahisseurs, dont trois enfants, et 1 115 sont blessées, dont 33 enfants", a indiqué le ministre Viktor Liachko sur Facebook.

Selon les autorités ukrainiennes, de violents combats se poursuivaient à Kiev dans la matinée et elles ont distribué ces derniers jours des armes aux civils pour la défendre.

L'armée de terre ukrainienne a également fait état de "violents" combats à 30 km au sud-ouest de la capitale, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes".

Des soldats ukrainiens se tiennent devant un véhicule de l'armée ukrainienne incendié du côté ouest de la capitale ukrainienne de Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
Des soldats ukrainiens se tiennent devant un véhicule de l'armée ukrainienne incendié du côté ouest de la capitale ukrainienne de Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)

Le président ukrainien, pour sa part, a affirmé samedi que ses partenaires occidentaux allaient livrer de nouvelles armes à l'Ukraine, et a appelé les Ukrainiens à défendre Kiev, en proie à de violents combats avec les forces russes.

"Un nouveau jour a commencé sur le front diplomatique, avec une conversation avec @EmmanuelMacron. Armes et équipements de nos partenaires sont en route pour l'Ukraine. La coalition antiguerre fonctionne", a écrit M. Zelensky sur Twitter.

Peu avant cette annonce, il a diffusé une adresse vidéo sur Facebook en appelant à ne pas croire les "fausses informations" circulant sur internet selon lesquelles il aurait appelé son armée à se rendre.

"Je suis là. On ne va pas déposer les armes et on va défendre notre pays", a déclaré M. Zelensky.

"Nos armes, c'est notre vérité. C'est notre terre. C'est notre pays. Nos enfants. Nous allons défendre tout cela. Gloire à l'Ukraine!", a-t-il lancé.

Des militaires ukrainiens récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russes dans la capitale ukrainienne de Kiev dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)
Des militaires ukrainiens récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russes dans la capitale ukrainienne de Kiev dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)

Dans un communiqué distinct, l'armée de terre ukrainienne a réaffirmé que de "durs combats" se poursuivaient à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes". Elle a également indiqué que les forces ukrainiennes avaient détruit un hélicoptère et un avion d'attaque au sol russe SU-25 près des zones séparatistes dans l'Est, ainsi qu'un avion russe de transport IL-76 près de Vassylkiv.

Des membres des services ukrainiens recherchent et récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russe dans la capitale ukrainienne de Kiev, dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)
Des membres des services ukrainiens recherchent et récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russe dans la capitale ukrainienne de Kiev, dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)

 

«Cette guerre durera»

La guerre en Ukraine "durera" et "il faut nous y préparer", a averti samedi le président français Emmanuel Macron, en indiquant que le gouvernement préparait "un plan de résilience" pour faire face aux conséquences économiques de cette crise.

"La guerre est revenue en Europe. Cette guerre a été choisie unilatéralement par le président Poutine", a déclaré M. Macron à des responsables agricoles en inaugurant le Salon international de l'agriculture à Paris.

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours devant des représentants du monde agricole lors de sa visite au Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours devant des représentants du monde agricole lors de sa visite au Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 26 février 2022. (Photo, AFP)

"De manière certaine il y aura des conséquences dans nos exportations pour les grandes filières", comme celles du vin, des céréales et de l'alimentation du bétail, a estimé le président français. "Nous sommes en train de bâtir un plan de résilience, d'abord pour sécuriser pour nos filières nos intrants, ensuite pour bâtir des boucliers en termes de coûts".

M. Macron, les traits tirés, s'est exprimé pendant une vingtaine de minutes devant les dirigeants des organisations professionnelles. Sa visite au Salon, qui se déroule jusqu'au 6 mars, est écourtée en raison de la crise internationale.

Les professionnels de l'alimentation redoutent des mesures de rétorsion russes en réaction aux sanctions occidentales, qui viendraient perturber les échanges.

La France est le neuvième fournisseur de la Russie en produits agroalimentaires, pour 780 millions d'euros par an, selon l'association française de l'agro-industrie Ania.

Plusieurs grands groupes français sont implantés en Ukraine, en particulier dans le secteur laitier, des céréales et des semences. Le groupe français Lactalis, présent notamment dans l'industrie laitière, compte ainsi trois sites de production dans l'ex-république socialiste.

