Erdogan en RDC sous le signe de la coopération économique et sécuritaire

Felix Tshisekedi accueille Recep Tayyip Erdogan au Palais de la Nation, à Gombe, à Kinshasa, le 20 février 2022 (Photo, AFP).
Felix Tshisekedi accueille Recep Tayyip Erdogan au Palais de la Nation, à Gombe, à Kinshasa, le 20 février 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 21 février 2022

Erdogan en RDC sous le signe de la coopération économique et sécuritaire

  • Les relations entre Ankara et Kinshasa sont au beau fixe depuis plusieurs années et le volume des investissements turcs en RDC ne cesse de croître, le commerce bilatéral s’élève à environ 40 millions de dollars
  • Le président Erdogan est arrivé dimanche après midi à Kinshasa, première étape d'une tournée africaine prévue du 20 au 23 février. Il devrait ensuite se rendre au Sénégal et en Guinée-Bissau

KINSHASA: Les questions sécuritaires et économiques ont été au cœur de la visite officielle du président turc Recep Tayyip Erdogan arrivé dimanche en République démocratique du Congo, pour un séjour de deux jours.

Le président congolais Félix Tshisekedi s'est entretenu avec son homologue turc, qui était accompagné d'une importante délégation composée de membres du gouvernement et d'hommes d'affaires de Turquie.

"Ce jour est un jour historique dans les relations entre la Turquie et la République démocratique du Congo" en raison "des accords signés entre nos deux pays et qui symbolisent la volonté de raffermir nos relations", a déclaré le président Tshisekedi à l'issue d'un tête-à-tête avec son homologue turc.

Ces accords portent sur "plusieurs domaines de coopération" notamment "la sécurité, les infrastructures, la santé, le transport", a-t-il indiqué, saluant une "coopération gagnant-gagnant". 

Dans le domaine sécuritaire, "nous avons sollicité le soutien de la Turquie pour lutter contre "les milices et groupes terroristes dans l'est de notre pays", a dit M. Tshisekedi.

Le président Erdogan est arrivé dimanche après midi à Kinshasa, première étape d'une tournée africaine prévue du 20 au 23 février. Il devrait ensuite se rendre au Sénégal et en Guinée-Bissau.

Sa visite "se veut le symbole d'une volonté maintes fois exprimée par Ankara et Kinshasa de renforcer leur coopération dans les domaines politiques, économiques et sécuritaires", a précise la présidence congolaise.

Elle "fait suite aux rencontres bilatérales tenues entre les deux chefs d'Etat" en septembre à Ankara et décembre à Istanbul.

En septembre dernier, le président Tshisekedi avait effectué une visite officielle à Ankara, également sous le signe de la coopération économique. Le président congolais s'était ensuite rendu à Istanbul en décembre où il a pris part au sommet Turquie-Afrique. 

Les relations entre Ankara et Kinshasa sont au beau fixe depuis plusieurs années et le volume des investissements turcs en RDC ne cesse de croître. Entre les deux pays, le commerce bilatéral s’élève à environ 40 millions de dollars.

La Turquie veut renforcer sa présence en Afrique. Depuis 2003, le volume de ses échanges avec le continent est passé de 2 à au moins 25 milliards de dollars. 

M. Erdogan s'est rendu près d’une quarantaine de fois en Afrique depuis 2005, en tant que Premier ministre et président, toujours accompagné d’hommes d’affaires de son pays.

Depuis, la Turquie a ouvert une quarantaine d’ambassades sur le continent et étendu le réseau de la compagnie aérienne nationale Turkish Airlines. Mais l’influence de la Turquie va au-delà, avec notamment des ambitions en matière de défense. Le pays a inauguré sa première base militaire en Afrique en 2017 en Somalie.

La RDC est confrontée à l'insécurité dans sa région orientale en raison de la présence de dizaines de groupes armés qui menacent les civils. Des opérations militaires sont en cours contre ces groupes, notamment les Forces démocratiques alliées (ADF), présentées par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.