Le sixième Forum des pays exportateurs de gaz se tient à Doha sur fond de tensions croissantes entre la Russie et les puissances occidentales au sujet de l’Ukraine.
Le forum, qui compte onze membres et sept pays supplémentaires à titre d’observateurs, représente 71 % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, ainsi que 43 % de sa production commercialisée, 58 % des exportations de gaz naturel liquéfié et 52 % du commerce des gazoducs à travers le monde.
Voici les dernières informations sur la conférence:
La Russie promet des approvisionnements ininterrompus en gaz naturel aux marchés mondiaux, déclare le président russe, Vladimir Poutine, dans une lettre à la conférence.
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a exhorté les pays exportateurs de gaz à éviter les sanctions «cruelles», comme celles imposées par les États-Unis à Téhéran. Son gouvernement affirme que toute relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien entre la République islamique et les puissances mondiales devrait lever ces restrictions.
La flambée des prix du gaz en Europe a commencé «bien avant le problème en Ukraine». Elle est due à un manque d’investissement dans le secteur, déclare le ministre du Qatar aux Affaires énergétiques, Saad al-Kaabi, ajoutant: «Le gaz est absolument nécessaire pour l’avenir.» Il indique également que les combustibles fossiles devront faire partie de la solution dans le cadre de la transition vers les énergies renouvelables.
L’Irak a l’intention de prioriser le gaz plutôt que le secteur pétrolier en matière d’investissement pour la première fois dans l’Histoire du pays, affirme le ministre du Pétrole, Ihsan Abdeljabbar. Cela permettrait à l’Irak d'augmenter sa production de gaz de pétrole liquéfié et de distillats, ajoute-t-il.
Il n’est pas nécessaire que l’Opep+ (quatorze pays de l’Opep plus dix autres pays) augmente sa production de pétrole, déclare le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, alors que le groupe constate un accord potentiel entre l’Iran et les puissances mondiales, débloquant ainsi plus d’approvisionnements. «Nous n’avons rien d’extraordinaire à faire cette fois, car nous nous attendons à une grande production», précise le ministre, selon Reuters. «La production sera renforcée si l’accord sur le nucléaire iranien est conclu puisque l’Iran ajoutera également sa production», poursuit M. Sylva.
Selon l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, la capacité de production de gaz naturel liquéfié du Qatar passera à cent vingt-six millions de tonnes par an d’ici à 2027. Il réitère les appels à la poursuite du dialogue entre les pays membres du forum, ainsi que les importateurs et les exportateurs de gaz, pour garantir la sécurité de l’approvisionnement mondial en gaz.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com