Facebook interdit aux médias d'Etat russes de monétiser

Facebook a indiqué vendredi avoir empêché les médias d'Etat russes de gagner de l'argent sur sa plateforme alors que l'invasion par Moscou de l'Ukraine voisine a atteint les rues de la capitale Kiev. "Nous interdisons désormais aux médias d'Etat russes de diffuser des publicités ou de monétiser sur notre plateforme partout dans le monde", a déclaré sur Twitter Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de sécurité de Facebook, ajoutant que cette mesure était sur le point d'être mise en oeuvre.

L'invasion de l'Ukraine a été l'occasion d'une flambée d'infox sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux, phénomène devenu récurrent à chaque déclenchement de guerre ou de conflit.

Lancements depuis le Kourou suspendus

L'Agence spatiale russe a signalé samedi que la Russie a décidé de suspendre les lancements depuis la base spatiale de Kourou en Guyane française et a rappelé son personnel technique en réaction aux sanctions de l'Union européenne à l'encontre de Moscou, après l'invasion russe de l'Ukraine.

"En réaction aux sanctions de l'UE à l'encontre de nos entreprises, Roscosmos suspend sa coopération avec les partenaires européens dans l'organisation des lancements spatiaux depuis la base spatiale de Kourou", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Roscosmos rappelle également en Russie son personnel technique -- 87 personnes au total -- qui se trouve actuellement en Guyane française, selon la même source.

Le conseil européen a décidé jeudi soir d'interdire l'exportation vers la Russie des avions, pièces et équipements de l'industrie aéronautique et spatiale, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.

Le secteur aéronautique et spatial européen a plusieurs partenariats avec la Russie.

Roscosmos dispose ainsi avec Arianespace d'une co-entreprise, Starsem, pour exploiter la fusée Soyouz. Elle doit en principe lancer en 2022 huit fusées Soyouz, trois depuis Kourou (dont le satellite espion français CSO-3) et cinq depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.

En l'absence de fusées Soyouz, l'Europe n'aurait pas de capacité propre de lancement de certains satellites avant la mise en oeuvre d'Ariane 6, dont le premier vol est attendu en fin d'année.

Missiles de croisière navals et aériens

La Russie a annoncé samedi avoir visé des infrastructures militaires ukrainiennes avec des missiles de croisière navals et aériens, au troisième jour de l'invasion russe de l'Ukraine. "Pendant la nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont frappé des sites d'infrastructure militaire ukrainienne avec des armes de haute précision de longue portée en utilisant des missiles de croisière navals et aériens", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d'une intervention télévisée.

Il a également affirmé que dans l'Est du pays, où la Russie appuie les forces séparatistes des territoires de Donetsk et Lougansk, ces dernières ont fait des avancées, sans que celles-ci ne soit vérifiables de source indépendante. L'armée russe a aussi pris "le contrôle total de la ville de Melitopol", dans le sud de l'Ukraine, non loin de la Crimée, péninsule annexée par la Russie en 2014, a-t-il ajouté.

Selon lui, au total depuis le début de l'invasion, les forces russes affirment avoir détruit 821 infrastructures militaires, dont 14 aérodromes.

A Kiev, de violents combats se poursuivent

Kiev est samedi matin sous les tirs de missiles russes et des combats se déroulent dans la ville, où le président ukrainien appelle les siens à la lutte contre les troupes de Moscou et assure que des armes occidentales sont en route.

Au troisième jour du lancement d'une invasion par le président russe Vladimir Poutine, des combats opposant les forces russes et ukrainiennes ont lieu sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de Kiev, quelques heures après un dramatique appel à la mobilisation lancé par Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien a assuré qu'"armes et équipements de (ses) partenaires sont en route pour l'Ukraine", évoquant une "coalition antiguerre (qui) fonctionne" après une conversation avec son homologue français Emmanuel Macron. Ce dernier a jugé que "cette guerre durera".

"A Kiev, de violents combats se poursuivent. L'armée ukrainienne repousse des saboteurs russes", a indiqué samedi, vers 03H30 GMT, le Service ukrainien des communications spéciales.

Des tirs d'artillerie et de missiles résonnent de manière sporadique dans le nord-ouest de Kiev, selon des journalistes de l'AFP sur place. Un haut immeuble résidentiel de la capitale a été touché par un tir de missile, d'après les autorités ukrainiennes, qui n'ont pas donné de bilan dans l'immédiat.

