Les Saoudiens apprennent les langues anciennes pour lever le voile sur les secrets des civilisations passées

Les universités saoudiennes proposent des cours dédiés à l’enseignement de ces langues et aux moyens de les apprendre. (Photo fournie)
Les universités saoudiennes proposent des cours dédiés à l’enseignement de ces langues et aux moyens de les apprendre. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 24 février 2022

Les Saoudiens apprennent les langues anciennes pour lever le voile sur les secrets des civilisations passées

  • Il existe des programmes de licence pour enseigner les langues anciennes au sein des départements d’archéologie de l’université du roi Saoud, de l'université de Haïl et de l'université de la princesse Noura bent Abdelrahmane
  • Le Royaume possède un patrimoine riche profondément ancré dans les cultures et les civilisations anciennes

LA MECQUE: Les découvertes archéologiques dans le Royaume ont incité les Saoudiens à apprendre des langues anciennes comme le thamudiyah, le musnad, le lihyaniyya et le safaiyyah pour pouvoir déchiffrer les inscriptions et les gravures sur les rochers en vue de lever le voile sur les secrets du passé.

Les universités saoudiennes proposent des cours dédiés à l’enseignement de ces langues et aux moyens de les apprendre, ce qui a un impact positif sur les voyages exploratoires et renforce la richesse historique de l’Arabie saoudite. Ce développement académique et linguistique permet également de prendre conscience de l’importance du patrimoine et de l’étudier pleinement.

Le Dr Jasir al-Herbish, PDG de la Commission saoudienne du patrimoine, déclare à Arab News que le Royaume possède un riche patrimoine profondément ancré dans les cultures et les civilisations anciennes. Il explique que l’apprentissage de langues anciennes comme le thamudiyah et le musnad permet de voyager à travers les époques passées.

Il indique que les départements d’archéologie de l’université de Haïl, de l’université du roi Saoud et de l’université de la princesse Noura bent Abdelrahmane mettent l’accent sur ces domaines et que, grâce à ces programmes et cours, l’objectif d’en apprendre plus sur le passé pouvait être atteint. Les programmes offrent une plate-forme théorique, ajoute-t-il,

tandis que l'étudiant est responsable de l'application de ce qu'il a appris par le travail sur le terrain pendant ses études d'archéologie, que ce soit au niveau du premier cycle ou du troisième cycle.

Il déclare: «L’abondance d’informations sur Internet est un catalyseur et un canal d’autoguidage pour déchiffrer les codes et dévoiler les secrets des langues aux personnes intéressées. L’intérêt d'un groupe de spécialistes a également contribué à la sensibilisation et à la transmission du savoir-faire dans tout ce qui a trait au patrimoine et aux civilisations. À cela s’ajoute le rôle des voyages exploratoires, ainsi que des recherches publiées et diffusées qui ont contribué à éveiller la curiosité des passionnés.»

«Progressivement, le cercle s’élargit et cet intérêt devient courant. Les inscriptions rupestres servent de mémoire et de récits qui résistent à l’effacement et à l'oubli grâce aux compétences dont jouissent les spécialistes d’Arabie saoudite dans le monde. Ils acquièrent ainsi le savoir-faire et les connaissances nécessaires pour déchiffrer les secrets de ces langues.»

Il ajoute qu’il existe des programmes de licence pour enseigner les langues anciennes au sein des départements d’archéologie de l’université du roi Saoud, de l'université de Haïl et de l'université de la princesse Noura bent Abdelrahmane. Il y a également l’Institut des Royaumes au cœur de la Commission royale pour AlUla – un centre international de connaissances et de recherches archéologiques qui propose une expérience plus approfondie et plus spécialisée.

Des études locales mettent en évidence la présence d’inscriptions et de gravures rupestres dans plus de cinq mille sites saoudiens. Ces lieux, qui comprennent des milliers de gravures et d’inscriptions archéologiques, sont préservés, grâce à des programmes de sensibilisation, de protection, de remise en état et de surveillance.

EN BREF

Des études locales mettent en évidence la présence d’inscriptions et de gravures rupestres dans plus de cinq mille sites saoudiens. Ces lieux, qui comprennent des milliers de gravures et d’inscriptions archéologiques, sont préservés, grâce à des programmes de sensibilisation, de protection, de remise en état et de surveillance.

Le Dr Fouad ben Daifallah al-Maghamisi, spécialiste de l’Histoire de Médine, explique que la péninsule Arabique abrite de nombreuses gravures et inscriptions. Elles ont été conservées sur les pentes des montagnes et dans les vallées, tandis que d’autres se trouvent sur des rochers.

Il précise: «Étudier des zones géographiques qui incluent des inscriptions, des écrits ou des dessins d’un point de vue topographique n’est pas chose facile, car il est question d’une culture sociale qui a disparu et qui a pour seules sources cognitives ou historiques celles que les personnes de l’époque ont laissées. Il est particulièrement difficile d’essayer de les étudier sous divers aspects et de savoir ce que signifient vraiment ces symboles, inscriptions, écrits ou dessins.»

Il ajoute qu’en raison du nombre important de langues et de la diversité des écritures, les Nabatéens sont revenus à l’utilisation de l’araméen pour graver leurs inscriptions, précisant que l’araméen est dérivé de la langue maternelle arabe.

Cependant, certaines inscriptions anciennes montrent toute l’ampleur des civilisations avec lesquelles elles étaient entrées en contact comme le grec et le latin, ce qui indique que ces inscriptions se sont répandues sur une vaste zone, poussant les gens à supposer que cette langue ou cette écriture était répandue et courante à cette époque historique.

Il indique que la question relative à la façon d’apprendre des langues anciennes comme le thamudiyah, le musnad ou le lihyaniyya reste valable, car ces langues sont essentielles pour la compréhension de l’Histoire ancienne et constituent l’une de ses sources. Il est nécessaire de déchiffrer leurs codes et de les lire selon une spécialisation systématique et scientifique.

Il affirme également que l’inscription est une source fiable et que c’est pour cette raison que les départements d’Histoire, les départements d’archéologie et les archéologues ont consacré un grand nombre d’études aux spécialistes.

Cependant, étant donné que l’Arabie saoudite possède un grand nombre de ces inscriptions et gravures, il est impératif d’organiser des sessions d’apprentissage et des ateliers pour préparer les jeunes qui s’intéressent à ce domaine, conclut-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com