Poutine attaque l'Ukraine, la communauté internationale promet de « lourdes conséquences»

Les traces de destruction après un raid russe à Kiev. (AFP).
Les traces de destruction après un raid russe à Kiev. (AFP).
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Publié le Jeudi 24 février 2022

Poutine attaque l'Ukraine, la communauté internationale promet de « lourdes conséquences»

  • A Kiev, au moins deux explosions ont été entendues dans le centre-ville tôt le matin, suivies de sons de sirènes d'ambulances
  • La France a appelé à l'arrêt immédiat des frappes, l'Allemagne a promis de "lourdes conséquences"

PARIS: Les Ukrainiens se sont réveillés jeudi à l'aube au son des sirènes d'alarme signalant le début l'offensive militaire de la Russie. Un peu plus tôt, le président russe Vladimir Poutine l'annonçait, affirmant qu'une "invasion de grande ampleur" était en cours.

Peu après la déclaration surprise à la télévision du maître du Kremlin, qui a dit vouloir défendre les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, une série d'explosions ont été entendues à Kiev, où les sirènes d'alarme anti-bombardement ont retenti.

 

Dans le métro de Kiev, des dizaines d'habitants tentaient de se mettre à l'abri ou de prendre un train, valise à la main pour quitter la ville.

La réaction du président ukrainien Volodymyr Zelensky ne s'est pas faite attendre. 

Le monde doit créer "une coalition anti-Poutine" pour "contraindre la Russie à la paix", a déclaré jeudi le président ukrainien."Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine", a déclaré M. Zelensky à l'issue d'entretiens notamment avec les dirigeants américain, britannique et allemand. "Le monde doit contraindre la Russie à la paix", a-t-il ajouté 

 De puissantes explosions étaient entendues jeudi matin à Kiev, Odessa (sud), Kharkiv à la frontière russe et dans l'est de l'Ukraine après l'annonce par Vladimir Poutine d'une opération militaire contre le pays, selon des journalistes de l'AFP.


Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kouleba a annoncé le début d'une "invasion russe de grande ampleur".


"De paisibles villes ukrainiennes sont en train d'être attaquées. C'est une guerre d'agression. L'Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d'agir maintenant", a tweeté M. Kouleba.


Le ministère ukrainien de l'Infrastructure a annoncé dans la foulée la fermeture de l'espace aérien invoquant "un haut risque pour la sécurité" dans un communiqué sur son site. 


Les sirènes d'avertissement anti-bombardement ont retenti jeudi matin vers 7h00 dans le centre de Kiev, la capitale de l'Ukraine, ont constaté des journalistes de l'AFP.


Dans le métro de Kiev, des dizaines d'habitants tentaient de se mettre à l'abri ou de prendre un train, valise à la main pour quitter la ville, a constaté un photographe de l'AFP.


Dans la capitale, au moins deux explosions ont été entendues dans le centre-ville tôt le matin, suivies de sons de sirènes d'ambulances. 


A 600 km de là, au sud de l'Ukraine, dans la ville portuaire d'Odessa, sur la mer Noire des explosions ont aussi retenti.


Kharkiv, deuxième ville du pays située près de la frontière russe était aussi frappée.


Dans la ville portuaire de Marioupol, plus grande ville ukrainienne proche de la zone de front avec près d'un demi million d'habitants, plusieurs personnes ont indiqué à l'AFP entendre des bombardements d'artillerie depuis le quartier situé dans l'est de la ville.


Plus près du front du conflit de l'est opposant depuis huit ans séparatistes prorusses et forces ukrainiennes, à Kramatorsk, ville qui sert aussi de quartier général à l'armée ukrainienne, au moins quatre explosions puissantes ont également été entendues par des journalistes de l'AFP.

L'Ukraine a également été attaquée jeudi par la Russie le long des frontières russe et bélarusse et depuis la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, ont déclaré dans un communiqué les garde-frontières ukrainiens.


"La frontière d'Etat ukrainienne a été attaquée par des troupes russes depuis la Russie et le Bélarus", a indiqué ce communiqué.