Les forces ukrainiennes ont aussi fait état de "violents" combats à 30 km au sud-ouest de la capitale, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes".

La population a été appelée à prendre les armes par Volodymyr Zelensky, qui a juré qu'il restera dans la capitale.

Sur Facebook, l'armée de terre ukrainienne a dit avoir détruit une colonne de cinq véhicules militaires russes, dont un char, sur l'avenue de la Victoire. Dans la nuit, les autorités ont fait état d'une attaque russe contre une centrale électrique du quartier de Troieshchyna, au nord-est de Kiev.

Le ministère russe de la Défense n'a pour sa part évoqué aucune offensive sur Kiev, faisant état uniquement de tirs de missiles de croisière sur des infrastructures militaires, d'avancées dans l'Est, où l'armée appuie les séparatistes des territoires de Donetsk et Lougansk, et dans le sud ukrainien, où les forces russes sont entrées lundi depuis la péninsule de Crimée, annexée en 2014.

Sur la route entre Kramatorsk et Dnipro, deux villes de l'est de l'Ukraine, des journalistes de l'AFP ont constaté la présence de très nombreux convois militaires ukrainiens. Des check-points militaires ont été instaurés aux entrées et sorties de chaque grande ville dans cette zone.

La sirène d'alerte anti-aérienne a aussi résonné à l'aube à Kharkiv, une grande ville de l'est proche de la frontière russe.

Veto russe à l'ONU

Quelque 100 000 personnes ont déjà été déplacées et 50 000 ont quitté l'Ukraine, selon l'ONU, en direction des frontières de l'Union européenne --notamment en Pologne, Hongrie et Roumanie.

Sur le front diplomatique, sans surprise, la Russie a mis vendredi son veto au Conseil de sécurité à une résolution déplorant son "agression", texte pourtant soutenu par une majorité de pays.

Cela prouve que "le monde est avec nous, que la vérité est avec nous, que la victoire sera nôtre!", a tweeté le président ukrainien après ce vote, alors que des manifestations de soutien à l'Ukraine ont eu lieu un peu partout dans le monde.

Vladimir Poutine paraît résolu à poursuivre son offensive, jusqu'à obtenir un changement de régime en Ukraine et à déloger du pouvoir à Kiev ceux qu'il qualifie de "drogués" et "néonazis".

Il a aussi appelé les militaires ukrainiens à retourner leurs armes contre le gouvernement. "Il me semble qu'il sera plus facile de négocier entre vous et moi", a-t-il dit.

Vendredi, à Kiev, dans le quartier d'Obolon, l'AFP a vu un civil tué sur un trottoir et des ambulanciers en secourir un autre, prisonnier de la carcasse d'une voiture écrasée par un blindé.

"Ils ont distribué les fusils, les ont chargés pour nous et nous voilà", dit Iouri Kortchemniï qui n'avait jamais tenu une arme de sa vie avant de rejoindre un bataillon de civils prêts à défendre Kiev pied à pied face à l'ennemi russe.

Après la fuite de nombreuses personnes jeudi, le centre de Kiev, une métropole qui compte en temps normal quelque trois millions d'habitants et dorénavant sous couvre-feu, ressemblait à une ville-fantôme.

L'Otan, dont les dirigeants se sont retrouvés vendredi en visioconférence, a répété ces derniers jours qu'elle n'enverrait pas de troupes dans ce pays. Joe Biden a en revanche prévenu qu'aucun "pouce de territoire de l'Otan" ne serait cédé et le Pentagone dépêchera quelque 7 000 hommes de plus en Allemagne.

Sanctions contre Poutine

Pour l'instant, le camp occidental, qui cherche l'isolement de la Russie, se concentre sur le durcissement des sanctions contre la Russie après avoir restreint son accès aux marchés financiers et aux technologies.

Les Occidentaux, Washington en tête, ont franchi un nouveau palier vendredi en imposant, fait rare et symbolique, des sanctions à Vladimir Poutine lui-même et à son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

L'offensive russe a commencé jeudi à l'aube, après la reconnaissance lundi soir par Vladimir Poutine de l'indépendance des territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, parrainés par Moscou depuis 2014.

Le maître du Kremlin a pris pour prétexte un prétendu "génocide" orchestré par Kiev dans ces "républiques", dénonçant de plus la politique "agressive" de l'Otan.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.