"Des attaques sur les unités aux frontières et les points de contrôle se font avec usage d'artillerie, d'équipements lourds et d'armes légères", poursuit-il.


Il fait aussi état d'actions de sabotage et de reconnaissance. 

L'armée russe a dit jeudi viser avec des "armes de haute précision" les sites militaires en Ukraine, quelques heures après que Vladimir Poutine a annoncé une offensive militaire pour défendre les séparatistes de l'est du pays, et "démilitariser et dénazifier" son voisin pro-occidental.  

Lourdes conséquences

"La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine", a déclaré jeudi Emmanuel Macron, en appelant Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires".

 

"La France est solidaire de l’Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.


Le gouvernement allemand a qualifié jeudi matin l'opération militaire russe lancée en Ukraine de "violation éclatante du droit international" et menacé Moscou de "lourdes conséquences économiques.

 


"L'Allemagne condamne de la manière la plus ferme cet acte sans scrupules du président (Vladimir) Poutine", a indiqué le chancelier Olaf Scholz, dont le pays assure actuellement la présidence du forum du G7.


Il s'agit "d'un jour terrible pour l'Ukraine" et "sombre" pour l'Europe toute entière, a ajouté M. Scholz, qui s'est entretenu dans la matinée au téléphone avec le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky pour lui promettre "la pleine solidarité" de l'Allemagne.


"Cette attaque aura de lourdes conséquences politiques et économiques pour la Russie", a menacé en parallèle son vice-chancelier et Ministre de l'Economie, Robert Habeck, dans un communiqué. 


Berlin a déjà suspendu cette semaine la mise en service du nouveau gazoduc stratégique reliant la Russie à l'Allemagne en contournant la Russie, Nord Stream II.


"La communauté internationale ne va pas oublier ce jour de la honte", a de son côté indiqué la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, promettant une "réaction" à cette "violation des règles élémentaires de l'ordre international".


Une cellule de crie du gouvernement allemand doit se réunir dans la matinée à Berlin, a précisé le ministère.

                

« Pas de panique  », « nous allons vaincre », dit le président Zelensky aux Ukrainiens

Le président ukrainien a appelé jeudi ses concitoyens à "ne pas paniquer" face à l'offensive russe qui frappe leur pays en leur promettant la victoire, annonçant par ailleurs l'introduction de la loi martiale.


"Pas de panique, nous sommes prêts pour tout, nous allons vaincre", a dit Volodymyr Zelensky dans un message vidéo sur Facebook, ajoutant que la Russie avait effectué des frappes contre des infrastructures militaires et des garde-frontières.


Kiev a également appelé la communauté internationale à "agir immédiatement" et à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie au plus vite. 


"Seules des actions unies et fortes peuvent arrêter l'agression de l'Ukraine par Vladimir Poutine", ajoute ce texte.

 


"J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale", a-t-il dit, glaçant, dans une déclaration surprise à la télévision peu avant 03H00 GMT, renouvelant ses accusations infondées de "génocide" orchestré par l'Ukraine dans l'est du pays, arguant de l'appel à l'aide des séparatistes annoncé dans la nuit et de la politique agressive de l'Otan à l'égard de la Russie et dont l'Ukraine serait l'outil. 

La Banque centrale de Russie intervient sur le marché des changes pour « stabiliser la situation »


La Banque centrale russe a annoncé jeudi commencer des "interventions" sur le marché des changes afin de "stabiliser la situation" après la chute du rouble, au moment où la Russie a lancé une opération militaire contre l'Ukraine.


"Afin de stabiliser la situation sur le marché financier, la Banque de Russie a décidé de commencer des interventions sur le marché des changes", a annoncé la Banque centrale dans un communiqué.


Ces mesures sont également destinées à "fournir des liquidités supplémentaires au secteur bancaire" russe, menacé par les sanctions occidentales.


"La Banque de Russie assurera le maintien de la stabilité financière et la continuité des opérations des institutions financières, en utilisant tous les outils nécessaires", a-t-elle encore indiqué, assurant avoir des "plans d'action clairs pour tout scénario".

 


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.